2025 Qu'il fasse jour ou qu'il fasse nuit, le monde profite des milles activités de la ville blanche, Montreal. Une ville limitrophe, réputée pour être impossible à quitter.Toutefois, peut-elle réellement constituer votre seul monde ? Puis, cette guerre des sangs ne semble vouloir cesser au vu de votre nature. Car vous êtes de ceux que les hommes ont toujours craint : une créature surnaturelle... qui se nourrit des autres.
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14/04/2024
Ouverture du forum ! Bienvenue chez les timbrés !
Les femmes, les hommes et les non-binaires ne parviennent pas à vivre en harmonie. En effet, trois couleurs de sang régissent la ville. Ces sang, qui depuis des années, ne sont autres que des instruments de discrimination, un pretexte pour chasser au sein de la ville. Vous apprendrez vite à vous méfier des autres, comme de vous-même. Car ici, c'est le pouvoir du sang qui vous dirige. Vous et votre faim...
Il ne s’y connaissait pas très bien en alcool car, encore un fois, sa dernière consommation remontait à plus de cinq ans maintenant. Avant cela, il lui arrivait d’enchaîner les verres dans les bars, accompagné par ses connaissances de l’université. Des soirées légères sans complication aucune, de simples moments d’insouciance. Même dans ces circonstances, il ne s’arrêtait pas bien longtemps sur la qualité gustative de ses cocktails. Le sucrosité de certains l’aidait peut-être à les avaler plus facilement et plus vite pour entamer le suivant. Les mélanges aux arômes plus fruités passaient également mieux. Il grimaçait quand il tombait sur des verres plus amers dont il sentait chaque goutte lui brûler le fond de la gorge. Il outrepassait rapidement ce premier dégoût et poursuivait sa descente. Bien qu’il eut l’occasion de goûter à des breuvages plus fins grâce aux contacts de son père, il ne se donnait pas la peine de savourer les boissons qu’il avalait.
De ce fait, lorsque Cody, qui se rua bien rapidement sur les rafraîchissements disponibles, complimenta le choix proposé par les Belladone, Liam se contenta de se pencher sur son propre verre. Le doux goût des différents fruits qui se mélangeaient harmonieusement entre eux lui plaisait plutôt bien. Il ne s’était pas trop raté en faisant son choix. Cody agita soudainement sa main, décrochant ainsi l'attention de Liam de son verre. Il suivit son regard et remarqua les joyeuses destinataires de ce geste. Ah ouais c’est vrai... Il en venait si facilement à oublier le contexte qui les entourait. Sans parler de cette soirée guindée, les différences qui les séparaient lui causaient parfois doutes et inquiétudes. Cody avait déjà vu tellement de choses, parcouru tant d’endroits différents à travers le monde et fait la rencontre de nombreux fans. Il menait une vie si excitante, bien plus palpitante que tout ce que Liam pourrait jamais envisager. Il avait sûrement croisé des personnes hautement plus intéressantes qu’un simple vendeur qui enchaînait les cigarettes dans son petit appartement, entouré par ses plantes. Des individus qui le sollicitaient et lui témoignaient son admiration quotidiennement. Qu’est-ce que Liam pouvait bien espérer apporter de plus à tout cela ? Lui qui n’était… pas grand-chose au final. Son visage s’assombrit alors, sa bonne humeur récemment trouvée se fana tout à coup. Il se ferait sûrement disputer par ses amies si elles fouillaient dans ses pensées. Lui qui essayait de ne pas se faire submerger par des idées négatives, cela s’annonçait mal parti. Il redirigea son esprit vers son verre et en sirota plusieurs gorgées d’affilée afin de se focaliser sur autre chose. Allez ressaisis-toi merde, pas le moment de t’apitoyer là. Oui, il serait bien stupide de ne pas profiter de ce moment juste à cause de ses propres craintes. Il fallait se montrer plus fort qu’elles !
« En vrai, c'était sympa de produire pour eux, j'aime bien le changement tant qu'on nous laisse faire ce qu'on veut pour les prochains sons ! J'avoue avoir tenu un rythme assez lent dans ce morceau, mais c'est le game ! ..
Ce commentaire lui décrocha un rire qui résonna dans son verre. Partager ces moments avec Cody le chamboulait quelque peu. Sa tendance à se dévaloriser et à douter de lui-même se retrouvait confrontée de force à toute cette tendresse et ce bonheur qui l’envahissaient subitement à chaque rencontre. Un choc qui le troublait toujours un peu et auquel il cherchait encore à s’habituer. Un choc qu’il apprenait à apprécier de plus en plus car sourire ne lui déplaisait pas tant que cela. Un sourire qui regagna son visage, écartant ainsi ses vilaines pensées.
- Bah j’avoue que quand j’ai entendu le clip je me suis demandé si la collaboration s’était bien passée pour vous. C’est vrai que c’est différent, même si on reconnaît votre style quand même. Je suis content alors si t’as bien vécu le truc, ponctua-t-il en luttant de toutes ses forces pour garder ses mains pour lui.
Ce problème s’imposait de plus en plus. Leurs échanges se succédaient au fil des jours et l’envie de franchir cette barrière le rongeait davantage à chaque fois. Il rêvait de l’envelopper de ses bras et de le sentir tout près de lui, d’entrelacer ses doigts avec les siens ou bien de les porter à son visage pour lui caresser délicatement la joue. Ce désir brûlait sous sa peau mais il s’acharnait à en apaiser les flammes. Il ne voulait pas aller trop vite et risquer de dépasser une limite encore trop clairement définie. Même si cela lui coûtait, il préférait prendre son temps et ne pas brusquer bêtement les choses entre eux. Il pouvait bien prendre sur lui pour cela. Pas un animal quand même.
- Après, on peut s'éloigner un peu, et se poser sur les marches de l'escaliers qui donne sur l'espèce d'arrière-cour.... Il inclina la tête face à cette proposition alléchante. J'avoue qu'ici... les sujets de discussions sont aussi barbans que superficiels. Et je n'arrive pas à alimenter ça en faisant semblant...
Liam considéra sérieusement l’offre de Cody alors que celui-ci continuait d’étancher sa soif. L’idée de fuir cette foule oppressante, même un court instant, le tentait plutôt bien. Entre rester coincé ici, par cette chaleur qui l’étouffait, et s’éloigner prendre l’air paisiblement avec Cody, la question ne se posait même pas. D’autant plus que le musicien semblait subir cette situation au moins tout autant que lui. Cela devait même s’avérer pire dans son cas avec sa notoriété. Liam hocha la tête pour signaler son accord puis, sans réfléchir plus longtemps, il chercha du regard l’issue vers la dite arrière-cour. Sa grande taille l’aidait à scanner les alentours et il la repéra enfin. Il allait falloir se frayer un chemin pour y parvenir. Il sécurisa son verre dans une main puis, de l’autre, saisit le poignet de Cody.
- Je crois que notre liberté est par-là, suis-moi.
Il tira doucement le bras du batteur pour l’inciter à lui emboîter le pas. Alors qu’une migraine commençait gentiment à lui compresser le cerveau, Liam bredouilla quelques excuses en se faufilant parmi les invités. Plus lui et Cody s’approchaient du fond de la pièce, moins Liam s’encombrait de ces politesses. Il se concentrait sur la chaleur entre ses doigts, chaleur qu’il sentait même au travers de la manche en cuir. Il choisit de se focaliser là-dessus tandis que son crâne se faisait de plus en plus douloureux. Ses sourcils se froncèrent un peu plus à chaque pas puis, la libération arriva quand tous les deux se détachèrent de l’amas de convives. Liam soupira, comme s’il avait contenu son souffle durant tout ce périple. Il ne perdit pas de temps pour passer la porte et fut accueilli par une bouffée d’air qu’il accepta à bras ouverts. Il lâcha alors le poignet de Cody et ferma les yeux quelques secondes pour savourer la fraîcheur du soir. Il descendit ensuite quelques marches avant de s’asseoir sur la dernière, mettant un peu de distance entre eux et le bruit de la pièce éclairée dans leur dos. Il prit soin de se décaler pour que son interlocuteur puisse prendre place à ses côtés.
- Dieu merci de l’air… souffla-t-il en déposant son verre à côté de lui. Il passa ensuite ses mains sous ses lunettes pour se frotter les yeux, en prenant garde de ne pas trop appuyer, ses maux de tête étant déjà bien installés. C’est décidément pas pour moi ce genre d’événement, les filles vont me le payer de s’être barrées après m’avoir traîné ici. Il repositionna correctement ses lunettes et tourna la tête vers Cody. Mais bon, ça me fait plaisir de te voir. Ça aurait été plus agréable ailleurs, dans un autre contexte, mais on va pas faire que ça de se plaindre. C’est déjà bien. Et toi, comment tu la vis cette soirée ? Et t’inquiètes, pas besoin de « faux-semblants » ici », termina-t-il avec un sourire.
Il récupéra son verre et but une longue gorgée fraîche qui lui fit le plus grand bien. Au-dessus d’eux, la nuit était déjà tombée et les lumières s’échappant du hall derrière eux fendaient l’obscurité qui les entourait. Les verres teintés de Liam assombrissaient davantage sa vision, si bien qu’il hésitait à les retirer quelques instants. Il décida néanmoins de se réviser pour le moment, tout en gardant cette idée dans un coin de sa tête. Il voulait également profiter de pouvoir contempler le musicien un peu plus longtemps, sans que sa vue ne l’en empêche.
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Liam Mulligan
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Cody Blackwood
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Cody Blackwood
Ven 2 Aoû 2024 - 18:19
Give us Liam plz
Cody te voit fouiller d'une ronde visuelle et analytique les lieux. Cela ne fait que renforcer son admiration pour toi et ta grandeur. Les yeux du jeune homme pétillent un instant, et son sourire rêveur s'étend l'espace de quelques secondes avant d'appliquer de nouveau un masque -plutôt- neutre lorsque tu lui annonces avoir trouvé votre liberté. ... Il ne peut s'arrêter d'être heureux, et le sourire se dessine une fois de plus, enchainé à tes expressions, tes facettes, ton attitude et ta voix. Son cœur cogne plus fort au moment où tu lui saisis son bras, surpris, trop surpris même par ce contact. Il se laisse entrainer vers la sortie, troublé par la proximité et la familiarité de la situation... Tu dresses votre chemin grâce à ta stature, et cela le grise. Si seulement ce contact pouvait être prolongé, encore et encore. Une fois libéré de cet étau, vous profitez de l'air frais ensemble. Cet instant de solitude vespéral est un plaisir insoupçonné, et l'idée d'écouter un brin de musique l'inonde de bien-être... Cody n'a pas oublié d'amener son verre de flute en plastique où loge en son sein un alcool dont il en a oublié le nom, et de l'enfiler une fois qu'il trouve sa place aux côtés de toi. A l'intérieur de lui hurle autant d'hormones que de neuronnes à l'idée d'être à tes côtés... seuls... sans personne autour. Il frotte automatiquement ses mains entre elles, quelque peu intimidé par la situation, et te laisse tout le plaisir de combler ce silence baigné dans un brouhaha en fond par un monologue dont il se repait du timbre de ta voix. Il rit à l'énonciation de tes voisines, qu'il a fini par connaitre lors des divers sujets de discussions que vous avez eu dans le magasin. Un coup d'oeil curieux vers tes yeux pour mieux les percevoir lorsque tu te les frottes et un battement de coeur raté en prime. Si seulement il pouvait retirer ces lunettes qu'il a fini par maudire intérieurement, alors qu'il les adore de prime abord. La curiosité sur la couleur exacte de tes yeux ,la beauté épurée tes cils l'interpellent sans cesse. .. tout de toi, l'appelle.
