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Ho bloody
Tatyana Valsanciennes
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Tatyana Valsanciennes
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Tatyana Valsanciennes
Lun 13 Mai 2024 - 14:52
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Wade
and they never tell you why
Les dix minutes de route cahoteuse qui ont fallu pour atteindre le refuge n’ont pas ridé l’expression lumineuse de Tyana. L’herbe est jaunie par un soleil de plomb. On entend que les aboiements fiévreux qui ressemble à des cœurs de lamentations. L’odeur. L’odeur surtout. Elle décape les narines frémissantes de la brune, entre à l’intérieur d’elle au point de l’arrêter un moment. Vacillante silhouette dans le jour intolérable. Les jambes aiguilles et nues semblent flotter au-dessus de la paire de ranger noire. Habillée comme les tennis girls, avec la minijupe plissée blanche et un polo grisé par la lessive de mauvaise qualité.

Ses yeux se logent sur Wade. Elle a aimé lui proposer de l’accompagner avec un air désintéressé de sa réponse. Lui demander de choisir la musique sur la petite radio bariolée de stickers amassés dans des salons de tatouages. Elle le trouve très beau et ne peut s’empêcher l’intérieur de son crâne d’imaginer la manière dont l’horizon les découpe. C’est un plaisir esthétique et orgueilleux.

Merci. Nu et appréciateur. Tatyana coince les branches de ses lunettes de soleil à l’intérieur de la casquette d’où s’échapper une tresse qui terminent à la naissance de ses reins. J’ai toujours voulu un chien. Elle avance dans la cours de gravier où les canins sont parqués dans des box de ferrailles à gauche et la réception, une sorte de chalet au toit très pointu, à droite. Très loyal, et féroce aussi. Babille tout haut, l’ébauche d’un idéal, que les animaux ne sont jamais altérés par rien d’autres que leurs maîtres. Que sans doute si les chiens étaient richissimes et capable de choisir de jolies boucles d’oreilles, ils seraient parfaits.

Ses pieds crissent dans les petits cailloux qui soulèvent de la poussière beige. S’approche doucement des cages, où la maille côtelée de la grille forme l’infranchissable. C’est désolant ce spectacle des corps peureux qui se tassent ou qui se jettent en travers de l’espace. Ne flanche pas pourtant, les aboiements la traversent sans l’arrêter. Tu vois, ils sont comme nous. S’accroupit près du sol, ça tend la jupe sur ses cuisses. Elle fait cliqueter sa langue pour attirer l’attention d’un bouledogue plein de bave, à la démarche qui tressaute. Ils veulent juste la belle vie. La paix. Et puis qu’on ne leur parle plus du passé. Tyana, encore amère, si elle ne veut plus s’entendre rugir sur ses déceptions, se sent encore pieds et poings liés avec tout ce qui est restée de l’autre côté de l’océan.
cactus
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Golden Scare
Wade A. Valden
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Wade A. Valden
Jeu 16 Mai 2024 - 11:05
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Merci.
Hn.

Tu l'observe un instant, posé contre le capot de la voiture.
Ça t'fait bizarre de la voir aussi formelle tout à coup.
Ça te gêne un peu, mais tu dis rien.

Tu sais que c'est important pour elle aujourd'hui et t'es pas là pour faire chier.
C'est bien, ça t'change un peu du reste du temps.

Le truc c'est que ça te rend peut-être un peu nerveux aussi. T'as pas l'habitude toi, de ces trucs là. Depuis que t'es gamin tout ce que tu sais faire c'est te battre. Te battre et dominer pour survivre.
Alors ça.
Tu sais, accompagner quelqu'un.
C'est pas habituel.
Et si c'était pas elle t'aurais probablement refusé, même pour Idris.

J'ai toujours voulu un chien.
Ah.

Toi t'y avais jamais vraiment pensé.
Qu'est-ce que tu ferais d'un animal, hein ?
T'as pas vraiment le temps pour ça, toi.

Très loyal, et féroce aussi.
Ah.. J'te suffis pas c'est ça. Tu vas me briser le coeur là.

Sourire mutin au coin des lèvres, tu plaisantes bien sûr.
Quoique, t'es sûrement plus féroce qu'un clebs -ça tu l'penses vraiment.

Baisse les yeux sur sa silhouette accroupie près des cages, ça te rend curieux, un peu. Alors finalement tu portes ton attention sur les cages toi aussi.

Croises le regard de l'une de ces pauvres bêtes enfermées derrière les grillages.

