2025 Qu'il fasse jour ou qu'il fasse nuit, le monde profite des milles activités de la ville blanche, Montreal. Une ville limitrophe, réputée pour être impossible à quitter.Toutefois, peut-elle réellement constituer votre seul monde ? Puis, cette guerre des sangs ne semble vouloir cesser au vu de votre nature. Car vous êtes de ceux que les hommes ont toujours craint : une créature surnaturelle... qui se nourrit des autres.
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14/04/2024
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Les femmes, les hommes et les non-binaires ne parviennent pas à vivre en harmonie. En effet, trois couleurs de sang régissent la ville. Ces sang, qui depuis des années, ne sont autres que des instruments de discrimination, un pretexte pour chasser au sein de la ville. Vous apprendrez vite à vous méfier des autres, comme de vous-même. Car ici, c'est le pouvoir du sang qui vous dirige. Vous et votre faim...
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William Brown
Dim 28 Avr 2024 - 19:24
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FEATURING. Liam Mulligan
Après maintes aventures sur la route -enfin sur le trottoir-, le psychanalyste avait enfin atteint sa destination. La jardinerie dans laquelle il aimait bien se balader, notamment pour l’odeur agréable des plantes, mais surtout pour choisir les fleurs et les plantes qui décorerons son appartement ainsi que son cabinet.
Bien qu’il ne pouvait pas le voir, l’aménagement de son intérieur était apaisant. Et les plantes n’avaient que des vertus, pour lui comme pour ses patients. Alors il appréciait mettre de la verdure dans son cabinet et en prendre soin.
Entrant dans la jardinerie, il faisait des vas et viens devant lui avec sa canne, se guidant avec habileté vers le rayon qui l’intéressait, glissant ses doigts sur les succulentes, qui étaient toujours agréables, et qui n’avaient pas besoin de beaucoup d’entretien.
Puis il bougea et continua son chemin, vers les grandes plantes en pot. Qu’il ne pouvait évidemment pas ramener chez lui aujourd’hui, il attendrait de revenir avec son meilleur ami Andrew et profiter de sa voiture.
Mais il plissa les yeux derrière ses lunettes, en remarquant par le toucher que ce n’était pas l’endroit qu’il recherchait. Pourtant il connaissait cet endroit par cœur normalement. A moins qu’ils aient changés l’aménagement ?
Il déglutit et prit une inspiration, continuant son avancée en touchant les étagères ou étaient les terreaux maintenant. Il soupira et se tourna quelques peu, sa canne à la main, et il devait sûrement avoir l’air perdu, car il remarqua la présence de quelqu’un qui s’était rapproché, dont il remarquait l’odeur de cigarette et de café, commune a beaucoup de personne, mais l’eucalyptus lui indiquait qu’il s’agissait d’un des vendeurs de la jardinerie, bien que ce n’ai pas avec lui qu’il conversait le plus, étant habitué à une de ses collègues.
« Bonjour, hm… Désolé de déranger, vous avez.. fait un réaménagement ? Pouvez vous me dire où se trouvent les grandes plantes en pot désormais s’il vous plait ? »
Liam détestait qu’on lui impose des changements, il fuyait cela autant que possible. Lorsque quelqu’un débarquait pour chambouler son quotidien et ses habitudes, sans même se donner la peine de lui demander son avis, il se braquait. Quand sa voisine Maddison lui suggérait de déplacer une de ses plantes, ou bien de ranger un tant soit peu son bureau, il remettait tout en place lorsqu’elle tournait le dos. Pour qui se prenait-elle ? Pour sa mère ? Après plusieurs soupirs et tentatives ratées, elle laissait tomber. Toutefois, il fallait savoir s’avouer vaincu de temps à autre. En comprenant que la bataille serait perdue d’avance, il se refermait telle une huître et subissait en ruminant silencieusement dans ses pensées. Sur son lieu de travail, il n’avait pas le dernier mot, enfin, rarement. Surtout quand cela concernait l’organisation globale du magasin. Lui et ses collègues étaient libres d’apporter leur petite touche personnelle dans la décoration des rayons, la disposition des plantes sur les étagères… Mais l’aménagement des différents types de produits, cela ne relevait guère de leur décision. Liam écoutait simplement les directives et indications de ses supérieurs, et agençait l’intérieur de la jardinerie en fonction. Même si cela signifiait déplacer toute une section de plantes immenses du jour au lendemain…
La clientèle se fit plus régulière et abondante ces dernières années. Des visiteurs partagèrent leurs opinions et leurs envies concernant le futur de la jardinerie ; un plus large choix dans les graines à planter dans les potagers, des fleurs plus exotiques, un espace animalerie et, surtout, plus de variétés de plantes carnivores. Cette demande revenait étonnamment beaucoup. A croire qu’elles étaient à la mode. Chacun ses goûts, Liam ne jugeait pas (trop). Plus sincèrement, elles constituaient une famille à part entière du monde végétal et certaines espèces utilisaient des pièges et des méthodes ingénus pour attraper leurs proies. Les plantes carnivores étaient fascinantes, en plus de débarrasser leurs propriétaires des insectes agaçants qui tournoyaient dans leur maison. Pourtant, Liam ne les aimait pas. Dans un sens, elles le terrifiaient un peu. Ridicule certes, mais poser trop longtemps les yeux sur ces urnes de l’enfer ou ces pièges à ours miniatures suffisait à lui glacer le sang. Mais une plante reste une plante malgré tout, il fallait passer outre ces craintes absurdes et se remettre au travail.
