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Hi! I hope you like pancakes [PV : Cody]
Ho bloody
Liam Mulligan
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Liam Mulligan
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Liam Mulligan
Mer 21 Aoû 2024 - 17:48
Hi! I hope you like pancakes

Liam
Mulligan

Cody
Blackwood

Il lui arrivait assez régulièrement de maudire les nouvelles nuits qui leur étaient imposées. Six ans plus tard, il ne s’y habituait toujours pas. Non, parler d’habitude ici ne refléterait pas la réalité. Et quelle réalité au juste ? Au-delà de toute cette histoire de sangs, de faveur léguée par le biais d’une bague, de cette impossibilité d’entrevoir ce qui se cachait de l’autre côté de cette ville, cette ville maudite qui le retenait prisonnier loin de ceux qu’il aimait plus que lui-même… Au-delà de tous ces éléments, plus insensés les uns que les autres, sortis tout droit d’un livre de fiction qu’il aurait pu feuilleté par le passé, au-delà de tout ceci, il était trop demandé de pouvoir profiter de nuits reposantes dignes de ce nom ? Tant de bouleversements les avaient déjà frappés tous, modifier également leur sommeil importait réellement ? Cela représentait-il vraiment une nécessité absolue ? Certains jours, Liam bouillonnait en y pensant. Le monde ne tournait pas suffisamment mal apparemment, il fallait toujours en rajouter une couche. Aucune paix ne semblait permise. Cela l’agaçait et le remontait quand ces remarques lui traversaient l’esprit. D’autres fois, l’absurdité de cette situation lui décrochait un rire nerveux, signe de sa fatigue probablement. Mieux vaut en rire qu’en pleurer comme on dit. Ce dicton tout pré-fait l’aidait à avaler la pilule sans trop serrer la gorge. Il n’y croyait pas du tout et se le répétait plutôt avec résignation après une longue journée difficile, auquel la nuit n’avait apporté aucun véritable repos. Il voyait davantage cette coupure nocturne comme une mise en veille. Un simple écran noir sans image pour lui donner vie. Rien. Se réveiller de ce néant, jadis illustré de rêves et de scènes loufoques, le déprimait toujours un peu. Il s’y était résolu et habitué dans ce sens. Mais cette sensation de vide, il ne s’y ferait jamais.

Il maudissait aussi ce qu’on appelait « l’horloge interne. » Cette magnifique petite chose qui l’empêchait chaque matin de dormir davantage. Même lors de ses jours de repos, son cerveau s’éveillait de lui-même alors qu’il aurait volontiers profité de quelques heures supplémentaires. Le néant de la nuit ne faisait certes pas rêver (
héhé vous l’avez ?), mais quitter le confort de son lit ne l’enthousiasmait pas beaucoup plus. Son esprit refit donc surface, très cordialement accueilli par une douleur désagréable dans la nuque. Ses sourcils se froncèrent et un petit grognement plaintif s’échappa de sa gorge quand il essaya de se tourner sur le canapé. Oui, son canapé. La réalisation lui tomba littéralement dessus lorsqu’il se retrouva soudainement étalé sur son tapis. Il resta bloqué sur le ventre quelques secondes, à songer au sens de son existence et surtout à comment il s’était débrouillé pour être encore en vie. Il soupira, son nez écrasé contre le sol. Heureusement, aucun mal à déclarer suite à cette chute. Il se satisfit de cela, surtout pour oublier son affligeante maladresse, et se redressa sans grand entrain. Il attrapa ses lunettes au passage, remercia toutes les divinités connues pour avoir atterri juste à côté, et s’assit contre son canapé. Il leva les yeux vers la porte de sa chambre, toujours légèrement entrouverte, et se repassa le film de la veille. Ce moment de complicité partagé l’un contre l’autre, cette envie de joindre leurs lèvres, cette pluie battante qui les poussa à venir trouver refuge ici et… Ce baiser inopiné « partagé » dans le couloir. Quelque chose qu’il avait préféré outrepasser le temps de la soirée. Quelque chose qu’il s’était juré de mettre sur la table aujourd’hui. Quelque chose qu’il voulait absolument creuser avec celui qui occupait son lit actuellement. Liam savait qu’il n’en démordrait pas. Il avait pris sa décision. Il crèverait l’abcès car cette situation n’avait que trop duré.

