2025 Qu'il fasse jour ou qu'il fasse nuit, le monde profite des milles activités de la ville blanche, Montreal. Une ville limitrophe, réputée pour être impossible à quitter.Toutefois, peut-elle réellement constituer votre seul monde ? Puis, cette guerre des sangs ne semble vouloir cesser au vu de votre nature. Car vous êtes de ceux que les hommes ont toujours craint : une créature surnaturelle... qui se nourrit des autres.
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14/04/2024
Ouverture du forum ! Bienvenue chez les timbrés !
Les femmes, les hommes et les non-binaires ne parviennent pas à vivre en harmonie. En effet, trois couleurs de sang régissent la ville. Ces sang, qui depuis des années, ne sont autres que des instruments de discrimination, un pretexte pour chasser au sein de la ville. Vous apprendrez vite à vous méfier des autres, comme de vous-même. Car ici, c'est le pouvoir du sang qui vous dirige. Vous et votre faim...
Le sifflement de la théière, le vernis amande écaillé atour du bec, la ramène en arrière. Les bagues, dorées et fausses, sont torturées par les doigts menus qui ressemblent aux crochets pour faire sauter les verrous. C’est répugnant le thé. Elle en a toujours eu horreur. Les plantes bouillis. Les relents vaguement médicinaux. La cruauté de ceux qui le boivent. Les milles plis autour de nez trahissent un dégout farouche. Ses iris, disques bleutés, eux, continuent de scintiller avec émoi. Il y a beaucoup de joie à se retrouver nez à nez avec toutes les scènes de vie restées inachevées de l’autre côté de l’océan, de la brume. Le rêve de faire le voyage retour ne traverse pas son imaginaire.
L’eau se tait. Ses doigts implorent le long du bar. Tyana pèse l’éventualité de s’en servir une immense tasse. Que le liquide puant lui crèverait les narines, avec son lot d’images nostalgiques, jusqu’à la rendre malade couleur craie.
La porte coulisse en grinçant. Un immense rayon blanc illumine successivement : l’ilot central du bar où les bouteilles grimpent jusqu’au plafond, pareil que les prix, la vapeur d’eau qui forme une buée fuyante, le visage fermé de la slave. Ses épaules se raidissent. Ses crocs se serrent.
Caesar. Il y a d’abord la faim, du palais au gosier, qui énerve les sens, agite la conscience. La colère qui voudrait sortir dans un râle hystérique, que Tyana tient en laisse, faveur qu’elle retourne à son insu, les yeux illuminés. Les sentiments de Tyana macèrent dans son ventre, sont des fruits pourris, les mains bien à plat sur le comptoir. Pousse pour s’y asseoir. Croise les jambes, les bras. Les yeux dédaigneux brûlent quand elle décolle finalement les lèvres.
Quel mauvais vent t’amènes. elle ne prononce pas les interrogation. Rêve à cet instant de passer ses deux mains autour de son cou. Jouir d’une situation qui l’autoriserait à être odieuse même dans l’indifférence. J’espère que c’est pour me rendre le temps que tu m’as fait perdre. l'argent.
Le pas léger, il s’avance Caesar, ce n’est que le début de la soirée, autour de son terrain de chasse de la journée il n’y a pas grand monde. On pourrait même dire qu’il est le premier arrivé ? Ce n’est pas plus mal, il aime repérer et observer.
Tout vêtu de vêtements luxueux, tape a l’œil, tout orné de bijoux, chapeau sur la tête, il entre, lunette de soleil sur le nez, observe l’endroit, spacieux, mais vu le monde qui va affluer faire les poches ne sera pas un problème. Son regard se dirige naturellement vers celle qui s’adresse à lui.
Oh. Sourire venant s’afficher sur son visage, il la fixe, reconnait là Tatyana. Ah. Sacrée histoire. Il a dû lui briser le cœur, enfin il pense ? En réalité, Caesar n’a pas encore saisie tout l’étendu du mal qu’il a pu faire. Il vit en prenant tellement de chose a la légère que bien évidemment, la pauvre Tayana n’a qu’a bien s’accrocher.