L’arrivage de deux variétés de plantes carnivores fut l’événement qui changea l’organisation de la boutique. Ces petites nouvelles seraient installées d’ici la fin de la semaine et leur entretien nécessitait l’utilisation d’un terreau spécifique. Ce terreau fut livré en amont de l’arrivée des plantes, augmentant ainsi le stock dans ce rayon. Les gérants optèrent pour la solution de déplacer les grandes plantes afin d’y installer les nouveaux produits. C’était vraiment obligé de les foutre à l’autre bout de la pièce… Une affiche fut collée sur la vitrine, prévenant du prochain réassort et du changement de disposition des rayons. Apparemment, ses collègues à la caisse n’avaient pas jugé bon de prévenir aussi oralement les clients en cas de nécessité… Alors qu’il vérifiait le taux d’humidité des Orchidées, Liam entendit un soupir derrière lui. En se tournant, il constata qu’un des clients semblait confus. Aucun de ses collègues ne s’était déplacé pour le renseigner. Liam jeta un rapide coup d’œil autour de lui ; le calme absolu, pas étonnant que personne ne soit intervenu. Surtout qu’un de ses collègues s’occupait encore de préparer la réception des plantes carnivores de demain matin. En focalisant de nouveau son attention sur le client perdu, Liam comprit le problème. Il remarqua les lunettes et la canne. Oh. Cet homme lui disait quelque chose, s’étaient-ils déjà croisés ? Une question pour plus tard. Empli d’un élan de compassion et mine de rien, de savoir vivre, Liam s’avança vers l’homme.
« Bonjour, hm… Désolé de déranger, vous avez.. fait un réaménagement ? Pouvez vous me dire où se trouvent les grandes plantes en pot désormais s’il vous plait ?
Génial, ses collègues n’avaient pas eu la jugeote de prévenir un malvoyant que certains articles avaient changé de place. Vraiment génial… Le regard de Liam s’adoucit derrière ses verres noirs. Cette situation, il la connaissait si bien et il la redoutait tellement. Bien que ses problèmes de vue datent d’aussi loin que remontent ses souvenirs, ils n’avaient jamais cessé de lui provoquer panique et angoisse. Il possédait néanmoins la chance de pouvoir se reposer sur ses lunettes, d’autres n’en avaient pas le luxe. Liam insulta un peu plus ses collègues dans son esprit et fit un pas supplémentaire vers le client, client qu’il était encore une fois certain de l’avoir déjà vu quelque part.
- Oui on va recevoir de nouvelles variétés de plantes bientôt et on a eu besoin d’un réapprovisionnement de terreau en conséquence. Les plantes que vous cherchez ont été bougées de ce côté, suivez-moi.
Liam traversa doucement les rayons en s’assurant que l’homme le suivait bien sans problème. Il mordillait sa lève inférieure en fouillant dans sa mémoire. Putain mais pourquoi ça me revient pas… C’est pas comme si je me baladais beaucoup. Liam le conduisit au rayon approprié, juste à côté de la serre où se doraient les plantes d’extérieur.
- Voilà donc en face de vous vous avez les Alocasias, les Philodendrons et plusieurs variétés de Ficus avec les plus grands derrière. Si jamais vous cherchez la taille encore au-dessus, les Monsteras et les Bananiers sont à votre gauche. Les plantes d’extérieur sont dans la serre à environ… deux mètres je dirais à votre droite. Je reste dans les parages si vous avez besoin d’autre chose. »
William Brown
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William Brown
Mar 30 Avr 2024 - 15:41
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FEATURING. Liam Mulligan
« Oui on va recevoir de nouvelles variétés de plantes bientôt et on a eu besoin d’un réapprovisionnement de terreau en conséquence. Les plantes que vous cherchez ont été bougées de ce côté, suivez-moi. »
William haussa un sourcil à l’idée qu’ils avaient changés leur aménagement. C’était courant dans de nombreux magasins, mais personne ne prenait jamais la peine dans informer les malvoyants, qui se guidaient par habitude et qui pouvaient se retrouver coincés ainsi. Il retint un soupir et émit un petit sourire ravi quand il proposa de le guider.