Au départ, ta question est anodine. Il l'avise avec légèreté mais il sait que s'il doit dépasser les faux semblants, c'est se dévoiler. ... et sa tête lui tourne déjà bien assez pour comprendre que ses neurones s'embrouillent.
- Euhm... ouais, c'est pas vraiment ma came ici... je préfère ... les combats chez Wade, ou être avec toi. "
La dernière liqueur coule dans sa gorge, son verre se vide entièrement, et il se sent partir un peu plus.
- Ah ah ah ... " son rire est aussi sincère que jaune. " ... Je deteste ce monde là... Ils sont tous faux et hypocrites. .. .j'ai besoin que de ma team moi. C'est ma famille. c'est ma seule.. famille ! " Petit mouvement de main en avant pour affirmer la bravoure de ses propos. .. "Mais.. c'est bien aussi chez toi.. les plantes je les adore tu sais." Cody se sent vraiment rougir. En l'occurrence, jaunir. C'est que la chaleur de l'alcool lui dévore le corps. Il se sent bien. Terriblement bien. Il sort son téléphone d'un coup et cherche un morceau à partager avec toi. Juste en fond. Et sa tête se pose contre ton épaule.. ou plutôt une partie de ton bras au vu de la différence de taille qui vous sépare.
résumé : Cody est intimidé et admiratif de Liam. Il se laisse guider, et sans l'alcool lui monter à la tête, ca y est.. il se détend, et commence à broder un peu de noir autour du sujet de la soirée... puis pose sa tête contre l'épaule de liamou.
Liam Mulligan
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Liam Mulligan
Sam 3 Aoû 2024 - 19:19
Give Us Some Fresh Air
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Cody Blackwood
Depuis tout petit, l’espace le fascinait. Cet océan obscur, qui s’étendait au-delà de toutes limites imaginables, saupoudré d’une infinité de petits points lumineux, émerveillait le jeune enfant qu’il fût à une époque. Une nuit d’été, une pluie d’étoiles filantes traversa le ciel, signant ainsi son futur attrait pour l’astronomie. Il n’était alors âgé que de sept ans. Il farfouillait les rayons de la bibliothèque qu’il aimait fréquenter, et se plongeait dans les ouvrages qui couvraient ce domaine. Il mit de côté les plus complexes et se laissa emporter par les histoires qui l’embarquaient vers des horizons inconnus. Il s’abandonnait parfois pendant des après-midi entières, assis dans l’un des fauteuils, les heures défilant sans qu’il n’y prête attention. Il quittait son monde d’étoiles et de galaxies lorsque ses parents arrivaient à la bibliothèque pour le ramener à la maison. Le chemin du retour était toujours occupé par la voix du petit garçon qui relatait avec entrain ses dernières lectures. Le voir ainsi rayonner enchantait ses parents qui l’écoutaient avec un grand sourire. Ces moments de joies et de bonheur permettaient à leur enfant de s’évader de toute l’atmosphère néfaste de l’école, le couple ne pouvait que s’en réjouir. Leur fils ne s’éteignait pas malgré toutes les difficultés qu’il rencontrait au quotidien, et les passions comme celle-ci y contribuaient beaucoup. Chaque petite anecdote que Liam leur racontait, tout excité, à propos de la plus grande étoile jamais observée, ou bien dans un autre registre, au sujet du chant des baleines à bosses audibles sur des centaines de kilomètres, leur donnait chaud au cœur. Oui, en plus de l’espace, le jeune Mulligan se passionnait également pour la vie sous-marine, les dinosaures, et, plus tard, pour les plantes. Il promenait Spot, sa peluche de requin baleine, dans toute la maison, et l’emmenait à chaque voyage scolaire qui le contraignait à dormir hors de chez lui.
En grandissant, il se renseigna davantage sur les astres pour assouvir sa soif de connaissances, et tanna ses parents pour ajouter une touche spatiale à la décoration de sa chambre. La pollution lumineuse l’empêchant d’admirer correctement le ciel, il reçut pour ses dix ans une veilleuse qui projetait des constellations sur les murs. Il s’endormait plus facilement et plus sereinement sous ces étoiles, Spot bien au chaud contre lui. Ces passions, il ne cherchait pas à les partager à l’école, craignant davantage de moqueries ou bien que cela n’intéresse personne. Il contint donc son enthousiasme quand l’enseignante aborda, au début de son adolescence, des notions d’astronomie pendant les cours. Il réprima son envie de participer à ces leçons, trop intimidé pour prendre la parole, mais se rattrapa largement avec ses notes. Il gardait encore aujourd’hui un très bon souvenirs de ces cours, même s’il les suivait dans son coin.
Son intérêt pour ses hobbies d’enfant ne s’était pas volatilisé avec les années. Il se perdait encore régulièrement sur Internet lorsqu’une question le taraudait ou que sa curiosité était piquée pour une raison quelconque. Il voyageait de lien en lien et atterrissait souvent bien loin de son point de départ. Il se renseigna un jour sur la planète Neptune, puis dériva sur Uranus, puis sur les comètes (en apprenant au passage que le nom « comète » venait du grec ancien « astre chevelu »), ensuite sur la composition de l’hélium, pour finir sur la page des ballons de baudruche. De Neptune aux ballons gonflables, du chemin avait été parcouru. L’espace et Internet partageaient au moins ces deux particularités : ils étaient tous les deux immensément vastes et on pouvait très facilement s’y perdre. Cela ne traversa pas son esprit à cet instant, alors qu’il leva la tête pour admirer les étoiles visibles malgré les lumière de Montréal. Le ciel dégagé leur offrait une belle opportunité. La lune, réduite à un fin croissant, pointait également le bout de son nez. Les verres de ses lunettes rendaient plus sombre le voile de la nuit, mais le contraste brillant qu’apportait l’éclat de ces corps célestes, les détachait aisément de leur toile noire. Il détacha ses yeux de Cody quelques instants pour observer ces lueurs qui accompagnaient leur petite réclusion. Il ne se lasserait jamais de ce spectacle, l’enfant qui sommeillait en lui se réveillait toujours à cette occasion. Il reposa son verre avant de rapprocher ses longues jambes contre son torse et de croiser ses bras sur ses genoux. Il ignora le léger inconfort que lui procurait ce costume qui portait encore cette odeur de neuf et pencha sa tête sur ses avant-bras. Il désirait tant libérer sa chemise de son pantalon pour se sentir un peu plus à son aise mais il n’en fit rien, la soirée était encore bien jeune. Il pivota alors la tête vers Cody, la chaleur de ce dernier si plaisante à côté de lui.
« Euhm... ouais, c'est pas vraiment ma came ici... je préfère ... les combats chez Wade, ou être avec toi.
La mention de ce Wade piqua quelque chose au fond de lui. Il ne saurait identifier quoi, il ne connaissait pas ce type. Peut-être que l’associer à des combats ne rassura pas Liam. Ce dernier se tenait à l’écart de beaucoup de choses dans Montréal, notamment de ce qui se passait au sein des autres groupes. Il ne se préoccupait pas tant de son propre sang cependant, préférant mener sa vie paisiblement de son côté, comme il l’avait toujours fait. Peut-être qu’ignorer cette facette de ce nouveau monde lui permettait de s’en cacher ? Il ne détenait aucune réponse certaine. Il se doutait toutefois que des affrontements éclataient par-ci par-là, notamment par cette petite dame qui visitait sa boutique. Elle évoquait assez souvent les bagarres de son petit fils donc Liam ne s’étonna pas de ces montées de violence dans Montréal. Il s’inquiéta tout de même de savoir Cody potentiellement mêlé à cela. Son sourire tomba à l’idée d’imaginer le musicien blessé et couvert de coups. Il déglutit et retint cette pulsion de le prendre dans ses bras alors que le plus jeune termina son verre.
- Ah ah ah ... il se redressa à ce rire. ... Je déteste ce monde là... Ils sont tous faux et hypocrites. .. .j'ai besoin que de ma team moi. C'est ma famille. c'est ma seule.. famille ! Mais.. c'est bien aussi chez toi.. les plantes je les adore tu sais.
Cette dernière phrase lui décrocha un rire, occultant presque ses inquiétudes précédentes. Mettez l’emphase sur le presque. Il craignait qu’elles ne s’en aillent malheureusement jamais. Il se voyait déjà condamné à se faire éternellement du souci pour ce petit batteur impulsif. Cela ne le dérangeait pas plus que cela, il l’avait accepté. Il se savait aussi accompagné sur ce point, par cette fameuse famille. Eux aussi chercheraient sûrement à préserver l’un des leurs. Il s’apaisait en se répétant cela ; peu importait ce qui se passerait ou non entre eux deux, Cody ne finirait jamais seul. Quelqu’un l’épaulerait toujours en cas de besoin, la beauté de leur groupe. Liam n’avait pas eu vent de leur passé à chacun, et il ne demanderait sûrement jamais. Ce genre de chose ne s'abordait pas de but en blanc. Si personne ne décidait de lui en parler, il ne dépasserait pas cette limite personnelle. Parfois, il se posait des questions, il restait curieux après tout. Mais il ne franchirait pas le cap de verbaliser directement ses interrogations. Outre cette violation de la vie privée, certains souvenirs restaient enfouis pour de bonnes raisons, et Liam n’était personne pour forcer qui que ce soit à les déterrer. Entendre Cody revendiquer si fermement son attachement à cette seule et unique famille conforta Liam dans sa réflexion. Peut-être qu’un jour ils en discuteraient, mais pas ce soir.