« Oh. Tatyana, je t’ai connu plus joyeuse. »
Grand sourire colgate, il s’approche doucement, le pas félin, il arrive à son niveau, laissant une distance raisonnable (soit 1 mètre) « Le temps ? Voyons, ce qu’on a vécu c’était génial, intense, tu sais mieux que moi a quel point cette époque était unique, elle ne doit pas être effacé de nos mémoires, oh ca jamais, tu étais épanoui Tyana. »
Il ose. Il ose en faire trop. Il a raison de garder cette distance. Il s’installe sur un des tabourets du bar, laissant toujours la même distance raisonnable.
Fixe le lieu. « C’est donc ici que tu travailles maintenant … »
Roule les yeux. La fixe à nouveau au travers de ses lunettes : la jauge presque. « C’est original. »
Hausse les épaules. Frappe dans ses mains. « Alors, quoi de neuf ma chère. La forme ? »
Vraiment, il n’a pas l’air de saisir les problèmes qu’il a pu causer.
Il y a sa démarche ronde, légère, à lui qui a toujours agit comme si les choses étaient siennes, du sol au plafond, conquises par évidence. Dans son esprit, elle flotte encore, vêtu comme un prince et héritier de quelque empire trouble, l’image du trop charmant Caesar. A mesure qu’elle affleure sa conscience, cette idée l’embarrasse d’elle-même et de la prétention naïve du passé.
Ses lèvres se resserrent fort. Tatyana s’aggripe au comptoir, son corps tendu dans un assaut informulé. Très attentive, à chacun des gestes précis de Caesar, à qui elle ne confierait même pas ((plus)) l’élastique qui retient ses cheveux en une natte sévère. L’espace immense, seule, est devenu étroit maintenant qu’il est parcouru par un escroc de la trempe de l’italien. Sa langue claque au palais sèchement.
Parce que je joue mieux la comédie que toi, Caes. Y a pas plus creux que ta conversation au pieu. Elle a un rire méchant, qu’elle fait exprès de faire résonner, gorge déployée. La slave espère que derrière la façade merveilleusement attirante, elle réveille les complexes qu’on éteint après l’adolescence. Tu ne crois quand même pas que j’étais là pour ta belle gueule ?
Un sourire féroce plane sur ses lèvres. Laisse ses hanches glissées sur le bar. Le bout de son talon aiguille pourrait toucher le torse du blond. Quand Castelli pèse la valeur de la boîte de nuit, il lui semble entendre les pièces d’un montant trébuché. Sa peau se hérisse en s’imaginant être capable de donner à chaque chose un prix. Le mépris affiché la lance à l’arrière du crâne et un infime grognement réprobateur traverse sa gorge.
Comment ça original ? C’est quoi ton problème ? La fureur tapisse le fond de sa voix, fait battre son cœur comme hier, trop tard. T’es venu ici pour me chier dans les bottes avec un petit sourire en coin ? Brutalement, la brune attrape les lunettes de soleil qu’elle vient plaquer plus loin sur le comptoir. Et arrête de porter des lunettes de soleil en boîte de nuit, ça fait bouffon.
La voix tranchante, les gestes saccadés, brutaux, Tyana couve les notes de réprimandes maternelles qu’on s’adresse par habitude mais surtout de l’intimité. A mesure que l’altercation se prolonge, elle sent monter une grande colère contre elle-même. Le profil de Caesar qui n’a pas changer l’exaspère. Il aurait été plus juste qu’il se transforme, prenne les traits d’une crétature de conte ou adopte une toute nouvelle personnalité. Le reconnaître dans chaque mimique devient insoutenable.
La confusion la blesse. Le bar derrière eux et bientôt accosté par la brune. Après avoir envisagé un shot brut, sec, pur, Tyana se ravise en revoyant l’air condescendant de son ex. En gestes calculés, déploie le gin, le martini, la glace, mélange en faisant passer le shaker derrière ses épaules, pour accrocher un zeste au bord du verre. Le toast est porté à ses lèvres, elle y savoure la pellicule de sel mêlée au reste. J’ai toujours préféré les classiques. T’as qu’à me demander une recette, tu verras. Défiante, elle est restée de l’autre côté du bar. La présence de cette cloison au-dessus de son bassin la rassure. Sourire. Tu payes bien sûr. Et ton verre. Et le mien.