Et ce qu’il apprécia d’autant plus, c’est que le vendeur ne força pas pour lui prendre le bras et le guider à l’endroit désiré. Il avançait un peu en avant, s’assurant que son client le suivait. William se rendit donc sans difficulté à côté du vendeur et acquiesça à ses paroles.
« Voilà donc en face de vous vous avez les Alocasias, les Philodendrons et plusieurs variétés de Ficus avec les plus grands derrière. Si jamais vous cherchez la taille encore au-dessus, les Monsteras et les Bananiers sont à votre gauche. Les plantes d’extérieur sont dans la serre à environ… deux mètres je dirais à votre droite. Je reste dans les parages si vous avez besoin d’autre chose. »
« Je vous remercie, mais je n’ai pas l’occasion d’avoir des plantes d’extérieur malheureusement », s’amusa le psychanalyste. « Ce n’est que pour décorer mon chez moi ainsi que mon cabinet »
En disant ces mots il glissa ses doigts sur l’une des plantes en face de lui, il se souvenait d’à quoi ressemblait les plantes. L’avantage de ne pas être un aveugle de naissance, et il se tourna vers le vendeur.
« Je pense que je vais prendre un Alocasia pour la salle d’attente de mon cabinet. Mais je ne peux pas l’emmener seul, est-il possible de le mettre de côté, et un de mes amis viendras m’aider une prochaine fois pour l’emmener ? Et pour aujourd’hui, je pense que je vais vous prendre une rose du désert si vous en avez, pour mettre à l’accueil. Ainsi que quelques petites plantes grasses à placer sur le rebord intérieur de la fenêtre de mon cabinet, je vous remercie »
Le psychanalyste semblait bien avoir réfléchit à comment il voulait organiser tout ceci, et il semblait s’y connaître assez en plantes. Il gardait son sourire au visage, un peu de façade car il détestait dépendre des autres, mais il avait bien dû apprendre à le faire depuis son accident, bien qu’il se débrouillait assez bien par lui-même.
Alors qu’il attendait la réponse du gentil vendeur, sa montre se mit à sonner et à lui indiquer à voix haute qu’une heure s’était écoulée. Il la fit se taire assez rapidement, ne voulant pas déranger, mais il fallait avouer que sa montre parlante lui était d’une utilité primordiale dans la vie de tous les jours.
Liam, comme beaucoup, n’aimait pas les vantards. Il détestait cela, détestait quand ces prétentieux dorlotaient leur ego et détestait d’autant plus quand cela était fait au détriment des autres. Il comprenait qu’un minimum de confiance en soi facilitait la vie, que cela ouvrait des portes dans le monde professionnel tout en permettant de s’épanouir et d’être, et bien, plus heureux. Il l’entendait parfaitement et enviait l’assurance de ces personnes qui n’en profitaient pas pour rabaisser leurs pairs. Faire preuve de suffisamment d’aplomb et de détermination pour atteindre son but était admirable, surtout quand il serait plus facile de faire tomber les autres plutôt que d’essayer de trouver son propre l’équilibre.
Toutefois, Liam pouvait se targuer de disposer d’une très bonne mémoire, mais une mémoire particulièrement sélective hélas. Même après lui avoir donné des instructions claires sur un trajet censé le mener d’un point A à un point B, il les oubliera presque tout de suite et vous appellera à la rescousse. Autre scénario : une liste de courses divulguée à l’oral. Il vous assurera que tout a bien été bien enregistré. Vous retrouverez votre sac avec la moitié des achats en moins. Cela ne l’empêchera pas de vous plumer aux jeux de société, ou de se souvenir d’informations inutiles piochées à droite et à gauche ; comme par exemple que les oreilles grandissent tout au long de la vie, que les marguerites sont en réalité composées de plein de petites fleurs regroupées, que les chats ont de meilleurs réflexes que les serpents et qu’Écrémeuh est plus rapide que Rayquaza. Une mémoire très sélective et très énervante.
Pas facile tous les jours, surtout à cet instant. Liam se concentrait pour jongler entre son devoir de vendeur qui aidait son client, et l’agacement qui montait dû au fait de ne pas être foutu de remettre cet inconnu. Ce dernier répondait poliment, d’un ton cordial, soulageant Liam qui n’était pas tombé sur un snob méprisant. Lorsque l’homme prononça le mot « cabinet », des lumières s’activèrent chez le jeune homme. Ah une info utile, travaille cerveau, travaille. Un cabinet… Le domaine médical sûrement… Quand avait-il pris rendez-vous chez le dentiste pour la dernière fois ? Non, sûrement une fausse piste. Exercer en tant que dentiste sans compter sur sa vue ne devait pas être une partie de plaisir.