Tu vois, ils sont comme nous.
Ils ont l'air malheureux.
Ils veulent juste la belle vie.
Ça t'rappelle toi, plus jeune.
T'étais hargneux mais chétif et impuissant.
La paix.
Effrayé.
Et puis qu’on ne leur parle plus du passé.
Le passé.




Quel enculé.

Si tu l'dis.

Coupe brusquement tout contact avec l'animal pour faire demi-tour sans un mot de plus, les mains fourrées dans les poches de ton jean.

Tu rejoins la voiture pour y grimper sur le toit.
Observer tout mais pas ça.
Plus jamais ça.

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Ho bloody
Tatyana Valsanciennes
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Tatyana Valsanciennes
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Tatyana Valsanciennes
Dim 19 Mai 2024 - 15:28
Girls don't call
Wade
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Elle aime qu’il la tease. Laisse entendre qu’elle lui plaît, moqueur ou séducteur, cette expression canaille qui reste enclavée à ses babines. Tyana, les yeux assombris, veut bien boire quelques traits de liquide rouille sur ce cœur hargneux, se lécher les doigts d’un plaisir noir.

Ses épaules se haussent, dédain et autorité, les mains calées sur la frontière de ses hanches. P’t’etre que j’veux une meute. Comme la princesse du Ghibli, Mononoke. Espiègle, ses doigts simulent les deux griffes écarlates qui tombent sous les yeux de l’héroïne indomptable.

Le rire clair, Tyana a envie de ne rien prendre au sérieux. Heureusement tu sens meilleur. Joueuse, elle cherche son regard, la langue pendue, un fond d’hilarité dans ses yeux qui brillent.

Les odeurs se sont accrues depuis qu’elle porte une faveur. Ses narines, dans les foules les plus compactes, se dilatent brièvement pour susurrer des appétits mal contrôlés. Parfois, même les émotions de ses interlocuteurs viennent comme ternir le parfum de leur sang, de leurs larmes, tout à brutalement pris un goût de peur ou de colère. Tyana, inavouable, adore y puiser ses forces et sa rancune, ne se lasse plus de ces sirops altérés.

A ce moment, elle babille par-dessus la gueule écrasée d’un vieux cabot. Son nez se fripe. Ses tripes avant la démarche altière de Wade, hurlent une émotion pénible qui doit faire tourner le sang du roux. Cette odeur qu’elle connaît, imprimée à son palais, souillée par une pensée invisible.

Les mains en porte-voix. Tyana est furieuse. Elle crie.
Poule mouillée !
Rageusement elle shoote avec le pied
dans la cage qui tremble avec des bruits de ferrailles
Putain. S’énerve. Trop.

Ils vont la virer et Wade se foutra de sa gueule en mettant la radio plus fort pour ne pas l’entendre pester – s’éviter une conversation étrange. Demi-tour. Ses pieds menus qui touchent à peine le sol, Tyana se précipite sans céder à la tentation de courir, dans son sillage. Bondit sur le capot.

Le soleil mord partout dans sa peau. Le vent gonfle la jupe plissée comme si elle était un drapeau, étendard d’une liberté fiévreuse. Ses bras croisés sous poitrine, Tyana le toise avec l’expression raturée des enfants qu’on trahit.

Tu vas pas me lâcher là.
Pas une question. Tyana gronde.
C’est quoi le problème ?
Se reprend. Non. Elle ne veut plus des problèmes des autres. Même pas ceux de Wade.
T’sais quoi, laisse tomber, ça me regarde pas.
Sa main agitée en l’air, un mouchoir invisible, pour chasser les dernières compassions pénibles. Elle se laisse tomber. Le cul sur la tôle. Un soupire à déchire même l’horizon de plaines jaunes et vertes. Son dos tombe contre le plexiglas du pare-brise et ses yeux se plissent derrières les verres.

File moi une clope. Elle exige, assurée, pourtant c’est une reddition. Tant pis pour le chien. Au fond, Tyana tient plus à Wade qu’à ses caprices.
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Golden Scare
Wade A. Valden
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Wade A. Valden
Lun 20 Mai 2024 - 11:54
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Poule mouillée !

Brandis le majeur sans te retourner.
Va t'faire foutre.

C'est pensé si fort que tu l'as sûrement bougonné en raclant les pieds dans la caillasse jusque la voiture. Ignore les coups que t'entends -si elle fait peur aux clebs et qu'elle se fait dégager elle te rejettera la faute dessus. Mais tu t'en fous.