Il y a dans cette expression, ce visage, une aura familière indéniable. Ils en ont passé du temps ensemble. Caesar lui aurait promis le monde pour finalement lui donner la déchéance. Caesar aurait été un espoir qui se serait effacé d’un coup sec sans crier gare. Et quand il revient là, tout pimpant, l’air de rien, il peut agacer, il peut faire monter la colère. Il serait présomptueux de dire qu’il ne s’en rend pas compte.
Il sait Caesar. Il sait ce qu’il a fait. Il est pire que ceux qui commette le mal ouvertement, lui, il le fait avec le sourire, les beaux discours, ca passe crème jusqu’à la chute.
Caesar plisse légèrement les yeux. Il n’a pas de verre a boire en l’écoutant, c’est bien dommage. Alors il se contente de fourrer la paume de sa main contre son menton, l’air intéressé.
« Merci pour mon facies, il adore qu’on le complimente. »
Il retient que ce qu’il veut. Caesar est comme ca, il provoque mais il retient tout. Rien n’est laissé au hasard. Il la regarde faire son affaire.
« Voyons Tyana tu me connais, je ne vais jamais dans des lieux sans intérêt si je suis ici c’est bien parce que je m’y intéresse, je ne te rabaisse pas, essaie de garder confiance c’est important. »
Le pire. La prendre de haut ainsi. Il replacera soigneusement ses lunettes sur le nez.
« Nous ne sommes que deux, mes lunettes sont très bien où elles sont, tu les avais appréciés à l’époque. »
Et puis elle devrait savoir … Caesar garde ses lunettes pour pouvoir utiliser sa bagréal sans que ses cibles s’en rendent compte. Tout est question de stratégie avec lui. Il garde ce sourire agaçant sur le visage, il rigolera à la mention de son invitation forcée.
« Ben voyons, tu ne peux pas boire gratuitement ici ? Et puis je n’ai encore rien de servi, je ne risque pas de payer, sert moi ton meilleur cocktail allez. »
Il est encore là a essayer de la tester alors qu’il sait qu’elle n’est plus affilié a lui, il cherche encore des noises sachant très bien qu’elle a une rancune contre lui. Encore une fois, jouer avec le feu est inné chez lui.
« Et tu n’as pas répondu a ma question Tyana, qu’as-tu a me donner comme nouvelles ? »
Le faciès de Caesar se porte bien. Merci. Le venin de Tyana peut brûler dans les enfers pénibles de l’indifférence. Les épaules se haussent énergiquement. Les résidus d’amour-propre s’écrasent par terre comme de la cendre. Il y a la manière harmonieuse dont les traits de sa mâchoire épousent les cales de sa paume, sa propension à être habillé même dans les décors vétustes et l’irréductible condescendance de ses tournures de phrases.
Empilés sur le comptoir, les dessous de verres sont annotées d’inscription en cyrillique qui les rendent uniques. Tyana en glisse un au niveau de l’arnaqueur « жаба », ses paupières battent deux blanches froides.
De la part de quelqu’un qui passe sa vie à mentir… les mots sont frottés entre eux, chuchotés, cette pointe acide sur sa langue qui la rend plus laide. Tu n’inspires pas confiance. sec, le poing fermé sur le goulot de vodka abat la bouteille dans un bruit sourd et catégorique. Témoigne déjà du respect. La légèreté de Caesar qui était son plus grand ravissement et devenue sa première raison d’en être écœurée.
Je les apprécierais plus sur la terrasse d’un hôtel au Maldives. rêveusement ses doigts viennent chercher la coupette. Elle renonce malgré tout à lui faire retire les verres teints. Ses sourcils se haussent, surprise ou exaspérée. Rien ne sera jamais gratuit entre nous Caes. Rien. une gravité inattendue dans son ton, elle s’est penchée pour que leurs yeux soient au même niveau. Parce que c’est sans doute plus simple d’emballer cette terrible supercherie sentimentale sous le nom de transaction infructueuse.