« Je pense que je vais prendre un Alocasia pour la salle d’attente de mon cabinet. Mais je ne peux pas l’emmener seul, est-il possible de le mettre de côté, et un de mes amis viendras m’aider une prochaine fois pour l’emmener ? Et pour aujourd’hui, je pense que je vais vous prendre une rose du désert si vous en avez, pour mettre à l’accueil. Ainsi que quelques petites plantes grasses à placer sur le rebord intérieur de la fenêtre de mon cabinet, je vous remercie.
Liam reposa ses yeux sur l’homme après d’être rendu compte qu’il regardait dans le vide, perdu dans ses pensées. Au moins son interlocuteur n’avait pas pu remarquer cette petite absence. Il reporta son attention sur les demandes du client. Son élocution soignée témoignait d’une éducation sans doute bonne et avancée. Liam dicerna une certaine bienveillance dans sa voix, ou du moins, le souhait d’en communiquer. Le vendeur songea que cet homme devait échanger régulièrement avec les autres, cette aisance et cette cordialité ne sortaient pas de nulle part. Sa voix inspirait le calme et l’apaisement, à la différence de Liam qui percevait la sienne comme terne et monotone.
Ne désirant pas se lancer sur cette pente de dévalorisation de lui-même, Liam ouvrit la bouche pour répondre. Une sonnerie lui coupa soudain la parole. Il baissa le regard sur le poignet du client et comprit que le bruit provenait de sa montre. J’ai déjà entendu ça. C’était… Oh… Oh ! Liam sentit comme une ampoule s’éclairer au-dessus de tête.
Il se trouvait en entretien avec son thérapeute, le rendez-vous touchait à sa fin. Son psychiatre le raccompagnait à la porte et cette même sonnerie résonna dans le couloir lorsque Liam sortit la tête de la pièce. Il avait alors haussé un sourcil, étonné par ce bruit qui rompit le silence habituel du cabinet. En remarquant le visage perplexe de son patient, le docteur lui indiqua de ne pas s’y attarder et qu’il s’agissait de l’alarme d’un de ses collègues.
D’où ce sentiment de déjà-vu, Liam avait sûrement croisé cet homme au détour d’un couloir en allant renouveler son traitement auprès de son psychiatre. Et d’où le cabinet aussi, tout prenait sens maintenant. Il soupira discrètement, satisfait d’avoir enfin retrouvé ce qu’il cherchait. L’homme coupa sa montre et Liam reprit le cours de la discussion.
- Pas de problème. Laissez-moi voir... il se pencha sur les Alocasias pour mieux observer les différents spécimens. Il en trouva un qui lui convenait et le saisit pour l’approcher du client. Je peux vous réserver celui-là, juste ici si vous voulez le toucher. Les motifs sur les feuilles sont bien marqués et… y en a même deux nouvelles qui sont en train de s’ouvrir. Si ça vous va je transmettrai l’info à mes collègues, ils pourront s’en occuper si je suis pas là quand vous reviendrez. Les autres plantes que vous cherchez sont vers l’entrée, je peux vous accompagner si vous avez besoin. Liam hésita quelques secondes avant que l’envie de confirmer ses doutes ne l’emporte. Alors, ça va peut-être être bizarre mais j’ai un doute sur un truc. Est-ce que vous travaillez bien au cabinet de psychologie dans le centre ? Nan parce que j’ai l’impression de vous avoir déjà croisé et ça m’énerve d’avoir le doute. »
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William Brown
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William Brown
Jeu 2 Mai 2024 - 20:10
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FEATURING. Liam Mulligan
« Je peux vous réserver celui-là, juste ici si vous voulez le toucher. Les motifs sur les feuilles sont bien marqués et… y en a même deux nouvelles qui sont en train de s’ouvrir. Si ça vous va je transmettrai l’info à mes collègues, ils pourront s’en occuper si je suis pas là quand vous reviendrez. Les autres plantes que vous cherchez sont vers l’entrée, je peux vous accompagner si vous avez besoin. »
William appréciait la bienveillance du jeune homme en face de lui, qui semblait assez doué avec les personnes avec des troubles de vue. Il toucha doucement la plante, et remarqua effectivement que la plante semblait parfaite, pas de feuilles trouées ou qu’importe. Il acquiesça d’un simple signe de tête.
« Oui je veux bien. Je vais vous prendre cette plante, je vous remercie »
Il laissa donc le vendeur s’occuper de cela, puis il attendit patiemment, tandis qu’il lui proposait de le guider vers l’entrée pour le mener aux plantes qu’il désirait. Il fut étonnamment ravi de savoir que tout n’avait pas été modifié.