L’alcool se jouait visiblement du musicien, sa diction saccadée et son ton guilleret le trahissaient. Il planait déjà et Liam refusait d’en abuser de quelconque manière. La température de Cody grimpa un peu plus et, avant que le plus grand ne formule une réponse, une musique accompagna doucement la scène. Les premières notes s’échappèrent du téléphone tout juste sorti, et Liam ne put qu’observer sans réagir. Il remarqua bien la tête de Cody qui se rapprochait de lui. Il la voyait même très bien, enfin, aussi bien qu’il lui était possible. Il accepta ce contact quelque peu circonspect. Ce garçon, si agité au moindre rapprochement possible, venait tout juste de se reposer sur son bras. La gorge de Liam se serra et ses muscles se crispèrent alors qu’il entrouvrit la bouche, perdu. Il passa sa langue sur ses lèvres, tandis que son cœur accéléra le rythme de plusieurs crans. Le visage dont il aimait tant contempler la vue le força à détourner le regard un instant, son corps brûlant et ses joues écarlates. Putain je fais quoi… Il est bourré là. Je fais comment… En plus je crève de chaud dans ce costume de merde. Je le repousse ? Je… Il commit l’erreur de jeter un coup d‘œil, un coup d’œil qui s’éternisa. Cette petite tête verte posée si confortablement contre lui, si innocemment, lui coupa le souffle. Il entrevit ce que lui et Cody pourraient potentiellement être et cette image, deviendrait-elle normale et habituelle un jour ? Sa mâchoire se détendit et il sourit simplement, cette tendresse qu’il éprouvait pour cette petite star prit le dessus. Ces sentiments qu’il se mourait d’embrasser, ils firent pencher son choix à cet instant. Sa tête, il l’inclina alors, et la déposa délicatement contre la chevelure de Cody. L’odeur qui avait chatouillé ses narines quelques moins auparavant lors de cette chute à l’Evergreen, envahit de nouveau ses narines. Il l’inspira avec plaisir, ses yeux se fermèrent et sur sa bouche se dessina un sourire paisible.
- Tu as de la chance de les avoir tu sais et ils ont aussi beaucoup de chance, murmura-t-il doucement. Ça me rassure que tu sois pas seul. Et...
Pris de timidité, ou peut-être hésitant face à sa pudeur, Liam se coupa. Il se mordit la lèvre du bas, nerveux. Il souffrait toujours de cette difficulté à exprimer ce qu’il ressentait, à casser ce mur qui se dressait toujours devant lui. Il arrivait à mettre plus facilement des mots sur ses émotions, des mots qu’il formulait également avec plus d’aise qu’auparavant. Il bloquait néanmoins à cet instant, comme souvent encore. Il devait trouver un moyen d’abattre ce mur, et de trouver son chemin derrière celui-ci. Il déglutit une nouvelle fois et sollicita son courage qu’il appelait régulièrement à la rescousse. Sa voix sortit en tremblotant mais cela importait peu.
- Si jamais tu as besoin un jour, je suis là. Et je… j’aime être avec toi aussi. »
Il bougea le bras sur lequel s’était installé Cody et le glissa derrière ce dernier. Dans son mouvement, il guida naturellement le batteur plus proche de lui, sa chaleur se propagea alors davantage dans le corps de Liam. Sa main vint se poser fébrilement sur le bras de Cody, enveloppant ainsi les épaules du plus jeune. Cette étreinte au départ hésitante et incertaine se détendit, le premier pas difficile avait été franchi. Liam soupira par le nez et des petites mèches vertes virevoltèrent contre sa joue. Sa respiration se calma un peu et il caressa timidement le bras de Cody avec son pouce. Il se perdit dans cette bulle, espérant qu’elle n’éclate jamais.
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Cody Blackwood
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Cody Blackwood
Sam 3 Aoû 2024 - 23:10
Give us Liam plz
Il est un peu dans les vapes, le Cody. Il ne déprecie absolument pas la situation ; après tout, il a lui-même créé le contact avec l'homme qu'il aime. Mais ses propres sentiments sont dépassés par l'état d'hébétude dans lequel il se trouve. Il profite juste de l'instant, et se laisse guider par l'impulsion, quoiqu'un peu réprimée et bridée par la peur viscérale de se faire rejeter. Surtout par toi. Ca le tuerait sur place.
Tu le rappelles à la réalité en ramenant le sujet sur son plus proche entourage et la chance qui en découle de les avoir. Cody en a clairement conscience, et c'est la raison pour laquelle il leur voue une fidélité à toute épreuve. Même si... tu occupes toutefois une énorme part dans son coeur et son esprit, et qu'il espère que votre relation, peu importe sa nature, ne puisse pas l'éloigner de sa famille. Car il ne saurait qui choisir à ce moment. L'amour rend aveugle, et il rend bête. Il en a conscience, il en a fait les frais par le passé. .. et il a beau se jurer de ne plus aimer quique ce soit, lorsqu'il t'a vu la toute premiere fois dans cette boutique de fleurs, chasser ses fans avec un flegme insolent, il n'a pas pu empêcher son coeur réagir. L'alchimie était déjà née. .. et il n'a pas eu la force, malgré tout, de l'étouffer.
En général, il aurait tout fait pour en savoir encore plus sur toi. Des anecdotes dont tu lui as conté fleurette, il en a un certain nombre, mais tu n'es jamais rentré dans les détails. .. Pour autant, ce soir, il se laisse juste bercer par la fraicheur de la nuit, la proximité que vous êtes en train de nourrir, et les battements effrenés de son coeur lorsqu'il sent quelque chose se poser contre sa tête, ses cheveux. Il se doute bien qu'il s'agit de ta tête, de ton menton, mais il percute lentement. Il doit peut-être fantasmer, en dépit de la situation la plus objective qui soit : il ne peut s'agir que de ta tête. Puis tu l'enlaces. ..et ça l'effraie. Il n'est pas prêt. Cody a brandi des murs entre vous sans même s'en rendre compte dès le premier jour, préférant se pâmer amoureusement mais surtout unilatéralement de toi sans demander un retour, assuré qu'il n'y avait pas le droit.
Là encore, il ne préfère pas fabuler ; certainement que la situation se prête à accepter votre rapprochement;.. et le cheveux vert manque cruellement de discernement ou de lucidité au vu de son état d'ébriété. Mais son coeur lui, ne cesse de tambouriner dans sa cage thoracique, et c'est ça qui l'effraie le plus. Il pourrait t'enlacer cette fois-ci, ce serait là l'occasion rêvée, il pourrait se laisser juste envahir par ses pulsions doublées par la variable de l'alcool, mais ses insécurités parviennent encore à reprendre le dessus.
Il se détache d'un coup de toi, - à contre coeur-, sent le froid lui mordre le corps une fois qu'il se retrouve debout, vascillant même... et comprend .. qu'il n'est pas assez bourré pour ne plus avoir à se prendre la tête. ... Cody ne peut pas profiter de toi, Liam. Et tu sais pourquoi ? Parce que la limite entre l'amitié et l'amour est si fine qu'elle peut tout détruire. Cody lache d'un coup en se frottant l'arrière du crâne pour camoufler sa gêne : - Ah ah ah ! Tu sais, plus ça va plus je me dis que tu es le meilleur ami rêvé.
Meilleur ami. quel crétin, il a parlé trop vite ; ce n'est pas du tout comme ça qu'il te voit. Le mieux est encore de fuir. Mais un tout petit eclair de lucidité le rappelle à l'ordre. Quand il te voit là, sur les marches de l'escalier, toi et tes cheveux neiges illuminant ce tableau nocturne, il lui est impossible de te planter là. Au travail, c'est autre chose, ce n'est pas de sa responsabilité, mais là... Et puis, les autres ?
- Attend, j'vais reprendre un verre, balbutie-t-il, et avant même que tu n'ouvres la bouche ou ne respires, il disparait devant tes yeux. Cody arrive devant la table pour se jeter sur un verre au hasard, tant qu'il comporte de l'alcool, et dans ses derniers restes de lucidité, il regarde la scene, percevant au loin Dean et Icare entre eux. ... il se demande alors s'il y a pas un truc entre eux.
... peut-être que la soirée peut se faire sans eux. Sans lui. personne ne le cherche, ni même le voit en ces instants. C'est ce qu'il croit. Puis son corps hurle de revenir vers toi. .. cette proximité et cette chaleur sont foutrement addictives. Il vide son verre, et l'espace d'une seconde, il se retrouve de nouveau devant toi. Son absence a duré peut-être même pas 15 secondes. Il n'a pas prévu en revanche la soudaine perte de l'équilibre, ni même la nausée grimpant en flèche en se mouvant trop vite, tout en étant alcoolisé. Soit il se prend des murs, soit il tombe dans les vapes. Et là, il est juste en train de tomber vers le sol devant toi, trop sonné pour se reprendre.
résumé : Cody est aussi heureux du contact avec Liam qu'il se punit de pouvoir en jouir. Il n'a pas le droit de croire qu'il peut lui plaire. Il se releve et decide de se bourrer un peu plus la gueule, observe dean/icare et revient vers Liam, sauf que la vitesse et l'alcool ne faisant pas bon ménage, il perd l'equilibre.
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Mar 6 Aoû 2024 - 21:01
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Cody Blackwood
Il aimait à penser qu’il savait plutôt bien décrypter le sens caché derrière les expressions des autres. Il n’appréciait guère analyser les gens qui l’entouraient, ne voyez pas cela comme une passion ou un hobby étrange et indiscret. Il ne comptait pas sympathiser avec la première personne venue mais il restait attentif à son langage non verbal. Alors attention, il ne se revendiquerait jamais comme un expert en la matière et, encore une fois, il n’y prenait aucun plaisir. Disons que cela relevait d’un automatisme maintenant, après toutes ces années à prêter attention à son entourage. Peut-être que cette manie résultait de tous ces mauvais dires prononcés à son égard, et qu’il se montrait maintenant bien plus méfiant quant à la manière dont on se présentait à lui. Une sorte de mécanisme d’auto-défense ? Il accordait une plus grande importance au jugement des autres durant son adolescence. A cette période, il se rendait davantage nerveux à essayer de déceler un sens caché et potentiellement négatif derrière les sourires et regards qu’on lui adressait.
Le temps lui avait ensuite appris à prendre du recul et à ne plus nécessairement voir le mal à chaque changement de ton. Sa petite paranoïa disparut quand il comprit que ses échanges avec autrui ne dissimulaient pas systématiquement une éventuelle micro agression à son encontre. Les sourcils froncés d’un client et le ton sec d’un autre n’étaient pas d’emblée dirigés contre lui. Peut-être que l’un avait reçu une mauvaise nouvelle et que l’autre ne trouvait simplement pas ce qu’il cherchait. Aujourd’hui, Liam optait naturellement pour une approche beaucoup plus détachée, tout le contraire de ce qu’il pensait quinze ans auparavant. Des plaintes à répétition pouvaient finir par l’agacer mais il ne prenait plus du tout à cœur ce qu’il percevait chez les autres. Une once d’irritation dans une voix faussement aimable, une timide contraction de la mâchoire, un sourire bien trop figé pour être naturel, un regard fuyant… Liam ne relevait souvent pas ces petites choses, d’autant plus qu’il n’était jamais à l’abri d’une erreur, surtout avec des inconnus. En revanche, quand il détectait par exemple un peu trop de joie dans le comportement d’Amy après que cette dernière eut traversé un moment difficile, il sonnait l’alarme et s’en allait surtout frapper à la porte d’à côté. La soirée se terminait souvent avec eux deux installés dans le canapé de la jeune blonde, un plaid sur les genoux, une boîte de mouchoirs sur la table basse, et un film Barbie à la télévision. Amy affectionnait ces dessins animés, ils lui rappelaient son enfance selon elle. Lors du troisième film, Liam la laissait somnoler près de son épaule alors qu’elle s’accrochait à son bras tel un koala à sa branche.