De dos, Tyana tourne les bouteilles, se hisse sur la pointe des pieds pour lire les étiquettes. Dans son élément, la présence de l’autre lui devient plus tolérable. Elle sait qu’elle aurait préféré être celle qu’on sert, qui arbore l’air nonchalant, la méchanceté civile. Elle aurait préféré être Caesar aujourd’hui, le jour suivant et encore après. Ce constat lui rappelle avec douleur la genèse d’une passion violente.
Je vais te faire un Spritz. C’est un peu la spécialité chez toi, non ?tu vois on est pareil, on est loin de chez nous, coincés comme des rats dans cette vérité altérée. Tu vois t’es pas mieux que moi. Ses doigts glissent dans l’ordre la glace, l’aperol, une tranche d’orange sanguine, l’odeur est en train d’envahir leur tête à tête. J’ai adopté un plan d’aconit. Il prend bien. J’ai des idées de nouveaux coktails. Sombre, un peu morbide, c’est vrai, elle aimerait qu’il la lâche. Se sent acculée. Comme s’il attendait qu’elle lâche un très plat rien, j’ai tout perdu.
Elle sert la mixture orange à travers un tamis en maille argentée et replonge dans sa propre boisson. Ses yeux se plissent sur la figure égale du blond.
Pourquoi t’es pas encore en taule ? La franchise qui se dégage de la question en dit plus long sur la rancune de la slave que les piques précédentes.
Passer sa vie a mentir, c’est un art, un art que Caesar pratique depuis trop longtemps. Il s’adonne a cette pratique pour vivre, pour s’accorder un mode de vie qui lui correspond. Il pense tout savoir Caesar c’est pour ca qu’il est si confiant. Il sait que Tatyana ne va pas le frapper, pas maintenant, pas avant son service. Et puis, il fait attention Caesar : provoquer mais pas trop. Juste assez pour que sa fierté reste intacte.
« Du respect ? Mais je te respecte Tyana, je viens prendre de tes nouvelles, je m’intéresse encore à toi. »
Comme si l’intérêt et le respect était similaire. Caesar joue toujours trop avec les mots. Il le sait, il en profite, il l’écoute alors qu’elle parle des Maldives. « Ah. Tu as raison, ça serait une bonne chose, mais c’est impossible alors contentons nous de cette idylle étrange qui nous entoure. »
Oui un monde complètement différent, remplis de mystère. Il la laisse préparer son cocktail, il haussera les épaules. « Dommage a une époque, on s’offrait des cadeaux. »
Dit-il comme si cette époque lui manquait. Il cherche Caesar. Il cherche trop. Il plisse doucement les yeux. Hoche légèrement la tête. « Très bien, voyons s’il sera a la hauteur. »
Il le sera c’est juste Caesar qui aime provoquer inutilement pour le coup. Il aime marquer les esprits a ce point, et puis, elle rétorque. « Aconit ? Sérieusement ? Mh. Un projet comme un autre je présume, j’espère qu’il sera fleurissant. »
Ouais …. Il essaie d’être détaché, de ne pas se sentir visé par ce qu’elle semble vouloir lui faire passer. Enfin. Jusqu’à ce qu’elle pose sa question plus directement.
Il rigolera.
« Pourquoi ? »
Rigolera un peu plus. Reprendra son calme.
« Parce que je suis un génie. »
Et on n’attrape pas si facilement les génies n’est-ce pas ? Il n’en dira pas plus, inutile de lui parler de ses techniques.
Le nez se fripe de dégoût. Elle déteste le encore, hait l’intérêt porté, persistant, qui la salie tout entière. Du bout des ongles vernis lie de vin, elle gratte ses avant-bras dans l’espoir dans déloger la pourriture de leur histoire. Un long soupir irrite toute sa gorge, toute la pièce, vient crever dans le bruit de la climatisation.
Il faut avoir été élevé par des cochons pour parler à une femme comme ça. moue crâne, son menton se lève avec défiance. Ta pauvre ma’ doit mourir de honte. rajoute la brune, se signe, pieusement pour l’âme très catholique – elle imagine – des mama italiennes et la sauge suspendue dans leur cuisine.