« Oui ça serait aimable à vous, vu que je vous ai suivi je n’ai pas été très attentif au chemin pris. Bien que si je me guide selon la serre je retrouverais mon chemin aisément, mais je préfère ne pas tenter le diable. Désolé de vous faire perdre de votre temps pour m’aider », indiqua-t-il avec un petit mouvement de lèvre, qui indiquait sa gêne.
Il ne s’était jamais totalement fait à l’idée d’être un poids pour les autres. Il le suivit donc simplement, jusqu’à l’entrée du magasin où se trouvait les petites fleurs qu’il désirait. Qui plus est, il avait opté pour des plantes qui ne demandaient pas énormément d’entretien. Alors qu’il allait remercier le vendeur, il écouta attentivement en l’entendant lui parler.
« Alors, ça va peut-être être bizarre mais j’ai un doute sur un truc. Est-ce que vous travaillez bien au cabinet de psychologie dans le centre ? Nan parce que j’ai l’impression de vous avoir déjà croisé et ça m’énerve d’avoir le doute. »
Sa façon de parler amusa doucement William, il était poli et le vouvoyait, mais en même temps avait cette familiarité qui était souvent associés aux jeunes.
« Oui, je travaille effectivement au cabinet dans le centre. Je suis le Dr Brown, psychanalyste », répondit-il en tendant sa main avec un sourire.
Il se doutait que ça devait être le patient d’un de ses collègues, mais il ne poserait pas de question. Ce qui se passait au cabinet et en dehors étaient deux choses bien différentes.
« Je suis désolé, pour ma part je ne peux pas me souvenir de vous avoir déjà vu », dit-il en désignant ses lunettes avec un petit rire amusé. Il avait de l’humour c’était déjà ça.
Cette homme, le docteur Brown, ne manquait pas d’autodérision, Liam ne pouvait pas le nier. Une certaine force d’esprit selon lui, même si parfois se dénigrer aidait à cacher un complexe ou bien à l’accepter plus facilement. Peu importait la raison, ce monsieur assumait sa condition avec classe, chose dont Liam se sentait encore incapable. Il ignorait si le docteur avait perdu la vue au cours de sa vie, du jour au lendemain, à cause d’une maladie, ou bien s’il était tout simplement venu au monde comme cela. Liam n’en savait rien et ne voulait pas le savoir. Cela ne le regardait pas et il ne gagnerait rien à assouvir cette curiosité déplacée. Mener sa vie sans être en mesure de compter sur l’usage de tous ses sens devait être démoralisant et bouleversant, surtout dans le cas où l’handicap vous tombait dessus et ne vous accompagnait pas depuis votre premier jour. Naître dans ces conditions s’accompagnait également d’obstacles, mais ce genre de changement, soudain ou progressif, ne devait pas manquer de traumatiser la personne touchée. Ajuster son environnement, ses routines, sa façon de communiquer avec le monde… Toute une vie à repenser.
Parfois, Liam se demandait comment serait la sienne s’il ne possédait pas ses lunettes ou si elles n’amélioraient plus sa vue. Que ferait-il si son monde se transformait définitivement en ce barbouillage de taches abstraites ? Ce mélange de couleurs au milieu desquelles Liam serait condamné à errer sans aucune échappatoire possible. Il se savait chanceux de ne pas se retrouver plongé dans le noir total, mais cette pensée, cette frayeur de se perdre dans ce brouillard à jamais rendait ses mains moites et tremblotantes. Il se souvenait de cauchemars semblables qui hantaient ses nuits avant d’atterrir à Montréal. Ses parents le rassurèrent à de nombreuses reprises, ils lui répétaient que tout irait bien et que ses yeux étaient bien à l’abri derrière ses lunettes. A des heures tardives, ces angoisses revenaient quelques fois lui trotter dans la tête. Allongé dans son lit, il fixait son plafond en serrant son Cinnamoroll contre sa poitrine. Il tournait ensuite la tête vers ses plantes posées dans un coin de sa chambre pour se calmer. Une fois plus apaisé, il pouvait espérer profiter de quelques heures de sommeil. Les petites crises liées à sa vue s’étaient raréfiées depuis ces dernières années, mais son cerveau appréciait encore lui jouer de vilains tours.