Résolu, il prit appui sur le sofa derrière lui pour se lever. Des courbatures lui tirèrent quelques grimaces tandis qu’il s’étirait. Il gémit cependant de contentement en entendant ses articulations craquer, son corps se détendait et sortait du sommeil. Il récupéra son téléphone pour y découvrir l’heure. Un peu plus de huit heure. Oui, il aurait bien dormi plus… Il passa la main dans ses cheveux emmêlés et se tourna vers sa cafetière pour la réveiller à son tour. Il termina sa part du travail et laissa la machine s’occuper du reste. Tandis que les doux vrombissements de sa vieille colocataire résonnaient dans la pièce, Liam s’attela à faire entrer un peu de clarté. Il releva de moitié le store du côté de sa cuisine, puis fit de même pour celui de son salon. Des petites particules de poussière flottaient dans les étroits faisceaux de lumière. Malgré l’heure matinale, il ne désirait pas se faire agresser si tôt par le soleil.

La cafetière moulinait toujours derrière lui, il devrait patienter encore un peu. Liam se sentit bien gêné de rester planté sans rien faire au milieu de la pièce. Son regard fut de nouveau attiré par l’entrée de sa chambre. Devait-il y jeter un œil ? Vérifier que Cody dormait bel et bien dans son lit et qu’il n’avait pas rêvé toute cette soirée ? Qu’allait-il dire si jamais son invité se réveillait au même moment ? Une boule vint alors alourdir son estomac et un nœud se forma alors qu’il essayait d’avaler sa salive. Face à cette anxiété montante, Liam se rappela de sa résolution et de la détermination qui l’habitait alors. Oui, il possédait ce courage. Un peu plus sûr de lui, il poussa lentement sa porte et glissa sa tête blanche dans l’entrebâillement. Avec timidité et toujours quelque peu nerveux, il se concentra sur son lit. Il plissa ses yeux bleutés et reconnut le rythme d’une respiration lente sous sa couette qui se soulevait et s’abaissait. Liam sourit, rassuré d’une part, puis également content que Cody puisse se reposer. Sur sa table de nuit, le comprimé n’avait pas bougé, tout comme le reste de la pièce qui sommeillait encore. La lumière du jour qui se faufilait derrière son store déroulé plongeait la chambre dans une obscurité atténuée. En balayant davantage les environs du regard, Liam remarqua son carnet d’écriture sur son bureau. La vision de son journal lui rappela son oubli d’y noter sa journée précédente. Cette habitude, il s’y tenait fièrement depuis un certain temps déjà, et il ne souhaitait pas la perdre. Discrètement, il s’introduit dans la pièce et avança à pas de loup jusqu’à son bureau. Il atteignit ce dernier sans problème et put saisir son carnet ainsi qu’un stylo avant de retrouver sa cafetière maintenant silencieuse. Il parvint à regagner la sortie sans encombre, grande surprise d’ailleurs quand on s’appelait Liam Mulligan. Il jeta un dernier regard à Cody, toujours endormi, puis il tira un peu la porte pour la garder toujours légèrement ouverte.

Il se servit ensuite tranquillement son café et récupéra ses médicaments dans la salle de bain, avant d'ouvrir une fenêtre et de s’installer sur son lit de cette nuit. Une cigarette à la main, il prit son traitement en sirotant paisiblement sa tasse et les exploits de la veille des filles défilaient sur leur conversation Instagram. Liam pouffa plusieurs fois de rire devant les photos, elles avaient bien profité. En lisant les messages, il comprit qu’elles n’étaient pas rentrées si tard que cela. Son sommeil de plomb l’avait préservé du potentiel boucan de leur retour et il s’en réjouissait. Il finit par arriver au fond de sa tasse ainsi qu’au bout de sa cigarette. Il écrasa cette dernière dans le cendrier posé près de sa télévision, sur sa table basse, puis se rendit jusqu’à son évier. Le petit tas de vaisselle délaissé hier soir se présenta à lui et cela le contraria. Sa bouche se pinça, puis il tourna la tête vers sa chambre. Il devait rendre son appartement un minimum présentable, il n’était pas seul. Armé d’une motivation nouvelle, Liam s’empressa de nettoyer le peu de vaisselle qui résidait dans son évier.