Plante un regard curieux en travers du comptoir. Dévisage le léger dépôt de calcaire sur certain verre. L’odeur de tabac froid qui résiste à toutes les tentatives de ventilation. Le précaire de relations dictées par des faims insatiables. Tyana non. N’a jamais vu l’idylle ici-bas, un purgatoire peut-être. S’accommode tout juste des règles du jeu rebattu. Pourtant pas de plainte, pas de soupirs résignés ou de paupières closes pour effacer la déception amère.
Tu n’es pas juste Caes. très froid, très direct, sans animosité pourtant. Ses doigts tapotent le cul du poivrier. Tu ne peux pas tout foutre en l’air et pleurnicher après. Tu n’es pas un petit garçon. Et quand bien même. Lorgne un instant les lunettes clinquantes, les airs débonnaires, la façon systématique de gratter le vernis de la patience des autres.
Ignore le commentaire qui pique son penchant pour la compétition. Si la boisson était mauvaise et mortelle. Si elle plongeait Ceasar dans des souffrances abominables à tels point qu’il faudrait nettoyer la bave et le sang avant l’ouverture. Tyana, avec ses idées sombres, tente à son tour de mettre un prix sur sa rancune. Tu t’attendais à des tomates cerises ? elle ironise parce qu’elle a toujours été un peu méchante et violente, bien avant de rencontrer Caesar, et en tire une fierté mal placée.
Le rire du blond déchire le fil de ses pensées. La slave sursaute même, comme si elle avait pensée à voix haute. Sa réponse récolte un roulement de regard au plafond, des petites araignées y ont encore tissé la plus somptueuse des dentelles. Ben voyons… Une très longue gorgée pour noyer ce qu’il reste d’acrimonieux dans sa voix. Ses yeux se ferment de plaisir. L’alcool réchauffe toute sa bouche, laisse une brûlure amère au bord de ses lèvres. Règle donc tes conso. L’amour que tu te portes va me faire tourner de l’oeil. Agilement ses doigts tracent la facture sur le tpe qu’elle lui tend, le montant déraisonnable des cons en boîte, et ne juge pas utile de préciser qu’il n’y aura pas de prix d’ami.
Donne-moi trois raisons de ne pas te faire blacklister d'ici. Elle fanfaronne. N’est pas certaine d’avoir le droit. Veut s’entendre le dire sans le demander qu’elle ne sera pas obligé d’apprivoiser son existence en tant qu’inconnu, de lutter pour garder sa revanche plus froide que l’azote liquide.
Caesar il aime la voir répondre avec tant de ferveur, c’est un spectacle dont il ne se lasser jamais car Tatyana a ce répondant et ce mordant incroyable. Elle répond a chacune de ses provocation, elle prend toute les perches qu’il tend et il apprécie cela, il sourit doucement alors qu’elle mentionne sa famille.
« Oh tu sais, je viens d’une famille nombreuse, tous des artistes, nous sommes tous plus excentriques les uns que les autres et c’est magnifique n’est-ce pas ? »
Il rigole. S’imagine bien que Tatyana va probablement imaginer une famille nombreuse rempli de Caesar : un enfer n’est-ce pas ? C’est délectable. Il haussera les épaules en l’entendant mentionner son futur jardin.
« C’est délicieux les tomates cerises. »
Ca fait un bel accompagnement, mais est-ce seulement le cœur du sujet ? Non. Caesar aime juste répondre par des choses inutiles.
Il sortira un petit billet. Le mettra sur le comptoir. « Je n’ai pas l’intention de me faire blacklister non. »
Pas encore du moins. Il penche légèrement la tête. « J’ai pris un temps a mémoriser cet endroit et son potentiel, ce serait dommage tu ne trouves pas ? »
Petit rire. Toujours fidèle a lui-même, toujours dans la provocation. « En tout cas je suis ravi de voir que tu n’as pas perdu ta vivacité ma chère. C’est beau. »
Elle voudrait répondre. Je sais. Je sais. Je m’en fiche. Ou plutôt. Maintenant, je ne veux plus m’y intéressée. Elle se cantonne à un regard usé, les lèvres caressées avec le rebord de la coupe, au silence plein de désarroi qui l’anime. Il rit. Elle frissonne. Comme elle est lasse, que tout lui devient pénible, Tyana sert la vodka pure au fond du martini vide. S’y brûle. Pense au ralentit. Dans ses films, où les mèches sont délicatement repassées derrière une oreille pour donner le temps au personnage de répondre un souffle à travers leurs émois.