Pour cette raison, Liam ne possédait pas (encore) cette force et cette autodérision. Peut-être parviendra-t-il à s'accepter suffisamment pour y avoir recours un jour ? Difficile pour lui de l'envisager mais son thérapeute l'encouragerait sûrement à y croire. Il admirait donc son client, quoi qu’il cachait derrière cette touche d’humour. Un sourire timide se hissa sur ses lèvres et il souffla un petit rire, amusé par la réponse de monsieur Brown. Comme convenu, Liam l'avait conduit vers les caisses à l'entrée du magasin, là où étaient installées les variétés de plantes que son client désirait acheter. Il serra la main que l'homme lui tendit et répondit à son sourire, même si Liam était le seul à en avoir connaissance.
« C’est bien ce qui me semblait, je voulais juste être sûr. Enchanté, Liam Mulligan. Et vous en faites pas, c’est mon travail de vous aider, surtout quand personne prévient à l’entrée que les produits ont changé de place… ronchonna Liam et lançant un regard accusateur vers ses collègues qui lui tournaient le dos.
Le vendeur s’était aperçu de l’embarras du docteur. Son visage ne le cachait pas très bien. Liam mentirait s’il jurait ne jamais avoir envie d’étrangler des clients. La quantité d’irrespect et d’imbécilité dont lui et ses collègues étaient témoins parfois pourrait en choquer plus d’un. Pour certains, les vendeurs, les caissiers et caissières ne méritaient pas le statut d’humain. Ni même un bonjour, un s’il vous plaît, et encore moins un merci attention ! Simplement : « J’ai besoin de ça mais je ne trouve pas. C’est mal rangé ici, vous êtes pas foutus d’organiser correctement vos produits ou quoi ? » Un jour, alors que Liam encaissait un couple particulièrement insupportable, cette mégère lui fit cette remarque : « Vous pouvez pas vous dépêcher un peu ? On a d’autres choses à faire aujourd’hui. » Moi aussi Martine, comme te balancer ton hortensia dans la gueule, ça détendra tes rides. Tant de fois où Liam rêvait de laisser s’échapper sa sincérité et d’envoyer balader ces abrutis. Ses lèvres brûlaient de cracher le fond de sa pensée, mais il n’y était pas autorisé. Il ravalait ses envies de violence et continuait de faire défiler les articles, sans attendre que Martine n’eût le temps de ranger le début de ses achats. Ça va assez vite là vieille conne ? Pour cette raison, les clients courtois tels que monsieur Brown lui donnaient une occasion de souffler. Il ne se demandait plus ce qu’il avait bien pu faire pour finir ici et appréciait pleinement son travail.
- Les plantes grasses sont juste derrière vous, je sais pas si vous avez une variété particulière en tête. Je vous attrape une rose du désert au passage, indiqua-t-il en soulevant un des spécimens de rose. Il me faudra juste votre nom complet quand vous passerez en caisse, pour finaliser la réservation de l’Alocasia. »
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Sam 4 Mai 2024 - 17:02
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William ne put s’empêcher d’avoir un sourire satisfait en entendant le léger rire du vendeur en face de lui. C’était tellement rare d’entendre quelqu’un réagir positivement à ses petites blagues. Le plus souvent il entendait des petit « ho » outrés, ou un silence gênant quand une personne ne savait pas si elle avait le droit ou non de rire de son handicap.
« C’est bien ce qui me semblait, je voulais juste être sûr. Enchanté, Liam Mulligan. Et vous en faites pas, c’est mon travail de vous aider, surtout quand personne prévient à l’entrée que les produits ont changé de place… », se présenta le vendeur en lui serrant la main tendue.
« Enchanté M. Mulligan. Ce n’est pas très grave. Et puis, si tous les magasins dans lesquels je me rends devaient m’annoncer quand quelque chose changeait de place ils n’auraient pas fini. J’apprécie votre sollicitude mais c’est quelque chose que j’ai appris à gérer avec les années », déclara-t-il.
« Les plantes grasses sont juste derrière vous, je sais pas si vous avez une variété particulière en tête. Je vous attrape une rose du désert au passage. Il me faudra juste votre nom complet quand vous passerez en caisse, pour finaliser la réservation de l’Alocasia . », continua le fameux Liam doucement.
« Evidemment, je vous remercie », répondit William en glissant ses doigts sur les plantes grasses. Prenant une sorte de boîte remplie de succulentes qui lui convenait parfaitement, et prit la route vers la caisse, pouvant se repérer désormais sans trop de soucis, sentant marcher le jeune homme à ses cotés avant qu’il ne se dirige derrière la caisse.
Déposant son article, et conscient que M. Mulligan avait déjà passé la rose des sables, et attendait son nom pour pouvoir réserver l’alocasia, il le donna tout naturellement.
« William. William Brown. Je passe assez régulièrement », dit-il avant de relever quelque peu ses lunettes pour se frotter les yeux à cause de pollen ou microparticules végétales qui avait réussi à trouver un chemin pour l’irriter, laissant voir ses cicatrices, témoignant que sa cécité n’était pas de naissance.