Tu préfères prendre le soleil allongé sur le capot.
Dos contre le pare-brise, les bras derrière le crâne prêt à bronzer. Tu profites du silence pour fermer les yeux. C'est rare à Montreal, qu'il n'y ait aucun bruit.

Ça fait du bien, parfois.
Mais Tyana ne semble pas de cet avis.

Brise tempête qui te rejoint -Tyana furie aux sourcils froncés pour te rejoindre sur le capot.
Te faire ouvrir les yeux.
Une oeillade.
Silence.

Tu vas pas me lâcher là.

Regarde le ciel, lâche simplement.

Quoi, tu peux déjà plus te passer de moi ?
C'est quoi le problème ?

Tu réponds pas.
Elle se rétracte.
Un sourire au coin des lèvres -tu te doutais qu'elle dirait ça.

File moi une clope.
Eeeeh.

Un regard du coin de l'oeil, fixe un instant le soleil sur sa peau.
Puis tu te détournes, le silence au bout des lèvres quand tu viens sortir le paquet, puis une cigarette.

L'allume rapidement pour la coincer entre tes lippes avant de ranger le reste dans la poche de ton jean de l'autre côté, à gauche.
La même main pour s'en saisir.
Que tu souffles le poison droit devant vers le ciel.

Viens la chercher.

T'attends.

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Lun 20 Mai 2024 - 19:52
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Si leur égo se battaient sur un ring. Si aujourd’hui est encastré dans l’histoire de leurs discordes gentilles, leurs soupirs espiègles, l’invasion des tacles dans les joutes. Alors. Peut-être. Elle peut oublier. Rembobiner. Reprendre la course du soleil dès l’aurore. Vivre le visage découpé par l’ombre de Wade comme si hier n’existait pas. Tyana est douloureusement vexée. Qu’il décide. Qu’il claque des doigts sur humeur. Que son clébard roupille loin, entre les allées, le quadrillage du refuge.

Les yeux mis clos. Tyana grogne. Les bras serrés sur sa poitrine. Est-ce qu’elle tient dans un cercueil comme ça ? C’est toi qui me laisse en plan au milieu. C’est naze. elle rétorque ferme, blessée. De se sentir injustement laissée sur la touche. Des souvenirs désagréables refluent et elle dévisse la mignonette de vodka coincée dans son soutif. Pour les urgences. Avale d’un traite et secoue tout le visage, les mèches gondolent autour des lèvres mouillées d’alcool.

Elle ne le regarde pas.
Alors elle entend chacun de ses gestes.
Leur nonchalance terrible, la facilité qu’il a d’exiger, l’impérial de ses manifestations.
Ses yeux roulent, perles bleues violentes, sous les verres fumés. Un soupir. Sans ménagement. Avec toute la satiété de prendre le soleil de plein fouet quand ses cuisses la brûlent horriblement à cause de la tôle brulée.

Sale teigne. mais elle joue son jeu, s’étire à la verticale sur les plateformes en plastique de ses pompes. est-ce qu’elle va fondre sous la chaleur ? Et tend les bras pour retomber par-dessus les jambes de Wade. Elle met les mains à plat sur ses cuisses pour s’éviter les brûlures, des serres vernis rouge sang, et avec son regard le défi. Tu crois que tu peux me siffler quand tu veux ? qu’elle va plier l’échine et le caractère pour la profondeur de ses yeux. Qu’elle ne ratera jamais un appel.

Elle extirpe le paquet, la perspective de fumer la rend fébrile, mais garde une main possessive sur l’une des jambes du roux. Tu te mets le doigt dans l’œil. Le lâche et se hisse sur le toit avec lui. D’ici, il y a l’horizon slaloment des dunes vertes et jaunes, le babillement des oiseaux de saisons, et l’épaule de Wade contre laquelle elle est maintenant pressée. C’est dommage. On aurait pu avoir des dobermans jumaux. Les appeler Tic et Tac et leur apprendre à croquer les fesses des ex relous. Elle ne pense à personne. Bien sûr.
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Wade A. Valden
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Wade A. Valden
Lun 20 Mai 2024 - 22:14
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C'est vrai que tu l'as laissée en plan.
Vrai que tu n'en éprouves pas le moindre regret.
Elle peut y retourner, pas vrai ? Récupérer son chien. T'as pas besoin d'être là, pas besoin de l'entendre déblatérer toutes ces conneries sur le passé t'as pas besoin de ça. Tu pourrais simplement rester là, à l'attendre sous ce soleil de plomb qui te crame la peau, à inspirer la brise et expirer le cancer de tes poumons. Elle pourrait simplement s'en aller,
Pourtant elle reste là, Tyana.
Près de toi.