Une petite tête posée contre lui, tout comme maintenant. Il se sentait si bien une fois ses appréhensions dissipées. Il inspirait à fond pour savourer l’odeur qui parfumait cette chevelure colorée. Un large sourire étira ses lèvres alors qu’il se retenait de déposer un timide baiser entre les mèches vertes. Il devait se contenir et ne pas aller trop vite, l’état de Cody ne se prêtait pas non plus à un rapprochement plus intime. Liam n’avait pas pu résister à ce contact si désiré, mais il ne s’autoriserait pas à abuser de cette situation. Il se réjouissait toutefois de ce rapprochement. Il espérait que cela rassurerait Cody de le savoir ouvert à cette proximité entre eux. Peut-être que cela l’aiderait à écarter quelques unes de ses craintes ? Ses questions reçurent une réponse bien rapidement lorsqu’il sentit le vide sous son menton. Il manqua d’ailleurs de vaciller sur le côté avec la vitesse du mouvement.
« Ah ah ah ! Tu sais, plus ça va plus je me dis que tu es le meilleur ami rêvé.
Quoi ? Comment ça ? Liam ne comprit pas sur le coup. Son visage resta figé tandis qu’il essayait d’intégrer cette phrase. De quoi il parle ? Pourquoi « meilleur ami » ? Je… Je croyais… J’étais sûr que… Quoi ? Il cligna des yeux et entrouvrit la bouche, perdu et effaré. Il eut à peine le temps de commencer à se relever et de lever la main, dans une vaine tentative de retenir Cody, que celui-ci avait déjà regagné le hall. Liam se retrouva planté ici, le bras suspendu de quelques degrés vers le haut, et sans voix. Que venait-il de se produire ? Ce moment si calme et doux entre eux, cassé comme cela ? Était-il allé trop loin ? S’était-il précipité et avait malheureusement brusqué Cody ? L’esprit de ce dernier devait sans doute s’embrumer avec l’alcool. J’ai tellement merdé... Les derniers mots du musicien résonnèrent malgré tout dans sa tête. Pourquoi utiliser ces termes ? Liam aurait-il imaginé ces signes ? Les aurait-il simplement espérés pour inventer une réciprocité à ses propres sentiments ? Se serait-il leurré à ce point ? Son intuition le dupait rarement lorsqu’il observait les autres, et Cody lui envoyait des signaux, non, des feux de détresse impossibles à rater. Apo lui avait d’ailleurs confirmé ses soupçons. Elle aussi se serait trompée ? Il passa sa main dans ses cheveux pendant que tant de questions se bousculaient et s’entrechoquaient en lui. Un début de panique monta dans son regard fixé sur le sol. Que devait-il faire à présent ? Rester ici et attendre ? Ou tout simplement accepter la finalité de cette soirée et peut-être aller tirer les filles vers la voiture pour rentrer ? Non, il ne pouvait pas juste partir, pas comme cela sans rien dire. Son débat interne fut coupé court lorsque Cody réapparut soudainement devant lui. Liam releva la tête sans savoir ce qui l’attendait. Il ôta la main de ses cheveux et ouvrit une nouvelle fois la bouche pour tenter de désamorcer cette situation délicate. Là encore, ses mots n’eurent le temps de sortir car Cody bascula tout d’un coup en avant. Les yeux de Liam s’écarquillèrent instantanément et il se jeta sans réfléchir vers le musicien chancelant.
- Putain ! s’écria-t-il dans son élan.
Par chance, sa réaction fut instinctive et rapide. Dans un sentiment de déjà-vu, il récupéra le batteur qui vint s’échouer contre son torse. Cette image de Cody qui s’écroula d’un coup l’avait troublé et même affolé. Sûrement un mauvais mélange de l’alcool et de sa vitesse hors-norme. Petite note à garder dans un coin de la tête. Liam ne s’attarda pas plus longtemps sur le pourquoi du comment et sécurisa immédiatement Cody dans ses bras. Il l’agenouilla avec lui sans le défaire de son étreinte, la peur qu’il ne s’effondre sur le sol l’empêchait de le lâcher.
- C’est bon je te tiens, je suis là, rassura-t-il du mieux qu’il pouvait et ce malgré l’inquiétude clairement audible dans sa voix.
Liam prit quelques secondes pour redescendre de sa panique en relativisant un peu les choses. Cette perte d’équilibre n’avait sans doute été causée que par l’alcool et l’utilisation de sa Bagréal. Rien de grave, pas la peine de paniquer. Il fallait rester calme et ne pas s’angoisser pour si peu. Défaire ses bras enlaçant Cody fut toutefois plus compliqué que prévu. Il voulait le garder à l’abri contre lui, ne pas risquer qu’il lui arrive autre chose. A souligner qu’il n’était rien arrivé au musicien et rien ne nécessitait une réelle protection à cet instant. Liam avait conscience de cela mais il ne pouvait réprimer ce qu’il ressentait. Au bout de ces quelques secondes prises pour calmer ses nerfs, il saisit les épaules de Cody pour le déloger en douceur du creux de son torse.
- Hé, regarde-moi. Ça va ? Comment tu te sens ? », murmura-t-il aussi calmement que possible.
Il ignorait si l’euphorie éprouvée plus tôt durant leur rapprochement l’armait encore de courage, ou bien s’il agissait simplement sans se questionner, mais l’une de ses mains quitta l’épaule de Cody pour épouser la forme de sa joue. Ses longs doigts fins se perdirent sous une couverture de vert, et son pouce caressa avec délicatesse sa pommette. A ce stade, Liam ne se préoccupait plus de contrôler ses gestes, son corps bougeait seul, guidé par son envie et son besoin de s’occuper et de prendre soin de Cody.
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Liam Mulligan
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Cody Blackwood
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Cody Blackwood
Mar 6 Aoû 2024 - 22:48
Give us Liam plz
Il vacille, tangue vers un côté du vide, et sent l'effondrement s'abattre sur lui. Il ne sent de force nulle part pour se retenir ou se maintenir, éviter de s'offrir en ridicule devant l'être aimé. Pourtant, en dépit de sa chute, il se sent mieux. Le poids de ses sentiments, de ses peurs et de ses insécurités s'est effacé, ne laissant plus que l'amour porté à ton égard, l'amour et la légereté qui s'ensuit. Tout marche au ralenti, sans que pour autant il n'utilise sa faveur -du moins c'est ce qu'il pense. Pourtant, dans un reflexe inédit, ses orbes jaunes s'illuminent et la scene devant lui ralentit. Tes pas, tes expressions, ton reflexe et les mots qui quittent ta gorge, le tout suscité par sa chute, interagissent avec ses sens dans une lenteur presque artistique. Ou spectaculaire. Cody a toujours apprécié voir le mode au ralenti, c'est un luxe qu'il peut se payer à lui seul... tant qu'il conserve sa bagreal, évidemment.
Et l'existence douillette de ton corps qui entrechoque le sien pour l'empêcher de s'écraser à même le sol, lui soutire un sourire qui jure avec l'état actuelle de la situation. Cody est saoul. Et c'était l'effet recherché. Il subit, souffre de l'inquiétude constante d'être rejeté ou délaissé par toi. Pire encore, qu'il te dégoute. Cette peur est un étau lourd à porter, qui l'empêche tout bonnement de se confier, ou de se libérer du carcan. .. en as-tu conscience ? Probablement pas. Malgré ses begaiements, ses réactions vives et ses maladresses, il ne peut témoigner des ombres du passé qui le taraude sans cesse. Parce que... tu es trop précieux pour lui.
.. est-ce que cela va-t-il durer ? Quelque part, il l'espère... de l'autre, il aimerait s'en défaire. Peut-être que te cotoyer est un bonheur à chaque instant, mais que le reste du temps lui devient de plus en plus pénible.
Tout est annulé, pourtant, en cet instant, et dans tes bras, il te sourit, te montre toutes ses dents et ferme les yeux, baigné d'un joie béate et incommensurable. S'il pouvait te dire d'emblée "je t'aime", il le ferait. Mais tu le coupes dans son élan, avec ta bienveillance. Ca lui réchauffe tellement le coeur qu'il se met à rire, enfin.
.. et surtout, il reste contre toi. A ta question, il suggère un simple "Ouuaiis" avant de poser aussi sa main contre la tienne. Quelque chose au fond de lui indique que la situation n'est pas .. anodine. Qu'elle est toute singulière, qu'aucun ami ne le toucherait ainsi, avec tant de ferveur. Il se sent terriblement bien. Le coeur battant si fort, ses sens qui partent dans tous les sens. Il est com-plè-tement perdu. Et bien. Le sourire est collé, figé à ses joues. Il trouve le moyen - la force - de tendre ses bras vers toi et de t'enlacer, de lâcher tel un enfant amusé : - Porte-moii !! Le tout suivi d'un hoquet alcoolisé.
Depuis qu’il suivait son traitement et qu’il ne consommait plus d’alcool, Liam endossait souvent le rôle du garçon sobre qui se chargeait de garder un œil sur ses amis ivres. Un œil relativement discret et laxiste, il ne les filait pas tel un chewing-gum collé sous leur chaussure et les laissait se gérer, comme des adultes dignes de ce nom. Il réservait d’ailleurs ce traitement à un nombre restreint de personnes. Par exemple, il se fichait bien de l’état de ses collègues ce fameux soir où il fut invité à sortir boire un verre avec eux. L’une de ses responsables célébrait son anniversaire et avait convié toute l’équipe pour l’occasion à venir marquer le coup dans un bar. Cette soirée ne fut pas aussi désagréable qu’il l’aurait crue. Il participa à quelques conversations, du moins, aussi longtemps que la lucidité de ses collègues le permettait. Les effets de l’alcool commencèrent à se manifester et Liam retrouva la compagnie des filles sur leur conversation Instagram. Toutes les deux savourèrent chaque péripétie comme l’épisode inédit d’une série palpitante, sommant Liam de les tenir à jour dès qu’un fait croustillant se produisait. Cela eut le mérite de le divertir, l’investissement des filles l’amusait beaucoup. Dans leur ivresse, plusieurs collègues le remarquèrent le nez bien souvent penché sur son téléphone, avec un sourire grandissant sur le visage. « Bah alors ? On aime ce qu’on lit ? Qui c’est qui arrive à te faire sourire comme ça ? », « Ouais tu nous caches des choses dis donc ? » Liam se contenta de secouer la tête, les laissant retourner aux festivités. Il partagea quelques images de la soirée à ses deux amies, notamment une vidéo de l’un de ses collègues en train de danser sur l’une des tables sous les acclamations du reste du groupe.
