Une soirée mondaine.
Rien de mieux pour passer un bon moment.
La particularité de cette dernière est plutôt originale, il n’y a tout simplement pas de nom pour l’invitation. Juste un mot de passe à indiquer au “videur” à l’entrée, l’apparence est donc secondaire. Risqué pour l’hôte mais la confiance de ce dernier en sa sécurité est exemplaire. Et si, habituellement, cela pourrait l’ennuyer de passer du temps dans ce genre d’évènement, elle doit bien admettre que celui-ci l’intrigue au plus au point. Comment est-ce qu’elle a obtenu la phrase pour rentrer vous me direz ?

Tout simplement parce qu’elle l’a volé.

Une simple lettre reçue, une adresse et une date.
Dérobée lors de son dernier passage dans ce quartier lors d’une nuit silencieuse.
Elle ne compte pas non plus rester très longtemps, ayant prévue une autre apparence pour ne pas être reconnue facilement. C’est donc dans une tenue adaptée qu’elle se présente, une crinière rousse tombant dans son dos, ses yeux dissimulés derrière des lunettes de soleil et un sourire digne d’une pub de dentifrice. Elle passe sans problème, ses talons claquant au sol lors de son entrée et de suite, elle se met à regarder les têtes présentes.

Aucune qu’elle reconnaît pour le moment, elle salue ceux qui passent et qui murmurent derrière elle avant de repérer le buffet.
Assez impressionnant d’ailleurs.
Encadré par des personnes en noirs, qui surveillent certainement ce qu’il contient pour ne pas qu’il y ai d’abus, il se pare de verres avec un liquide transparent, des petites choses brillantes et… Une petite pancarte pour les plus aventureux.

Curieuse, elle se saisit de l’un d’entre eux avant de se retenir de rire.
« Dix secondes d’énergie retiré. »
Oh, ils pensent même à ceux qui ont un liquide d’or dans les veines et qui veulent se nourrir, charmant.

Bien évidemment, il y a une autre table avec des bouteilles et des verres plus colorés pour ceux qui veulent s’amuser et c’est tout naturellement qu’après avoir prit quelques morceaux de cristal, elle s’y dirige. Même si l’alcool ne lui fait plus vraiment effet. Gardant le petit carton dans une poche, on ne sait jamais, c’est qu’elle perçoit une silhouette qui lui est familière.

Et que son sourire s’agrandit d’autant plus.

« Oh ? … Ne serait-ce donc pas Jules César qui se pavane dans la foule ? »

Murmure à ton oreille dans un rire léger, elle a ce sourire grand aux lèvres, celui qui se moque tout en étant joueur. Qu’elle réserve à ses connaissances les plus anciennes, celles avec qui elle s’amuse le plus. Même sur un autre visage, il reste familier. Jules César, surnom qu’elle te donne de par ton prénom qui, clairement, a le don d’être la cible de ses nombreuses taquineries.

« Pourquoi ne suis-je pas étonnée de te retrouver dans ce genre d'événement ? Dis-moi, qu’as-tu prévu ce soir ? »

Car si tu es ici, il y a bien quelque chose que tu souhaites faire non ?
Persuadée que tu n’es pas présent que pour jouer l’innocent dans une soirée.

Un rire lui échappe.
Sonore, qui fait tourner quelques regards en sa direction pendant quelques secondes avant que l’attention ne soit portée ailleurs.
Oh, elle sait que tu pourrais la reconnaître si jamais elle le souhaite, c’est d’ailleurs le but du jeu.
Il suffit de glisser quelques mots clés pour que l’identité soit dévoilée.

« Oh, une banale invitée ? Mon cœur se tord d’entendre ça de ta part, mon cher César. »

Exagération, toujours.
Mais il n’y a aucune vexation dans son expression qui, au contraire, ne devient que plus amusée.
Parce que maintenant que les masques sont mis à nus, le vrai fun peut commencer.
Et puis ce n’est pas comme si elle allait se cacher.
En tout cas, pas avec toi.

Devinant facilement que tu es là pour te remplir les poches, elle saisit un verre de vin sur un plateau de passage avant d’en prendre une gorgée.

« À ton avis ? Que puis-je vouloir dans un événement de ce genre ? »

Le chaos.
Rechercher des secrets, des informations compromettantes.
Des cadavres sous les placards, des murmures que l’on entend pas.
Car chacun à un jardin dont les portails sont fermés.
Qui ne demandent qu’à être forcés pour que tout soit révélé.

« Il est facile de se faufiler, de sourire et de jouer la comédie. De perdre de vue quelqu’un quand on a les yeux posés sur une silhouette qui a toute notre attention. »

Faire diversion, inventer, mentir.
Quelque chose qu’elle ne sait que trop bien faire.

« J’aime les secrets tu le sais bien. Encore plus quand je peux les découvrir. »

Large sourire, regard en coin.
Celui qui te teste, qui cherche au fond de tes prunelles.
Quelque chose qui te trahirait.
Parce que toi aussi, tu fais partie du jeu.

« Tu as quelque chose à cacher aussi, César ? »

Oh, elle devine bien la réponse aussi que tu vas lui donner.
Mais elle a besoin de te voir, juste un instant.
Lui mentir.