Ça t'fait plaisir, au fond.
Tu t'y attendais pas.

Sale teigne.
Relâche la fumée, sans quitter sa silhouette un seul instant, ni retirer sa main sur ta cuisse.

Si tu crois que j'ai besoin de te siffler pour que tu rappliques c'est que t'es dans le déni princesse.

Tu pourrais sourire de toutes tes dents si tu jouais pas au plus malin en ce moment. À la place lâches un rire un peu rauque, plus enfantin qu'espéré avant de la suivre sur le toit. Laisse retomber ta tête contre la sienne sur ton épaule, iris perdus à l'horizon.

Tique un peu à ses mots.
Nouvelle taffe.

Qui a dit que je voulais d'un chien ?

Regard en biais, léger mouvement de tête dans sa direction.
Tu grimaces, c'est certainement pas toi.

Tu restes un instant à la contempler en biais avant de reporter ton attention au loin, comme si de rien était.

Tu peux toujours y aller tu sais. Chercher ton clebs.

Fumée qui s'échappe de tes lèvres.

Ou alors tu peux me dire duquel de tes exs je dois m'occuper et j'serai encore plus féroce que ton doberman là.

C'est dit un peu bizarrement, ça a comme une allure de promesse.
De celles qui disent que tu veux pas la lâcher.
Que t'essaies de te racheter, un peu.

Inspires toujours plus de toxine pour en relâcher la fumée loin devant.

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Tatyana Valsanciennes
Dim 2 Juin 2024 - 9:58
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Le commentaire lui fait serrer les dents.
Ses ongles s’enfoncent vicieusement. Pourvu qu’il est mal. Son ego la brûle. Tyana le raille du regard. La nuque reculée en arrière pour le contempler avec plus de hauteur. Ce visage, la mâchoire marquée qui transpire une insolence fière et les lignes d’un tatouage immense, lui fait perdre son sang-froid trop vite, trop tôt.

Quel crevard. articulée en souriant, bascule résolument contre son flanc et plie ses genoux jusqu’à sentir la pointe de ses seins frotter ses cuisses. Le terrain dégagé fouetter ses bras, jouer avec ses mèches, remplir l’air du parfum fruité de Wade. T’es bien content de m’avoir. Fais pas genre. Et elle tire sur la tige, s’empoisonne dans le désir de se faire prier.

A vrai dire, Tyana n’en a aucune foutre idée. C’est aussi le charme de Wade. Ce qui le rend moins ennuyeux que les anonymes en gris qui laisse tous la même impression terne et insipide.

Sourire. Fait mine d’ignorer le regard qu’il pose sur elle.

Moi à l’instant. T’es sourd ? Elle bute l’épaule contre la sienne, mauvaise, exhale la fumée. Pourquoi t’en voudrais pas déjà ?

Se sent bien.
Malgré le soleil brûlant, le vent qui cingle, et la frustration.
Se sent étonnamment bien.

Non. Je préfère m’occuper de ma princesse.
Un clin d’œil. Sous-entend qu’il lui fait aussi subir son caprice. Renvoie la balle.
Elle aime se rapport de force constant. Cette manière qu’ils ont de chercher spontanément à prendre l’ascendant sur l’autre. Se sent plus elle.

Ses yeux s’agrandissent. Duquel ? Tu crois que j’en ai combien ? Tu me prends pour une fille facile. Tyana voudrait sonner légère mais elle se vexe, les intestins fripés. Parce qu’elle déteste l’idée qu’on s’imagine qu’elle a les mœurs légères. Déteste l’idée que Wade s’imagine ça.

Elle cale plus profondément ses cannes contre sa poitrine, refermée. Merci pour la proposition mais j’ai pas besoin de toi. grogne la slave. Et dans ses yeux lointains on peut apercevoir l’envie d’être méchante. Le visage de Caesar lui revient. Elle ne sait pas quoi penser de leur dernière entrevue. De tout ce que ça brasse et il faut faire comme si de rien. De l’index elle fait tomber la cendre sur carlingue.

J’aime bien finir ce que j’ai commencé. La voix dure. Et ce sera tous pour les explications. Une façon de s’excuser sans le dire pour le mouvement d’humeur.

Avec le bout des doigts, elle tapote la joue de Wade pour l’obliger à la regarder. Yeux dans les yeux. L’excitation de ne jamais savoir comment il va réagir. Silence. Et avec le pouce elle écrase la cerne sous l’œil gauche. T’as un cil. Fais un vœu.