Elle dit. Mais moi, j’m’en fous Caes. Elle soupire, par le nez, ça menace de faire gicler la vodka autour. Tu viens, tu me baratines avec tes « je m’intéresse encore à toi » « t’étais épanouies » « ta vivacité ». Tu veux quoi ? Qu’on soit amis ? qu’on rigole ensemble à tes vannes à deux balles ?
Le rire devient acerbe. Tyana plaque la vodka sur le comptoir, colle son front au sein, cette peau trop pâle depuis qu’il a quitté l’Italie. Avec ses doigts, elle longe sa mâchoire, effleure le lobe, plante sa prise derrière sa nuque. On. Est. Pas. Amis. elle hache, ferme et trop proche. Enfourne le billet au fond de la poche de son jean slim de l’autre main. J’aurais dû te foutre à la porte quand t’as mis une pied ici. Elle le relâche. Ce ne devait pas se passer comme ça. Gonfle ses joues. Marche en rond à l’intérieur de son comptoir circulaire, bras croisés, ressemble à ces fauves dans les cirques de l’enfance.
Une main vient soutenir son menton, recroquevillé vers le sol, quand l’autre bat l’air avec une agitation pleine d’aigreur. Tu m’as plantée ici, tu m’as condamnée dans cet endroit étriqué où je n’ai RIEN. Le dernier mot rugit. Parce qu’il la rend folle, sotte, parce qu’elle voudrait ne plus rien avoir à faire avec, ni le mot, ni Caes. Ses yeux, que de longs cils maquillés ourlent, se jettent sur l’autre de ses maux, plein de fièvre douloureuse. De quel droit tu serai « ravi » de me voir, de me parler, de respirer le même air que moi ? Encore une vodka. Finie d’une traite. Avec le revers du poignet, elle essuie ses lèvres, écrase un peu le rouge à lèvres sombre à la commissure. Je suis fatiguée de t’entendre dire des conneries. Qu’elle soupire. Resserre en alcool blanc.
Le front qui se colle au sien, Caesar soupire, qu’est ce qu’elles ont toute a intimer le contact si abruptement ? Il pense à Wilh’, chasse rapidement cette pensée. Ecoute Tatyana en haussant un sourcil.
« Etre ami est un mot trop faible pour ce qu’on a été Tyana tu le sais. »
Il sourit légèrement, la laisse briser le contact alors qu’il assimile, il savait déjà a quoi s’attendre, elle est en colère, elle ne veut plus l’avoir dans les parages. Compréhensible.
« Mais tu ne le peux pas Tyana, je n’ai rien fait de mal ici. »
Pour le moment. « Ton patron aura des problèmes si tu me fous a la porte sans raison. »
En tout cas, il s’en assurera. Car Caesar c’est la mauvaise herbe qui s’accroche, il aime foutre la merde là où il passe, il s’amuse, il pourrait lancer de fausses rumeurs, il pourrait sympathiser avec quelqu’un d’important pour cet endroit et narguer Tatyana en revenant. Tant de possibilités…. Mais il y pensera si l’occasion se présente.
Il place la paume de sa main contre son propre menton, la suit du regard alors qu’elle l’accuse. Il roule les yeux.
« Je vois, tu veux donc faire mon procès et a ton avis ? Ces terribles crimes valent quoi comme peine ? »
Il penche légèrement la tête. Prend un air pensif. Il ne réfléchit pas vraiment, il joue la comédie.
« Je suis toujours ravi de revoir ceux que j’ai croisé Tyana, que vous m’aimiez ou non, moi je continuerai a vous sourire et à vous aimer. »
Car vous n’êtes que des jouets pour lui. Il plisse doucement des yeux.