Replaçant ses lunettes correctement rapidement, n’aimant pas trop laisser voir ses cicatrices, il prit sa carte bancaire dans sa poche gauche. Bien séparé de son téléphone qui était dans celle de droite et paya rapidement.
« Serait-il possible d’avoir mes articles dans un sac que je pourrais aisément porter à une main s’il vous plait ? Je dois garder ma canne de l’autre. Déjà que j’ai eu un petit accident anodin tout à l’heure, j’aimerais éviter que cela recommence car je ne peux pas sentir ce qu’il y a devant moi, je vous remercie »
William et sa politesse. Etait-ce simplement de la politesse ? Ou était-ce un excès de politesse pour compenser l’impression d’être un boulet pour les autres ? Il se le demandait lui-même, ayant déjà remarqué ce petit détail chez lui. Peut-être que le psychanalyste devrait aller parler à un de ses collègues un jour.
Le vendeur ne tenait plus le compte du nombre de remerciements que son client lui avait adressés. Cet homme semblait ne jamais manquer une occasion de ponctuer ses phrases d’une formule de politesse, à croire que l’idée même de potentiellement froisser quiconque lui soit fatale. Liam ignorait si monsieur Brown avait déjà blessé quelqu’un par inadvertance dans le passé, une maladresse qui aurait pu expliquer cette élocution si prudente. Une sorte d’erreur qu’il refusait de commettre à nouveau et pour laquelle il s’en voulait terriblement ? Impossible pour Liam de savoir s’il allait dans le mur avec cette théorie mais il se posait des questions. Il se retrouvait intrigué par tout ce zèle que le docteur utilisait pour saupoudrer ses paroles. Liam ne s’en agaça pas, cela le faisait intérieurement sourire. Il commençait même par attendre le merci à la fin des phrases de monsieur Brown. D’ordinaire, le jeune homme se lassait des discours pompeux et superficiellement compliqué. Il voyait leurs auteurs comme désireux de montrer leur supériorité, leur si grand intellect, enfin, selon eux. Liam ne cherchait jamais à prêter attention à ce que déblatérait ce genre de personnes. Elles l’énervaient et ne l’intéressaient pas. Lorsque des clients de ce type croyaient, Dieu seul savait comment, que Liam serait happé par leur monologue, il les laissait perdre leur salive en fixant un point derrière eux. Ils ne s’en rendraient même pas compte avec ses lunettes. Liam passait leurs articles à la caisse, les coupait dans leur dissertation en indiquant le montant des achats et priait pour qu’ils s’en aillent sans s’éterniser. Il se vengeait souvent sur ses cigarettes après cela.
Fort heureusement, son client du jour, bien qu’un peu pointilleux sur la courtoisie, ne rentrait pas dans cette catégorie. Il n’étalait pas son pseudo savoir, ses opinions sur tout et n’importe quoi (opinions dont Liam se fichait d’ailleurs), et ne glissait pas de petites piques entre ses phrases. Non, monsieur Brown n’était pas un snobinard méprisant. D’autant plus que les petits signes d’embarras qu’il ne dissimulait pas très bien témoignaient de ses bonnes intentions. Liam soupçonna que cette cordialité l’aidait à compenser cette gêne qu’il ressentait. Le vendeur eut cette idée car il raisonnait d’une façon similaire dans sa jeunesse. A la différence qu’il n’abusait pas des remerciements mais des excuses. Un autre enfant avait une fois renversé son verre de son plateau en voulant éviter Liam qui marchait dans la cantine et ce dernier s’excusa. Il avait estimé que si l’enfant n’avait pas eu à essayer de le contourner, ce petit incident ne se serait pas produit. Il rejetait souvent la faute sur lui, ou se sentait comme une gêne, surtout pour ses parents. Lorsqu’il se comparait aux autres enfants qui pouvaient s’habiller et sortir comme bon leur semblait peu importait la saison, ceux qui n’explosaient pas en larmes à la simple peur d’oublier un jour leurs lunettes et de se retrouver perdu dans un endroit inconnu. Lorsqu’il se comparait à ceux qui ne causaient pas tant de soucis à leurs parents. Aujourd’hui, il se faisait un peu pitié en repensant à cette époque. Ses parents l’avaient rassuré maintes et maintes fois et malgré la culpabilité qui le rongeait encore, Liam savait qu’ils l’aimaient et que ces petites difficultés ne changeraient jamais cela. Il se noyait encore dans les excuses, quand une crise éclatait notamment, mais il apprenait à lâcher un peu de leste et à faire confiance aux personnes qu’il autorisait à s’approcher, à avoir confiance en leur sincérité et bienveillance.