Fluttershy : *vidéo*
Pinkie Pie : haaaaaaaaan il est trop beau lui présente le moi pleaaaase !!! Pinkie Pie: je need !!!
Fluttershy : Il est marié Amy
Pinkie Pie : … ce monde est tellement cruel... ;.; ;.;
Rarity : RIP sis’, les mecs bien sont toujours pris
Fluttershy : …
Rarity : Ou gays
Fluttershy : ………………………..
En parlant des filles, Liam s’en souciait beaucoup plus quand ses sorties les concernaient elles. Maddison tenait plutôt bien l’alcool et savait s’arrêter quand la boisson lui montait à la tête petit à petit. Sa démarche en pâtissait un peu et ses gestes se faisaient bien plus maladroits, mais elle restait relativement maîtresse de ses mots et actions. Amy en revanche, l’histoire était bien différente. Au-delà des rubans roses qui soutenaient ses cheveux blonds, la jeune fille vidaient ses verres à une allure fulgurante. Elle se stoppait temporairement une fois suffisamment échauffée pour aller danser, puis revenait ensuite à la charge en prenant d’assaut le bar. Sa petite stature accélérait d’autant plus le processus, la rendant rapidement bien saoule et déconnectée de la réalité. Liam avait l’habitude de chasser les hommes affamés voulant jeter leur dévolu sur une proie facile tandis que Maddison l’accompagnait aux toilettes lorsque des nausées menaçaient de sortir. Ce moment signait bien souvent la fin de leurs escapades et le jeune homme les reconduisait tous les trois à leur immeuble. Liam aidait ensuite la plus âgée à coucher Amy, après lui avoir tenu les cheveux quand les maux de cœur s'étaient enfin décidés à finir au fond de la cuvette. Il déposait l’un de ses nombreux cachets contre les migraines sur sa table de chevet pour le lendemain et regagnait son propre appartement.
Ce moment seul face à un Cody particulièrement éméché lui rappelait ses fins de soirées avec les filles. Le corps qui perdait ses réflexes sous l’effet d’un cerveau embrouillé et un discours libéré des réserves qui le restreignaient habituellement. Liam s’abreuvait de ce touché si chaud contre sa main, de cette joue colorée par l’ébriété du jeune musicien. Cette voix toute guillerette et ce rire si franc lui soutirèrent un sourire malgré lui. Il se flagellait toutefois à l’idée de peut-être profiter involontairement de la situation. Il ne possédait aucune mauvaise intention et n’abuserait jamais de Cody de quelque manière que ce soit, mais impossible de faire taire cette petite voix qui le blâmait quelque part dans sa tête. Mais, quand cette main qu’il rêvait de caresser de ses lèvres venait rejoindre la sienne, seuls les battements de son cœur faisaient écho dans ses oreilles. Sa bouche s’entrouvrit tandis que ses yeux se baissèrent lentement pour tomber sur les lèvres souriantes de Cody. Ce visage juste à portée de souffle, niché au creux de sa paume, semblait comme l’appeler. Il désirait tant le toucher, sceller ce contact qui monopolisait ses pensées depuis des semaines. Quelques centimètres à franchir…
« Porte-moii !!
Cette exclamation lui remit les idées en place. Ses lèvres se serrèrent chastement l’une contre l’autre et le brouillard voilant ses yeux languissants disparut sur le champ. Les réprimandes commencèrent alors à pleuvoir dans son esprit, la honte l’assaillit sans aucune merci. Mais regarde-toi. Tu fais pitié à penser à ça maintenant, reprends-toi putain. C’est pas le moment, il a besoin de toi, pas de ce que t’as dans le froc là. Il ferma alors les yeux et prit une grande inspiration pour faire du clair là-haut. Il devait se recentrer et réfléchir à la suite des évènements. L’état de Cody parlait de lui-même : il était complètement bourré. Sa perte d’équilibre réfrénait Liam à le ramener à l’intérieur. La chaleur de la foule, le bruit, toutes ces personnes qui déambulaient… Le batteur lui avait même confié son mécontentement quant à cette soirée. Certes l’alcool aidait grandement à délier les langues, en allant parfois à l'encontre de la vérité et des sentiments sincères des gens. Des mensonges et propos scandés sur le moment, et plus tard regrettés, rimaient assez souvent avec une consommation généreuse de cocktails. Cependant, connaissant Cody et l’esprit du reste du groupe, Liam se doutait qu’il pouvait croire sans problème les mots du musicien. Il les partageait un peu lui-même d’ailleurs. En conclusion, rejoindre le hall n’était pas idéal. Liam raya cette possibilité et farfouilla dans son esprit pour trouver autre chose.
Sa réflexion fut chamboulée par une goutte qui atterrit sur son nez. Puis une autre, ensuite deux, et une averse s’abattit sur leur tête. Comme si c’était pas déjà assez compliqué... Il serra les dents tandis que l’eau pénétrait déjà ses cheveux blancs. Plus de temps à perdre maintenant ! Il fallait se mettre à l’abri et si possible ailleurs que dans la salle de réception. Quel endroit restait-il… Il cligna des yeux, une lumière s’alluma là-haut. Sa voiture. Avec le monde que la famille Belladone avait convoqué, les places devant le bâtiment s’étaient toutes retrouvées occupées, contraignant Liam à se garer plus à l’arrière. Lui et Cody pourraient regagner sa place depuis l’extérieur sans problème. Oui, ce plan allait fonctionner. Déterminé, il se mit à manier Cody pour le prendre dans ses bras, ne faisant pas confiance à l’instabilité de ses jambes.
- Allez tiens-toi bien.
Il se débrouilla pour glisser une main dans son dos et pour passer son autre bras derrière les genoux du plus jeune pour le porter plus facilement. Il le souleva lentement contre son torse, pour ne pas brusquer ses sens déjà bien troublés, tout en se relevant. Il lui jeta un œil pour s’assurer que tout allait bien puis entama son périple à travers les trombes d’eau qui claquaient contre ses épaules. Il essaya sur le chemin de blottir Cody contre lui et de se pencher en avant pour le protéger ne serait-ce qu’un peu de la pluie. Il ne prit pas le temps de constater le résultat de ses efforts et aperçut enfin sa voiture le long du trottoir. Il manqua de plonger le pieds dans une flaque mais l’esquiva juste à temps puis arriva devant sa portière.
- Juste, accroche-toi deux secondes s’il te plaît, lui demanda Liam le temps de fouiller ses poches à la recherches de ses clés.
Il parvint à déverrouiller le véhicule, non sans mal, et réussit à glisser avec attention Cody sur le siège passager avant de faire le tour et de prendre place devant le volant. Il s’effondra littéralement contre le dossier, ses cheveux gouttant sur son front puis ses joues. Il se baissa pour récupérer l’étui de ses lunettes dans la boîte à gants, puis les retira de sur son nez pour essuyer les traces d’eau sillonnant les verres. Une fois satisfait de son nettoyage, il repositionna ses lunettes et rangea tout à sa place. Il tourna la tête vers Cody, un brin embarrassé par toute cette situation.
- Hum… Ça va ? T’as pas trop froid ? Ah, attends, il tourna la clé pour allumer le contact puis augmenta légèrement le chauffage de la voiture. Ça devrait être mieux héhé, assura-t-il avec un petit rire gêné.
Il s’essuya sommairement le visage avec sa main et en profita pour dégager les quelques mèches de cheveux qui retombaient sur son front avec le poids de l’eau. Il sentait encore ses longs cils humides derrière ses lunettes mais décida de ne pas perdre plus de temps avec cela. Des problèmes plus urgents attendaient une réponse. Qu’allait-il faire maintenant avec Cody ? Il y avait toujours la solution de le ramener chez lui. Il y songea en se mordant la lèvre mais il éprouvait une certaine réticence à s’introduire chez les deux colocataires dans ce contexte. Il ne s’y était encore jamais rendu et s’inviter de cette façon lui plaisait guère. Allez savoir aussi quand rentrerait Icare, dans quel état, en sachant que Liam n’était pas très enclin à laisser Cody tout seul. Il ne connaissait pas l’adresse non plus et n’accordait pas une grande confiance à son copilote pour le guider dans son état actuel. Une autre alternative lui trotta dans la tête mais il hésita sérieusement. Était-ce vraiment la meilleure solution ? Le faire dormir dans un lieu inconnu ? Dans la colonne des pour, Liam serait en mesure d’être présent sans aucune contrainte, il savait où se trouvait chaque chose nécessaire pour bien décuver de ce genre de soirée et il pourrait le ramener dès le lendemain. Il se gratta l’arrière de la nuque et récupéra son téléphone de sa poche.
Fluttershy : Bon, je sais pas ce que vous faites ni où vous êtes mais j’ai un ami qui se sent pas bien donc je le ramène Fluttershy : Je vais rentrer aussi donc faudra trouver en taxi, déso les filles
Pinkie Pie : booooooou tu nosu laise !!!
Rarity : Ok, fais gaffe sur la route, apparemment il fait un temps de merde
Pinkie Pie : ouiiii meur pa moroll Pinkie Pie : je taim mme si tu pars
Rarity : Préviens quand t’es rentré
Fluttershy : Yes, bonne soirée
Pinkie Pie : bizouuuuuuu dodo bieeen
Il faisait confiance à Maddison pour veiller sur Amy lorsque cette dernière se retrouvait si alcoolisée. Ces messages le firent sourire, certaines choses ne changeraient jamais. Une fois les filles prévenues, il navigua dans ses contacts pour aussi avertir le groupe. Il ne tenait pas à les inquiéter avec la disparition leur ami. Il sélectionna le numéro de la guitariste, le seul qu’il possédait d’ailleurs, et tapa son message.
De : Vous Hey Apo. Cody est bien bourré, il tient plus trop debout donc je vais le ramener. Je sais pas où il habite avec Icare et j’ai pas trop envie de me paumer sous la flotte donc il va dormir chez moi je pense. J’ai pas les numéros des gars mais si jamais ils demandent, Cody est avec moi. Bon courage pour cette soirée de mort, à plus
Son choix maintenant définitif, il rangea son téléphone dans sa veste et se pencha sur Cody pour lui boucler sa ceinture. Il en fit ensuite de même et se frotta les mains sur son pantalon avant de déloger sa voiture du trottoir. Après une manœuvre rapide, Liam remercia la taille modeste de son véhicule, il s’engagea sur la route qui le conduirait jusqu’à son appartement.