Quelques minutes plus tard, sa cuisine rangée et ses dents lavées (
parce que café + clope, y a mieux comme haleine), Liam relatait les événements de la veille dans son carnet. Il y raconta la préparation laborieuse, notamment la lutte pour nouer sa cravate. Il rencontrait toujours autant de difficultés à trouver un sens dans tout ce méli-mélo. Il décrivit aussi l’excitation des filles sur le chemin, son irritation quand elles l’avaient largué au milieu de la foule, la tentation de foutre au feu ces chaussures de l’enfer. Et puis… sa propre excitation qui l’avait envahi quand il retrouva Cody plus tard dans la soirée. En écrivant ces passages, il ne put ignorer la chaleur qui se répandit dans tout son corps. La chaleur, l’euphorie, le bonheur, tout se bousculait et un sourire illumina son visage rouge. Il aimerait tant y donner suite et revivre toutes ses émotions qu’il chérissait et savourait tant. Toutefois, ces détails si agréables se mélangeaient à d’autres souvenirs plus gris. Se replonger dans l’univers de cette soirée l’empêchait d’occulter complètement la situation dans laquelle il se trouvait. Une discussion aurait lieu, une discussion qui l’angoissait. Il voulait initier cette conversation, mais cela ne signifiait pas qu’il se sentait parfaitement calme et serein. Il termina son récit en y expliquant ce stress qui accélérait son cœur, mais un stress qu’il devrait affronter s’il souhaitait tant apaiser les choses avec Cody, et peut-être… découvrir d’autres choses avec lui.

Il referma son carnet et consulta l’heure sur son téléphone. Tout juste dix heures. Liam n’avait aucune idée de quand le musicien sortirait de son lit. Peut-être dans une heure, dix minutes, ou alors même cet après-midi. Il nageait dans le flou le plus total. Heureusement qu’il ne travaillait pas aujourd’hui, il pourrait être présent quand Cody émergerait. Il fallait d’ailleurs réfléchir à comment « détendre » la situation et mettre son invité un peu plus à l’aise. Il se doutait bien qu’une tornade menaçait de ravager son appartement dès que le plus jeune franchirait la porte de sa chambre. Dès qu’ils se retrouveront face à face, un vent de panique soufflera. Liam actionna les engrenages de son cerveau, le menton posé dans le creux de sa main.
Peut-être en rendant tout ça moins dramatique ? Je vais pas l’attendre les bras croisés dans le canapé, le stress. Ça reviendrait à crier « allez viens Cody, viens on parle de nos problèmes là maintenant alors que tu viens de sortir de mon lit après t’être bourré la gueule devant moi. Viens qu’on parle de trucs bien sérieux là tout de suite. » Nan le pauvre, il faut y aller plus en douceur. Peut-être… Un petit-déjeuner. Bingo. Liam claqua des doigts en songeant à cette idée. Oui, partager un repas aidait toujours à détendre l’atmosphère, surtout une préparation sucrée. Il s’était d’ailleurs plusieurs fois réconcillié avec sa sœur en cuisinant et en mangeant des pancakes. Sûr de son idée, Liam examina sa cuisine en gardant sa recette en tête pour veiller à ce que tout soit bien là. Il sortit tous les ingrédients et les plaça un à un sur son plan de travail, et sourit en remarquant que rien ne manquait à l’appel. Il se fit violence pour maintenir son entrain sous cloche afin de ne pas faire de bêtise dans sa recette. Il s’équipa aussi de ses ustensiles et commença à préparer la pâte. Après un œuf éclaté sur le comptoir et une heure de repos dans le frigo, Liam alluma sa gazinière et s’attaqua à la cuisson. Malgré ses maladresses au début de la recette, il fut satisfait du résultat de sa pâte. Il espérait que Cody se régale. Se nourrir d’aliments « traditionnels » ne leur apportait plus de nutriment, mais cela ne retirerait en rien le plaisir de partager et de savourer un repas ensemble. Il fit dorer avec précaution les premiers pancakes, en faisant bien attention en les retournant. Des invités l’avaient déjà complimenté à plusieurs reprises pour sa cuisine. Personne ne constatait cependant les péripéties rencontrées avant d’arriver au résultat final. Un cheminement laborieux mais qui en valait souvent la peine. Alors qu’il faisait couler le futur cinquième pancake dans la poêle chaude, un grincement attira son attention. Il se redressa et tourna la tête, un sourire un peu gêné sur le visage.