Plisse les yeux pour regarder le cil de Wade qu’elle a coincé entre son pouce et son index. Éviter de plonger trop longtemps dans les abysses envoûtantes de son regard.
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Wade A. Valden
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Wade A. Valden
Mar 6 Aoû 2024 - 23:56
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Ses ongles carmins enfoncés à t'en faire saigner la peau, elle a bien le regard qui tue Tyana -c'est qu'un autre que toi aurait probablement perdu depuis longtemps. Seulement toi, tu sais, t'aimes ça jouer.
La douleur alors tu la récoltes d'un sourire en coin, le souffle d'un rire à la brise de son front, tu lui accordes d'un demi-aveu plus mystérieux qu'il ne l'est en réalité.

Peut-être bien.

Que t'es content qu'elle soit là.
Même si parfois elle te le ferait presque regretter.

Alors dans ces cas là tu préfères ne pas répondre parce que concéder, quelque part c'est aussi gagner. Et tant que t'as ce que tu veux Wade, tu sais, le reste tu t'en fou. Pas vrai ? C'est probablement pour ça qu'ils te détestent tous. Ou peut-être que c'est simplement parce que t'es con, va savoir.

C'est que t'es pas sûr de le comprendre toi,
Ce changement soudain d'ambiance entre vous.
T'as encore rien dit de mal mais mademoiselle s'offusque, se renferme -ah, les filles et leurs complexes à la con.

Quelle plaie.

T'aurais pu rire mais t'as comme le sentiment que pour une fois t'as juste à fermer ta gueule. Alors tu retiens. À la place balance à sa rancoeur ton honnêteté la plus grande, sans arrière pensée. T'es pas un mec si compliqué au fond, hein.

Arrête ton char, t'es bien la nana la moins facile que j'connaisse.

Ça sonne vraiment comme un compliment.
Appuie tes mots d'un regard à peine prononcé.

Sérieux.

Personne ne saurait vraiment déchiffrer l'étrange sourire apparu soudain au coin de tes lèvres, pas même toi. Cest pas vraiment tendre, pas si doux, pourtant c'est pas vraiment moqueur non plus. Peut-être un peu de tout, p't'être bien rien du tout finalement. Va savoir. La vérité c'est que t'as juste besoin qu'elle comprenne et passe à autre chose parce que t'as pas envie de réfléchir plus que ça, là.

Alors étrangement, comme si elle avait entendu tes prières et malgré la hargne si sauvage dans ses yeux qui t'arrachent un délicieux frisson, l'atmosphère semble avoir changée. Te permet un souffle de relâchement léger alors que tu l'écoutes sans pourtant répondre. Tu sais à quel point elle est forte, c'est pas d'encouragements dont elle a besoin Tyana.

Puis c'est ton oeil bas qui se ferme tout à coup au contact de son doigt sur ta pomette.
Elle retire un cil, te dis de faire un voeux.

Et toi tu la regardes Wade, tu la lâches pas des yeux.

Un voeux, hein.
T'as bien une idée ouai.

Pourtant tu restes là sans répondre, tu la regardes, cherches à capter ses yeux mais la vérité c'est que tu te fiches qu'elle te le rende. Tu restes simplement comme ça, silencieux et immobile des secondes durant. Peut-être bien une minute ou deux.

Avant de te pencher pour venir simplement l'embrasser.
Puis de te reculer pour l'observer encore, curieux de sa réaction.

Enfin, tu l'imagines.
Putain si elle savait tout ce que tu lui as déjà fais dans tes pensées.

Haha.
Non dans la réalité du monde t'es simplement resté là, et peut-être que le désir s'est fait ressentir à un moment, peut-être bien que t'as failli craquer -c'est que tu crèves de chaud et tu sais que c'est pas le soleil qui te crame autant. Mais t'as jamais rien fais d'autre que la regarder. Cette Tatyana sauvage à la liberté trop féroce pour être volée aussi simplement.

C'est trop tôt.

Un murmure à ton égard avant que tu ne viennes lui souffler sur le visage sans prévenir. L'odeur de clope dans les narines doit pas lui être super agréable mais ça t'fait rire alors que tu descends du toit d'un petit bond.

Deux petits pas plus loin tu te retournes pour lui adresser un signe de la tête.

Aller ramène-toi, on va te trouver ton chien de garde.

La clope dans tes doigts au trois quart consummée termine au sol d'une pichenette maîtrisée juste avant que tu ne l'écrases avec ton pied et ne reprenne ta route comme si de rien était.

Comme si rien ne s'était vraiment passé.
Et c'est le cas, pas vrai ?

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