- C’est bon, on est parti. Quel temps de merde... rouspéta Liam dans sa barbe alors que les essuie-glaces chassaient à répétition les torrents qui se déversaient sur le pare-brise.
L’avantage de cet évènement mondain qui sentait la vanité à plein nez, demeurait dans la vacuité des rues de Montréal. Un calme peu commun régnait dans ce coin de la ville car une grande partie des habitants s’était réunie à la demande des Belladone. Liam se satisfit de la tranquillité du trajet, rompu certes par le vacarme de la pluie. Tous ces cloc, cloc ne calmaient en rien la migraine qui le malmenait depuis un long moment déjà. Il n’oublierait pas d’avaler une dose de médicament une fois au chaud et au sec. Il se gara quelques minutes plus tard à son emplacement habituel devant son immeuble, le temps toujours aussi peu clément. Liam soupira, se confronter de nouveau à l’extérieur ne le séduisait guère. Il fit la moue avant de défaire sa ceinture, résigné. Quand faut y aller... Il quitta à contre cœur l’abri sûr de sa voiture puis fit le tour pour récupérer Cody de l’autre côté. Il s’occupa également de sa ceinture et, toujours aussi soucieux d’un déséquilibre surprise, il imita leur configuration précédente lorsqu’il le prit dans ses bras. Une fois sa voiture fermée et abandonnée sous le déluge, Liam fonça vers l’entrée. Après une navigation prudente jusqu’à son étage, il entrevit le bonheur à la vue de sa porte.
- Maison, enfin. »
La libération approchait alors qu’il avançait vers son appartement, le corps de Cody toujours bien au chaud contre lui. Ils allaient finalement pouvoir laisser les tracas de cette soirée derrière eux.
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Cody Blackwood
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Mar 13 Aoû 2024 - 10:48
Give us Liam plz
Impossible pour lui de faire attention à ce qui l'entoure. Que la pluie vienne s'abattre sur vous, n'est que détail. En revanche, te voir, c'est tout ce qui compte. Toi, Liam... l'homme qu'il aime. Cody a ce sourire collé aux lèvres, pleins de rêves et de bonheur. D'habitude, lorsqu'il est bourré, il recherche simplement la chaleur humaine ou les plaisirs de la chair, pour s'oublier. Une forme de catharsis à son chagrin le plus profond. Et le simple fait que tu lui tendes les bras pour le soulever est une étape de franchie pour lui, un pas en plus vers son rêve le plus sentimental qui soit. Un rire doux et presque enfantin s'échappe de sa gorge quand tu le fais quitter la terre ferme, et rejoindre tes hauteurs. Même si Cody est plutôt à l'ouest, il a l'incroyable sensation d'être dans le ciel.
La pluie commence enfin à le gêner, alors il repose un peu plus sa tête -ou cache plus ses yeux- dans la veste que tu portes. Il se laisse entrainer, emporter, guider vers un destin inconnu, mais dont il ne se soucie guère des conséquences ou des répercussions. Tout est étouffé. Tout ce qui compte est le moment présent.
Sans comprendre le cheminement, il se retrouve en sécurité et au chaud dans une voiture. Ton odeur vient lui chatouiller le nez, plus que d'habitude, et son coeur s'emballe un peu plus. Trop sonné pour appréhender la suite, il tourne la tête sur le côté, et montre un visage neutre et sans vie, avant de se sentir secoué d'un rire brutal. Sa tête roule vers ton côté où tu t'intéresses à son état, et il te sourit de plus belle, semblant se porter plutôt bien. Il ferme les yeux, et se retrouve l'instant d'après plongé dans tes bras -une nouvelle fois- , dans un indroit méconnu. Ca le fait rire encore. Etre encore porté par toi est la meilleure expérience qu'il ait connu : il se sent si bien, envahi par une chaleur délicieuse. Ton attention est foutrement agréable, il n'a juste pas conscience que tu le fais pour lui. Il te pense juste ... soucieux avec tout le monde.
... - C'que tu es beau, Liam !
Il reporte sa tête contre ta poitrine et te fixe cette fois-ci avec insistance. Ses bras se tendent d'instinct, à l'instar d'un enfant qui chercherait l'embrassade avec ses parents. Mais au lieu d'attendre une potentielle étreinte, ses doigts viennent attraper délicatement les lunettes que tu portes sur le nez, qu'il admire un bref instant avant de les poser sur son propre nez. Cody t'a bel et bien piqué tes lunettes, et les porte maintenant. Il n'y voit pas bien étrangement, mais ta silhouette altérée par la nouvelle vision l'amuse. La tête lui tourne, tellement. Mais il ne ressent pas tant la nausée que le désir de t'aimer, de t'avouer son amour, de te baigner de douceur et d'affection.
Il t'aime. Tout simplement. Et il souffre de ne pouvoir tout t'avouer.
- Diis, j't'ai dit que t'étais la personne que j'aime le plus ?
Il n'attend pas vraiment de réponse de ta part ; ses bras viennent tous les deux se sceller à ta nuque pour se hisser vers toi, et ses lèvres se posent naturellement sur les tiennes pour assouvir sa plus forte pulsion, celle de t'embrasser, celle de te goûter et de t'aimer dans cet endroit inconnu, sécurisé dans ce cocon de tendresse et de chaleur bienfaitrice. Il t'aime si fort qu'il pourrait en mourir.
.. mais il n'a pas vraiment conscience de tout cela. Il pense simplement rêver.
... pourtant,i le rêve est impossible en ce monde...
résumé : Cody est très bourré. Il se laisse porter par liam .... et ...t'as qu'à lire ! ça se passe de résumé ce passage
Liam Mulligan
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Liam Mulligan
Jeu 15 Aoû 2024 - 18:08
Give Us Some Fresh Air
Liam Mulligan
Cody Blackwood
Son premier baiser, il n’en fut pas à l’origine. Il ne possédait pas le courage nécessaire durant son adolescence pour dépasser la limite de l’amitié. Jeune et ignorant à cette époque, il se délectait de chaque conversation, de chaque seconde passées avec cette fille qui occuperait la place centrale de son cœur pendant les années à venir. Leurs échanges devinrent plus longs au fil des mois, et la timidité de Liam s’écarta peu à peu. Cela lui permit de se libérer en quelque sorte et les mots déferlèrent plus aisément de sa bouche. Le moulin à parole qu’il devenait parfois l’embarrassa à plusieurs reprises. Il monopolisait la discussion en s’enfonçant dans un sujet qui le passionnait puis, il finissait par comprendre avec honte la situation. Il se coupait dans sa phrase, sûrement commencée depuis de longues minutes, et ses joues s’enflammèrent. Rares étaient les personnes qu’il bombardait de ses radotages. Il les comptait littéralement sur les doigts d’une main. Il s’autorisa pendant un travail de groupe à faire part de ses connaissances et de son intérêt pour le sujet en question, mais le reste des élèves le passa rapidement sous silence, ne voulant pas perdre de temps avec ces divagations. Blessé par cet évènement, et se sentant bête aussi, il se réfugia ensuite auprès de ses proches lorsque l’envie d’énumérer des faits fascinants montait. Il devint moins loquace en vieillissant, gardant davantage son enthousiasme pour lui-même.
Bien qu’il s’était résigné à réserver ses petits monologues à son cercle intime, le beau visage souriant et les grands yeux noisette de la jeune Charlotte le bercèrent d’une confiance rassurante. Certes un peu intimidé au départ par les traits délicats et enchanteurs de la jeune fille, il ne fuit cependant pas cette complicité qui grandissait entre eux. Il se faisait violence pour entretenir cette relation, amicale dans un premier temps. L’attention sincère que Charlotte portait à ce qu’il racontait le comblait d’une joie intense et soulageait les plaies infligées plus tôt dans son histoire. Elle rebondissait sur ce que disait Liam, lui posait des questions pour plus de précisions, elle amenait même parfois des détails supplémentaires pour nourrir leurs débats. Son intelligence et sa vivacité d’esprit capturèrent très vite le cœur de l’adolescent qui se risqua à s’ouvrir un peu plus sur ses rêves et doutes. Se sentant parfaitement en sécurité avec Charlotte, il poursuivait leur conversation même une fois séparés à la fin des cours. Il ne comptait plus les heures écoulées au téléphone, des heures qu’ils occupèrent en apprenant davantage à se connaître, en partageant leurs craintes et sentiments sincères sur leur vie, en explorant les loisirs de l’un et de l’autre… Liam se réveilla bien des matins avec son téléphone près de son oreille, l’appel toujours en cours.
Cela n’étonna donc personne quand Charlotte posa ses mains sur les épaules du garçon avant de déposer un baiser sur les lèvres du grand adolescent. Elle se hissa sur la pointe des pieds et l’embrassa d’une douceur innocente, comme si un pétale de rose était venu finir sa chute sur la peau de Liam. Une caresse si fragile mais bien présente, une odeur de lavande flottait dans l’air. Un morceau de vie, dérobé du temps. Avait-il duré quelques secondes ou bien quelques minutes ? Pourquoi chercher une réponse à cette question lorsque ces mots perdaient tout leur sens à cet instant ? Le contact fut rompu mais la magie du moment ne disparut pas. Le regard et le sourire qu’ils s’adressèrent, débordant de bonheur, suffirent à insuffler vie et plénitude à leur bulle. La relation qui naquit suite à ce baiser, remplie au départ de compliments, de cadeaux et de mots tendres du côté de Charlotte, conquit Liam. Ce dernier n’aurait jamais pu imaginer la tournure que prendrait leur couple.
Ce soir encore, ce ne fut pas lui qui franchit le premier pas dans ce couloir timidement éclairé par les lampes accrochées aux murs gris foncé. La lumière légèrement jaune que produisaient les ampoules inondait l’étage d’un doré quelque peu fade. Une plinthe blanche séparait le papier peint rayé du sol en béton ciré blanc. Une sorte de long tapis bleu orné de fleurs crème décorait toute la longueur du corridor. Liam trouvait qu’il y avait trop de motifs dans ce couloir. Les éclairages se déclenchèrent à son passage, mais ils n’accomplissaient pas un travail remarquable. Au-delà du faible halo jaune qui brillait autour de chacune des lampes, l’étage restait plutôt sombre. Une simple fenêtre située au bout du couloir peinait en pleine journée à faire entrer les rayons du soleil. Un œil extérieur n’y verrait pas énormément de charme, voire même ne se sentirait pas forcément rassuré durant la nuit. Liam s’y était habitué depuis toutes ces années. Une trace d’impact marquait d’ailleurs l’un des murs, souvenirs de son emménagement. Ses yeux croisaient de temps à autre ce petit pète dans le mur, amenant un sourire discret sur son visage.