Liam sourit donc aux nouveaux remerciements de son client et scanna les quelques plantes que ce dernier avait choisies. Il les fit glisser au bout du tapis et farfouilla autour de la caisse pour trouver de quoi noter le nom complet de monsieur Brown. Il décapuchonna son stylo et redressa le regard vers son client en entendant sa réponse. Alors que le docteur lui indiqua l’information souhaitée, Liam discerna des marques derrière les verres noires. Cet aperçu fut bref, il ne voulait pas le dévisager et monsieur Brown – William Brown – repositionna rapidement ses lunettes. De plus, même si Liam voyait plutôt bien avec ses propres lunettes, sa vision n’égalait pas celle d’une personne sans problème de vue. Il ne distingua donc pas clairement ce qu’étaient ces marques. Il pourrait en tirer des conclusions, mais William n’était pas le seul à savoir faire preuve de politesse. Liam prit note du nom de son client et annonça le montant à payer. Il présenta sa carte bancaire et la transaction s’effectua sans souci.
« Serait-il possible d’avoir mes articles dans un sac que je pourrais aisément porter à une main s’il vous plait ? Je dois garder ma canne de l’autre. Déjà que j’ai eu un petit accident anodin tout à l’heure, j’aimerais éviter que cela recommence car je ne peux pas sentir ce qu’il y a devant moi, je vous remercie.
Liam sourit de nouveau timidement aux remerciements de son client avant que son esprit fasse machine arrière. Un accident ? Hum... Il se retrouva un peu bête et observa William de haut en bas. Il a pas l’air blessé mais les hémorragies internes ça se voit pas si ? Il aurait sûrement déjà commencé à cracher du sang depuis. Sûrement… Oui. La bouche de Liam se crispa mais il décida de faire confiance à William en espérant qu’il ne minimisait rien de tout cela. Il ne se sentait pas à sa place de le bombarder de questions, ils venaient tout juste de se rencontrer, ce n’était pas son rôle.
- Ah merde oui effectivement, Liam se retourna et attrapa un sacs à poignets. Il prit soin de ranger soigneusement les pantes dans celui-ci et y déposa également le ticket de William. Voilà tout est dedans avec le ticket. Les poignets sont assez larges au cas où vous préférez laisser pendre le sac à votre bras. Bah je vous souhaite une bonne journée, en espérant que vous ayez pas un autre accident sur le retour. »
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Liam Mulligan
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William Brown
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William Brown
Mar 7 Mai 2024 - 13:49
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FEATURING. Liam Mulligan
« Ah merde oui effectivement »
Cette phrase eu le don de faire émettre un léger rire à William qui se contrôla bien vite, bien qu’un énorme sourire restait toujours en place sur son visage. Le vendeur était instinctif dans ses paroles, et ça faisait du bien. Il imagina rapidement lui à coté de quelqu’un ayant un petit sourire, et ne répondre que « Ah merde ». il porta sa main à sa bouche un instant, puis son tic de se lécher les lèvres le pris et il attendit au bout de la caisse.
« Voilà tout est dedans avec le ticket. Les poignets sont assez larges au cas où vous préférez laisser pendre le sac à votre bras. Bah je vous souhaite une bonne journée, en espérant que vous ayez pas un autre accident sur le retour. »
« Et bien je l’espère aussi, bonne journée à vous également. », dit-il avec un petit pouffement en récupérant le sac « Merci pour votre amabilité, et n’hésitez pas à venir me dire bonjour si vous me croisez au cabinet, je serais ravi de discuter un peu avec vous »
En disant ces mots, il fit un geste de la main dans la direction de Liam et prit la direction de la sortie, utilisant sa canne pour se guider et éviter les obstacles.
Il fallait avouer qu’il avait l’habitude de la collègue de Liam, mais ce jeune homme était absolument charmant. Et c’est ravi d’avoir fait une rencontre des plus agréable qu’il rentrait chez lui, profitant peut-être d’un peu de répit. A moins qu’il ne profiterait de son temps libre pour continuer son travail personnel.
Alors qu’il venait à peine de rentrer chez lui, déposant son sac à côté de la porte, pour pouvoir l’emmener au cabinet dès qu’il reprendrait le travail. Finissant par s’installer dans son canapé en poussant un soupire de soulagement. Sacrée journée.
Mais a peine avait-il voulu profiter d’un peu de calme que la sonnerie de son téléphone retentit, et c’était la musique qu’il avait associé à son meilleur ami Andrew. Il décrocha et ce dernier l’invita à aller dîner avec lui le soir même, parce qu’il était vrai qu’ils ne s’étaient pas vu depuis plusieurs semaines. Il accepta avec plaisir et raccrocha, n’ayant plus que quelques heures avant qu’Andrew ne fasse irruption chez lui.
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