« 
Ah salut, je t’ai pas réveillé j’espère, se soucia-t-il avant de lancer un rapide coup d’œil à l’assiette qui se remplissait petit à petit. J’espère que t’aimes les pancakes. Si tu veux goûter, te gêne pas surtout. »

Il se reconcentra sur la pâte en train de cuir devant lui. Il ne voulait pas rater ce petit-déjeuner, et il se sentait aussi embarrassé. Cody, dans sa cuisine, dans son t-shirt aussi, après ce qui s’était passé hier soir en plus. Non Liam n’était pas très solide sur ses appuis mais, il comptait bien persévérer au-delà de sa timidité et ses incertitudes. Enfin.

_________________

Liam Mulligan

Lost in sleepless lullaby
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Golden Scare
Cody Blackwood
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Cody Blackwood
Jeu 22 Aoû 2024 - 19:40
Yes, I love him-, euh I love them !!

Nouveau jour, nouvelle vie.
Il émerge brutalement de sa nuit profonde, qui pourrait s'apparenter à un rêve tant les souvenirs affluent en masse dans sa tête. Des souvenirs précis, comme vagues, qui l'inondent d'une angoisse douloureuse.
Il se redresse avec vivacité et le regard hagard, il observe l'environnement dans lequel il se trouve. Un parfum l'embaume alors..
Est-ce un bruit qui l'a réveillé ? Il n'en est pas certain, mais il a l'intime conviction de ne pas être seul. Ses yeux dorés contournent l'ensemble de la pièce, grands et ronds comme des boulards.
Mais qu'est-ce qu'il fout là ??
Ton odeur, il la reconnait entre mille, il n'a même pas besoin de sortir et chercher l'hôte des lieux pour savoir qu'il est chez toi. Liam.
Oh merdum. Une main sur son front d'abord, il avise le lit dans lequel il se trouve, et un éventail de probabilités -si ce n'est de fantasmes- débordent en son esprit. Les joues maintenant en feux, il se sent s'enfoncer dans les méandres de ces draps inconnus. Mais tout autant agréables. Il n'a pas encore perçu l'état factice de l'intimité de la chambre, et pensant que la porte est fermée, il se relaisse glisser tout doucement dans le lit avant de se figer en statut de plomb. Choqué, surpris et tenté. Irrémédiablement tenté par foutre sa tête dans l'un de tes oreillers.
Ses yeux se plissent, ses lèvres se pincent, et il lui faut bien deux longues minutes avant de plonger dans l'un de ces adorables coussins pour se repaître de ton odeur. D'en humer les fragances et de se noyer dans ce cocon de bien-être que tu provoques toujours chez lui. Heureux un instant, il enserre d'avantage l'oreiller et laisse le sourire monter jusqu'aux joues avant d'entendre un bruit dans une autre pièce.
Comme pris sur le fait, il se raidit, et laisse ses sens s'intensifier pour mieux entendre au loin. De peur que des pas se rapprochent de cette porte, il quitte les draps et dans sa précipitation, tombe par terre le menton devant.
Plus de peur que de mal, Cody se redresse en se frottant la zone douloureuse, l'ego meurtri.