« Alors non, ce ne sont pas des conneries, je suis sincère mais si tu veux croire que tout ceci n’est que pure comédie qu’il en soit ainsi, j’ai toujours aimé le théâtre et toi ? »
La forme de son soupir ferme les cils, rideaux de la honte, sur ses traits de porcelaine. Elle accentue la pression physique. Au fond, quelque chose se réduit, se plisse, et se meurt, béguin calciné, alors ses ongles limés s’enfoncent durement dans la chaire laiteuse de ses propres bras. Console toi avec ça. Notre relation n’a jamais dépassé nos intérêts personnels respectifs. Elle a un petit rire, ça élargit ses lèvres sur quelque chose de sincèrement cynique. C’est plus une transaction qu’une relation finalement.
Le rire ricoche dans ses bronches, entre les faisceaux de lumière ténue, sur leur silhouette émaillée de souvenirs.
C’est un pari que j’aimerai te voir prendre. grince férocement la poupée sauvage. Aussi loin qu’elle s’en rappelle, Wade courtise le danger mieux que Caesar l’argent. Il est le problème des autres. Toujours dans cet ordre. Elle a parfois l’impression, en le regardant, que la ville entière pourrait brûlée avant qu’il n’admette sa défaite.
Doigt d’honneur. Perchée sur la pointe des pieds, Tyana ouvre le blister des cigarettes à la vanille. Elle aime le goût des cendres sucrées et de l’alcool blanc l’un sur l’autre dans son palais. Voit bien qu’il réfléchit, comme si de nouveau, il associait un chiffre à cette situation, à la fureur de la brune, aux bénéfices de sa prochaine expression. Cette sensation particulière tend l’échine de la brune qui avale la fumée vite, jette des regards irrités sur lui et la porte où Dris est parti en pause depuis l’éternité.
De là d’où je viens, on te laverai la bouche au vinaigre blanc pour débiter autant de mensonges. Parce qu’elle n’y croit pas. D’ailleurs Caesar ne vient-il pas de lui indiquer clairement qu’il n’était là que pour le divertissement, se payer sa gueule et s’en aller en sifflant. Le pouce et l’index collé, Tyana mime le zip de la fermeture éclair contre ses lèvres, tandis que son regard s’illumine. Cloué, le silence la ravit plus qu’elle ne l’imaginait.
Pendant peut-être deux minutes, on entend plus que sa cigarette qui alterne de sa bouche au cendrier transparent. L’eau du robinet pour laver les verres et le son de ses stilettos. Un torchon dans une main, Tyana dit. On peut entendre son sourire. Je préfère les film muets à vrai dire. Elle met un verre sur l’égouttoir. Saisi celui de Caesar qu’elle vide pour nettoyer, le liquide vaisselle sent le citron, les jardins au printemps. On saisit mieux le pathétique des protagonistes. Leurs gesticulations qui ne mènent nulle part. Elle écrase le mégot, souffle les derniers nuages de tabac blanc dans la direction du blond. On cerne mieux les pourritures sans les bruits parasites en fait.
Caesar hausse les épaules en l’entendant rétorquer. « Une transaction hein. Ouais si tu veux, mais perso je garde une agréable surprise de notre relation entre nos nuits agitées, nos discussions enflammées, ce n’était pas juste une transaction Tyana, tu es dans le déni. »
Grand sourire. Il est insupportable. Il garde ce sourire tout le long, alors qu’elle parle de pari, elle continue en rétorquant de façon plus véhémente. Oh. Caesar la sent de plus en plus féroce, il sait qu’il risque à tout moment de se bruler a force de jouer avec le feu. Arrête-t-il pour autant ? Non.
Quel idiot.
« Tu es dur avec les protagonistes, ils font ce qu’ils peuvent et puis, au moins, ils vivent leur vie a fond, sans regret. »
Il inspire doucement. Continue rapidement.
« On a tous une part sombre en nous Tyana, ne va pas me faire croire que tu crois en ce principe idiot que tout est soit blanc ou noir mh ? »
La fixe, même si elle ne le regarde pas, lui ne la lâche pas du regard. Malgré le nuage de fumée vers lui, il ne détourne pas le regard.