Liam passa devant ce vestige de la rencontre de sa table basse avec le papier peint, juste au début du couloir. Ce dernier s’étendait tout de même sur plusieurs mètres, ses deux côtés comportaient chacun trois portes. L’appartement d’Amy occupait la première place sur la droite, tandis que celui de Maddison lui faisait face sur le mur de gauche. Quelques pas après la première porte de droite se trouvait l’antre de Liam. Le logement de l’autre côté abritait un couple plus âgé que le trio d’amis ne voyait que rarement. Les deux dernières portes au bout de l’étage donnaient sur des pièces renfermant compteurs électriques et chaudières. Liam dut donc marcher devant les appartements de ses voisines avant de pouvoir atteindre le sien. En quelques enjambées, il arriva devant sa porte, Cody toujours au chaud contre son torse. Il espérait que le jeune musicien ne se sentait pas trop mal, que sa tête ne tournait pas trop, ou que son estomac ne menaçait pas de remonter. A cette éventualité, Liam décida de s’empresser de récupérer ses clés dans sa poche.
« … C'que tu es beau, Liam !
Cette exclamation soudaine le figea alors qu’il réfléchissait à comment atteindre son trousseau. Il ravala cette petite boule qui s’était instantanément formée dans sa gorge et n’osa pas baisser les yeux vers Cody. Le ton de ce dernier reflétait une fois de plus son ébriété certaine. Malgré l’ivresse indiscutable qui habitait le corps du batteur, Liam ne put s’empêcher d’être troublé par son commentaire. Ce genre de compliment sortait autrefois d’une bouche responsable de tant de souffrances. Une bouche qui prononça plus tard paroles rabaissantes et insultes dissimulées. Ceci traversa avant tout autre chose l’esprit de Liam qui ferma les yeux quelques secondes pour se libérer de ces réminiscences. Elle est pas là, elle est plus là. Pense pas à elle. Il manqua de sursauter quand il sentit bouger sur son nez. Ses yeux se rouvrirent pour constater un tableau flou et confus. Une mare sombre l’entourait, parsemée de petites taches jaunes et brillantes. Sa gorge l’étrangla. Je vois rien pourquoi je vois rien ? il se passe quoi ? je suis où ? pourtant j’avais mes... Lunettes. Il cligna des yeux pour retrouver pieds. Son couloir, oui. Il se trouvait devant son appartement, et il tenait Cody dans ses bras. Il baissa donc la tête vers le musicien, du vert s’ajouta alors à la toile. Cette couleur vive, ainsi que la peau plus claire de son invité, se détachaient du fond obscur qu’était devenu le couloir. En plissant les yeux, Liam distingua des formes plus foncées sur ce qu’il comprenait être le visage de Cody. Sûrement ses lunettes ! Comment les récupérer ? Ses deux bras soutenaient le plus jeune. Peut-être lui demander directement ?
- Diis, j't'ai dit que t'étais la personne que j'aime le plus ?
Tout s’enchaîna si vite. Liam n’eut pas le temps de saisir le sens de ces mots, et encore moins de paniquer, que quelque chose de chaud agrippa sa nuque. Quelque chose qui tira sa tête vers le bas avant qu’il ne sente autre chose fondre sur ses lèvres. Il comprit alors ce qui se produisait sous son nez. Cody l’embrassait. Là, tout de suite. Et Liam ne savait pas quoi faire ni comment réagir. Il ne s’était pas préparé à cela, et son corps se raidit sous le choc de ce geste inattendu et soudain. Que faire face à cela ? Il ne se voyait pas retourner ce baiser. D’une part, il ne voulait surtout pas instaurer plus d’intimité tant que Cody n’était pas de nouveau sobre. L’idée d’en profiter lui brûlait le fond de la gorge. D’autre part, oui il rêvait de plus en plus de cette possibilité de partager un premier baiser. Il fantasmait certains soirs ce moment d’ailleurs. Mais… La façon dont ses muscles se crispèrent le confortait dans cette pensée : pas comme cela. Pas de cette façon, pas ici. Trop soudain. Trop… imprévu. Il n’apprécia pas ce baiser. Le fait de ne rien voir ajouta à son tourment intérieur. Il réalisa que, malgré son désir ardent d’embrasser Cody avant qu’ils ne quittent la soirée des Belladone, il ne pouvait pas le faire tout de suite. Pas avant d’en discuter. Oui, ils devaient en discuter. Demain, absolument.
Liam sépara doucement ses lèvres de Cody pour ne pas le brusquer avant de faire le ménage dans son cerveau agité. Dans l’ordre : reprendre ses lunettes. Il enterra ses pensées sous le tapis hideux du couloir et cogita sur comment faire. Il fallait libérer ses mains pour cela. Oui, pas le choix. Il inspira longuement pour calmer son cœur nerveux puis il posa délicatement Cody à côté de lui.
- Attention, on descend.
Il s’assura de son équilibre avant de lever ses mains vers le visage du batteur. Ses doigts naviguèrent doucement sur les joues et le nez du jeune homme avant de reconnaître le touché de ses lunettes. Il les saisit et les tira avec précaution vers lui, pour éviter de griffer Cody avec les branches. Une fois ses yeux de nouveau fonctionnels, il s’attaqua à l’étape suivante : rentrer dans l’appartement. Plus simple maintenant qu’il y voyait correctement. Après une courte recherche dans sa poche, il sortit ses clés et les enfonça dans la serrure, non pas sans manquer de les faire tomber au passage. Il ouvrit ensuite sa porte, tous ces gestes effectués de manière mécanique et automatique. Il s’attarderait sur le reste des évènements demain, à tête reposée et Cody libéré du joug de l’alcool. En parlant du musicien, Liam encadra ses épaules de son bras pour le guider à l’intérieur. Il claqua la porte derrière eux à l’aide de son pieds et verrouilla l’entrée de l’appartement. Il ne perdit pas de temps à se soucier du peu de vaisselle dans son évier, Maddison l’avait suffisamment disputé plus tôt quand ils s’étaient retrouvés pour aller à la réception. Il nettoierait cela plus tard. Pour le moment il continua d’entraîner Cody plus profondément dans son appartement. Il passèrent son vieux canapé pour rejoindre la porte de la chambre. Liam préférait le faire dormir dans son lit au vu de son taux d’alcoolémie. Le sofa lui conviendrait sans problème, il y avait sombré tellement de fois lors de ses siestes. Il poussa la porte entrouverte de sa chambre et assit Cody sur le bord de son lit fait à la va-vite, en prenant garde d'éviter les quelques affaires éparpillées sur le sol. Liam récupéra par réflexe sa peluche adossée contre ses oreillers, la douceur de ses poils aidait toujours à l’apaiser. Il s’accroupit ensuite devant Cody une fois son Cinnamoroll dans sa main.
- Je reviens, ok, murmura-t-il doucement avant de se relever.
Il regagna la pièce principale et installa son petit compagnon blanc sur son futur lit de ce soir. Lassé de sa tenue, il retira sa veste et déboutonna le veston qui l’enfermait en-dessous. Il libéra aussi le bas de sa chemise de son pantalon et soupira, plus à l’aise. Il fronça cependant tout de suite les sourcils en se rappelant d’un dernier détail fastidieux. A l’aide d’un pieds, il retira une première chaussure, puis fit de même avec la deuxième. Il souffla vraiment cette fois-ci, maintenant que son corps respirait. Il se passa la main sur le visage et avança vers son frigo. Il en sortit une petite bouteille d’eau neuve bien fraîche pour Cody. Il songea aussi à lui préparer un comprimé pour demain matin au cas où. Il ne devrait pas oublier avant d’aller se coucher. Il parcourut le chemin inverse pour retrouver son invité d’une nuit devant lequel il s’accroupit de nouveau.
- Tiens, indiqua-t-il en lui ouvrant la bouteille. Comment tu te sens ? Tu veux manger un truc ? »
Il observa son visage toujours doré sous l’effet des boissons qu’il avait consommées plus tôt. Liam espérait que cette nuit se déroule sans encombre, et que le réveil dans quelques heures ne se révèle pas trop difficile. Plus que tout, il priait pour réussir à démêler les imprévus de cette soirée, et plus largement, de discuter de leur relation. Mais en attendant, il fallait terminer cette journée éprouvante.
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Cody Blackwood
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Cody Blackwood
Ven 16 Aoû 2024 - 13:32
Give us Liam plz
Tout est flou et confus chez le batteur, si ce n'est qu'il n'a pas touché le sol depuis un moment. Il est tellement serein et heureux depuis qu'il est dans tes bras que rien ne saurait ternir ses pensées toutes entremmêlées dans un amas de rose, ou de vert, quelque chose de positif en tout cas. C'est comme ce baiser qu'il t'a donné, cette pulsion mue d'un amour puissant et à la fois pétri de doutes, n'est que nuage qui s'évapore dans son esprit. Il ne voit le mal nul part, et une fois de plus lorsqu'il est saoul, il s'oublie totalement dans les bras de l'autre. Dean est déjà passé par cette étape, pour des phases calines ou juste amicales ; les autres en revanche, c'était forcement plus bestial. Pourtant, même encore lorsqu'il n'était pas avec toi, tu hantais ses esprits, encore et encore. Et plus le temps passe, plus il lui est difficile de tenir le cap, Liam. Comment peut-il continuer à fantasmer sur toi, à t'aimer dans le silence, à tenter d'être discret sans l'être vraiment... sans en souffrir ... l'amitié que vous vous vouez alors est peut-être son seul salut, un joyau à chérir à ses yeux. Ta perte lui serait forcément fatale. Mais il ne voudrait pas te le dire, tout ça. C'est mieux si tout roule sur les rails, n'est-ce pas ? Comme si tout était habituel, comme si... vous pouviez juste vous sourire l'un à l'autre. Pourtant, au fond de lui... il rêve de plus, lorsqu'il est seul. Sans s'en rendre compte, peut-être que ce soir, en s'étant une fois de plus oublié dans quelques verres, il a franchi un point de non-retour. L'état d'ébriété dans lequel il se trouve ne l'alerte pour autant pas, le lit et les odeurs d'un nouvel endroit n'aidant pas à le ramener à la réalité. Il préfère s'enliser dans les affres d'un bien-être coconneux, et se laisse tomber d'office sur ce lit dont il ne lui semble pas familier, mais dont les fragances ne font qu'élargir le sourire déjà béat de Cody. Lorsque tu reviens dans son champs de vision, les yeux mordorées brillent de mille feux. Il les ferme un instant, devant se ressasser longuement la question que tu lui as posé ... et sa seule réponse est la suivante : - Dormiir... Fermer un oeil, puis un deuxième, avant de s'enfoncer dans les méandres du sommeil, avec pour dernier vestige ton visage. ... s'il savait seulement que demain serait difficile...
résumé : cody est trop ko/bourré pour comprendre les conséquences de ses actes, il roupille.