« Alors dis-moi, le monde vient a quelle heure exactement ? »
Comme s’il cherchait a se renseigner pour ses prochains méfaits … Il n’en rate pas une.
Le déni. La malle au loquet doré où elle a entassé pêle-mêle sa vie passée, Pandore. Le rire de Nana. La gourmette brillante que maman lui avait promise. L’odeur de la poudre sur le fusil de son père. Les confidences, les jambes qui débordent du balcon. Le premier baiser de Caesar. Intact. Immobile. Réduit au silence. Prendre sur soi au point d’invoquer le sifflement d’une bouilloire pour éprouver un réconfort nostalgique.
Son estomac se noue. Ses doigts s’enfouissent dans ses poches. Il y a sa mine dure, tranchée de lumière rose bonbon, le temps qui croasse par-dessus son épaule et la voix altérée, colère et peur, qui blesse sa gorge. C’est du passé. Pour balayer la contrition des nerfs ou la vapeur toxique de ce que l’un a désiré mais ne pourra plus jamais posséder. Sous le sourire de Caesar, n’importe qui peut briller ou s’éteindre, un joug sous lequel on tombe avant de vouloir se défaire.
Le comptoir essuyé étincèle. Tyana se sent capable de se réfugier dans l’anodin de la routine pour ne pas rouvrir les plaies. Elle ne dit rien. Laisse les mots de Castelli imprégner son âme, leur histoire, les parenthèses restées cruellement ouvertes. Elle s’efforce de ne même pas sourire. Parce qu’elle croit lire un Caesar qu’elle a connu, adoré, en filigrane des plages, des cocktails, des courses poursuites, sales coups. Aussi. C’était plus simple quand c’était les autres. Quand c’était être la complice du désarroi de sinistres inconnus.
Une dernière goutte invisible essuyée, Tyana, éprouve son hypocrisie de fond sans pouvoir parfaitement oublié la fureur de la trahison. Ils doivent être très seuls ces protagonistes qui jouissent de toutes les libertés. Elle ose un coup d’œil, assuré et réprobateur, sur les iris fantastiques du blond. Et ceux qui veulent croire à ces rêves fumeux aussi. Implicitement, Tyana se sent concernée. Elle qui ne verra peut-être plus jamais ses sœurs, les a quittés dans les pires termes, et refuse obstinément d’avoir le moindre remord.
Quand tu seras parti bien sûr. elle rétorque narquoisement Si je te raccompagne à la sortie, tu ne vas pas te vexer quand même ? Le soupçon d’espièglerie cache une douceur systématique. Parce qu’elle veut poser quelques limites, ne pas conjuguer tout à la fois, surtout qu’elle a la conviction qu’un business aussi florissant que les paris de la Cage ne manqueront pas de ferrer définitivement Caesar dans ces lieux.
Tatyana est incroyable – Caesar le pense vraiment. Il pense qu’elle est incroyable a répondre que tout ce qu’il dit ce n’est que le passé sans rétorquer plus que ca.
« Ce n’est pas juste le passé, tu le sais. »
Il n’ira pas plus loin car il sait qu’il ne pourra pas la faire changer d’avis si facilement. Il inspire doucement alors qu’elle poursuit sur sa lancée, il l’entend quand elle parle des protagoniste, des rêves.
« C’est vrai ils sont très seuls. »
C’est marrant qu’il l’admette comme ca, son regard ainsi que son expression deviennent assez sombre l’espace d’un instant. Il finira par sourire a nouveau quand elle rétorque. Rigole.
« Tu es vraiment trop aimable Tatyana, mais je n’ai pas les moyens de privatiser cet endroit alors ne te sens pas obligé de retenir le monde a cause de ma présence. »
Grand sourire. Les mains jointe sous son propre menton, il la fixe.
Insupportable. Il a bien compris les intentions de Tatyana, il fait juste semblant de ne pas comprendre.
« Et puis me raccompagner, c’est si gentil de ta part, ta considération me touche. »
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