Liam Mulligan
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Liam Mulligan
Sam 17 Aoû 2024 - 18:45
Give Us Some Fresh Air
Liam Mulligan
Cody Blackwood
Il se remémorait parfois ces nuits passées avec les autres élèves de son université. Ces fameuses soirées étudiantes où l’alcool pleuvait à flot et faisait tourner les nouvelles têtes qui défilaient. Liam avait profité de ses premières sorties bien arrosées lors de sa première année. Il buvait sans grande restriction, son appartement non loin du campus. Il se mesurait un peu plus quand il s’éloignait de chez lui, ne voulant pas prendre de risque pour le retour. Au début de ses études, il pouvait facilement être pris pour un gros fêtard. Lui et sa meilleure amie d’enfance se mêlaient facilement aux autres étudiants, et partageaient avec plaisir des verres en leur compagnie. Lorsqu’une personne organisait une soirée directement chez elle, il était arrivé que Liam, trop ivre, passe le restant de la nuit sur place. Il recevait systématiquement un accueil glacial en rentrant le lendemain. Le premier regard acéré que lui lançait Charlotte, accompagné de ces paroles : « Bonne soirée on dirait » le pressait à cacher sa tête de honte dans ses épaules. Des mots prononcés d’une voix si sévère, mais si calme et monotone. Des mots qui l’enterraient instantanément sous une culpabilité accablante. Le lourd silence, qui pesa sur le reste de la journée, l’empêcha de récupérer de la veille. Cette atmosphère suffocante lui étranglait la gorge et lui comprimait le ventre. Le visage fermé et l’attitude détachée de Charlotte le paralysaient bien trop et aggravaient les remords qui le rongeaient. Il ne trouva le courage d’ouvrir la bouche qu’une fois la nuit tombée. Il lui présenta ses excuses pour son retour si tardif et pour lui avoir causé du souci. Elle lui offrit un baiser et tous les deux s’endormirent, l’incident clos. Après cela, il se débrouilla pour rentrer le plus souvent possible le soir même, souvent bien alcoolisé. Les réprimandes assassines qui s’en suivaient le faisaient dessaouler un peu plus rapidement à chaque reprise. L’heure trop avancée, le bruit qui réveillait Charlotte, son état « pathétique » et « pitoyable » toutes ces raisons le rendaient tout penaud. Il craignait même de causer davantage de bruit en se douchant. Il se calma sur les soirées et les sorties.
Il reconnut donc cette envie de s’emmitoufler sous sa couette et de comater pendant de longues heures. Oui, ce souhait il s’en rappela très clairement lorsque Cody s’affala sur son lit. En observant ces billes dorées se clore nonchalamment, Liam comprit que le rideau était clos pour ce soir. Il sourit doucement devant la lutte perdue du musicien contre la fatigue. Le plus grand referma la bouteille qu’il lui avait présentée, puis il se releva pour la déposer sur sa table de nuit. Il considéra ensuite la poupée de chiffon qui occupait le dessus de son lit. Il n’allait quand même pas dormir dans cette tenue trempée qui empestait l’alcool, si ? Liam inclina la tête en songeant au malaise de passer la nuit entière enfermé dans cet étau d’humidité. L’idée de dévêtir partiellement Cody pour le changer dans quelque chose de plus confortable l’embarrassait légèrement. Il effectuerait bien sûr ses gestes en tout bien tout honneur, mais il ne put s’empêcher de se gratter la nuque, gêné. Sentant qu’il n’avancerait à rien dans l’état, il laissa la partie logique de son cerveau prendre le relai et se tourna vers sa commode située contre le mur en face de son lit. Il farfouilla dans l’un de ses tiroirs et en sortit deux t-shirts. L’un d’eux lui fut offert par Amy quelques années plus tôt. Elle ne connaissait pas bien sa taille à cette époque, il était donc plus petit que le second que Liam tenait. Il ne possédait toutefois pas de pantalon qui conviendrait. Il se mordit la lèvre, embêté. Dehors, la pluie battait toujours avec ardeur, mais l’air était tout aussi lourd. Il aurait crevé de chaud avec un jogging de toute façon.
Il se hissa sur ses jambes et déposa son t-shirt, ainsi qu’un caleçon propre, sur le dessus du meuble pour le moment. Il mit de côté le haut réservé pour Cody dans un coin du lit et réfléchit à comment procéder. Il commença par tâter ses poches et en sortit le téléphone du musicien qu’il plaça près de la bouteille d’eau. Il s’agenouilla ensuite, défit ses chaussures puis retira ses chaussettes. Il se concentra après cela sur sa veste et sur le reste des couches qui recouvrait son torse. Il parvint à tout retirer, au bout de longues minutes éprouvantes à manœuvrer les bras du batteur hors des manches. Il continua de maintenir ses émotions sous contrôle, préférant se concentrer sur sa tâche plutôt que sur le corps de Cody allongé sur ses draps. Il voulait terminer ce qu’il avait commencé, sans qu’aucune pensée intrusive ne vienne le distraire. Avec plus ou moins de difficulté, Liam passa la tête verte ainsi que les bras qui allaient avec dans les ouvertures du t-shirt choisi pour la nuit. Il releva légèrement Cody pour dérouler le reste du tissu dans son dos et sur son abdomen. Satisfait d’avoir réussi à franchir cette étape, Liam s’attaqua ensuite à son pantalon. Intimidé au départ, il avala sa salive et déboucla la ceinture de son invité, puis fit délicatement descendre son pantalon le long de ses jambes. Il n’aurait jamais imaginé toucher Cody de cette façon dans un contexte pareil. Il secoua la tête et collecta la tenue tout juste retirée, un petit sourire en coin devant la grande taille du t-shirt sur le corps du plus jeune. Il retint un ricanement puis disposa une partie des habits sur des cintres accrochés à une tringle au-dessus de sa commode. Il laissa pendre le pantalon et les chaussettes sur la porte entrouverte de la chambre. Il espérait que le tout puisse avoir le temps de sécher un peu d’ici demain. Il ignorait si ces vêtements apprécieraient de faire un tour au sèche-linge... Il retourna une dernière fois auprès de Cody pour le glisser sous sa couverture. Liam le borda du mieux possible puis contempla avec tendresse son visage enveloppé par le sommeil. Il passa une petite mèche verte derrière l'oreille de l'endormi, un beau sourire sur les lèvres.
« Un vrai poids mort ahah... Dors bien petite star », souffla-t-il affectueusement.
Il lui caressa une dernière fois la joue avant de récupérer ses lunettes de vue qui trônaient près de sa lampe de chevet. Il ne se donna pas la peine de prendre également sa paire de soleil, il garderait les stores un minimum baissés. Près de sa lampe se trouvait aussi sa boîte de cachets contre les maux de tête. Il extirpa deux comprimés de la plaquette, en plaça un contre la bouteille d’eau, puis en emmena un avec lui. Quelques pas plus loin, il attrapa son change pour la nuit et profita de son passage près de sa commode pour hisser ses lunettes habituelles sur son nez et déposer sa paire de ce soir sur le meuble en bois. Ah, il avait oublié leur étui dans sa voiture. Tant pis, il descendrait le chercher plus tard. Il éteignit la lumière en quittant la pièce, la porte laissée tout juste ouverte. En s’approchant de sa salle de bain, il sentait son rêve de douche grandir à la perspective d’être exaucé. Sur le carrelage de cette pièce exiguë, Liam termina de se délivrer de ces liens humides. Il se soulagea rapidement aux toilettes puis entra dans sa baignoire. L’eau chaude qui pénétra ses cheveux blancs fut comme une bénédiction qu’il savoura avec un long soupir. L’arôme d’eucalyptus prit le dessus sur tout le reste, chassant ainsi l’odeur étrangère et entêtante qui s’était collée à lui lors de la soirée. Il se baigna dans ce parfum familier qui lui rafraîchit les narines, ses muscles se détendant l’un après l’autre sous les gouttes tiède de sa douche. Il massa son corps avec son gel douche, essayant d'occulter les côtes trop saillantes à son goût qu'il sentait sous ses doigts.
Il finit par couper l’eau pour se sécher. Ses cheveux terminèrent en bataille une fois cette étape accomplie. Il termina de s’essuyer puis reposa sa serviette sur le portant mural. Il se frotta les yeux, sa migraine ne l’avait pas encore lâché. Il enfila ce qui lui servirait de pyjama, remit ses lunettes et avala le médicament posé sur le comptoir avant sa douche. Il se pencha sur son lavabo pour aider la descente du comprimé avec un peu d’eau. Liam poursuivit sa routine du soir en se lavant les dents, son visage trop pâle et fatigué lui répondait dans le miroir recouvert d’une fine couche de buée. Ses iris tremblaient et s’agitaient dans la glace, le signe que son lit l’appelait. Enfin, son canapé pour le coup. Il se rinça la bouche et rassembla sa tenue de soirée abandonnée lâchement par terre. Il retrouva le reste qu’il avait abandonné dans son salon. Il chopa son téléphone dans la poche de sa veste, poussa du pieds ses chaussures contre son canapé, hors du passage, et se faufila rapidement dans sa chambre, le temps de décharger les vestiges de ce soir dans son panier à linge près de la porte.
Enfin tranquille, il éteignit les lumières restantes et s’effondra dans le canapé. Seul l’écran de son téléphone éclairait son visage alors qu’il confirmait aux filles son retour sain et sauf à la maison. Il garda pour lui certains détails, notamment tout ce qui concernait Cody. Il se rappela de ce baiser volé devant la porte. Maintenant qu’il autorisait sa tête à se détendre, et que la fatigue montait sans trop de résistance, il ne savait pas trop quoi en penser. Il s’était retrouvé comme acculé, les bras pris, son cerveau occupé à anticiper les prochains évènements… Ce baiser l’avait fait paniquer oui, car tellement inattendu et tombé à un moment délicat. L’ébriété de Cody lors de ce moment ne le mettait pas très à l’aise non plus. Le musicien avait surtout agi sur le coup de l’impulsion, motivé par l’alcool. Liam souhaitait partager son intimité, surtout les premiers moments, lorsque lui et Cody se trouvaient en pleine possession de leurs moyens et de leurs esprits. Il ne voulait pas qu’un brouillard comme celui-ci vienne troubler leur histoire. Il ferait part de tout cela au musicien demain. Il ne pouvait plus continuer ainsi, surtout pas après ce soir. Ainsi décidé, Liam soupira et retira ses lunettes qu’il déposa avec précaution sur le parquet, près de son canapé. Il arrangea l’un de ses vieux coussins sur l'accoudoir et tourna une bonne heure avant qu’un sommeil de plomb ne l’emporte enfin.
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