Et puis... il s'assoit enfin, et reprend connaissance de la situation. Se connecter à la soirée d'hier, et se rappeller d'instants où votre proximité a été réelle. Il a même en guise de souvenir, ton visage flou, au-dessus du tien.
Le batteur fronce les sourcils, inquiet. Vous n'avez pas quand même consommé la nuit ensemble, pas quand il était bourré ? Et puis, quelle idée d'ailleurs, d'avoir succombé à cette terrible tentation -que de boire, que dis-je, de se saouler la gueule- et de se laisser aller à tes côtés ? Ca avait beau être compréhensible, Cody devrait savoir que ce n'est jamais une bonne idée ; de plus, il a jusqu'à oublié la moitié de la soirée.
Et qui sait... ce qu'il a pu faire ?
Il se redresse en se faisant pensif, un pas devant l'autre, avance vers la porte, qu'il voit entrouverte. Son battement de coeur s'accelère d'un coup.
.. tu l'as regardé dormir ?
Tout de suite, un coup d'oeil vers les nouveaux vêtements qu'il porte, et le voilà à caler ses mains sur ses joues pour dissimuler bêtement la chaleur diffusée dans sa tête.
MAIS QUE FAIT-IL ICI BON SANG ?
Il doit partir ; il doit fuir.
Il n'est pas prêt à te parler ; il n'est pas prêt à te perdre.
Le stress commence à ronger son sang ; sa dextre se porte naturellement vers son autre bras pour le gratter, nerveux au possible.

Si seulement il pouvait juste retourner dans le lit, et profiter des coussins tout le long de la journée, sans te perdre si le cas se présentait, ce serait juste formidable. O grand jamais il n'aurait imaginé finir dans ton lit ne serait-ce qu'une seule fois dans sa vie.

La porte grince quand il passe le pas vers ... le salon ? Il sent du mouvement non loin, et se rapproche alors de toi.
Cody était vraiment chez toi. et vous êtiez SEULS.

La panique monte en lui, il ne réflechit pas un instant, sa bagréal s'active, ses yeux luisent, et il se dirige en moins d'une seconde vers la porte, mais celle-ci refuse de s'ouvrir. Encore plus paniqué à l'idée que tu le vois en train de fuir, le vert revient tout de suite à la place où il était, et reste encore un instant dissimulé derrière le mur qui à lui seul vous sépare.
Peu importe. Pourquoi c'est fermé à clé ?
Il fait un pas devant, et ... il suffit alors de quelques petites secondes pour sentir la peur s'évaporer. Le simple fait de te voir ici, beau, souriant et plein d'entrain, le tout envahi d'odeurs de beurre sucré, le détendent alors d'un coup d'un seul, un sourire heureux automatiquement plaqué au visage.

Au mot pancakes, les yeux de Cody s'illuminent.
Tu sais cuisiner ??
- Je... euh ... Bonjour ! AH ah, que s'est-il passé, j'ai pas fait de bêtises hein ?"
Il le dit très légèrement, mais si tu chasses juste ses craintes alors il peut peut-être profiter de l'instant sans s'angoisser... à l'idée de te perdre. toujours. C'est une ombre qui ne se séparera probablement jamais de Cody... Elle est derrière, car il s'agit ni plus ni moins du spectre le plus douloureux de sa vie.
Clarence...


Il reprend rapidement ses esprits, et tente de se concentrer uniquement sur les pancakes.

- Je.. je ne savais pas que tu savais cuisiner, enfin, je veux dire" Il se masse la nuque " Il y en a qui rate la cuisson , alors que les tiens ont l'air d'être vraiment... " Son ventre gronde pour appuyer son propos. " appétissants.
Et il ravale sa salive.

— gitano; feat     


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Ho bloody
Liam Mulligan
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Liam Mulligan
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Liam Mulligan
Sam 24 Aoû 2024 - 15:55
Hi! I hope you like pancakes

Liam
Mulligan

Cody
Blackwood

Qui n’avait jamais, au grand jamais, voulu s’échapper d’un rendez-vous catastrophique ? Vous pouviez piocher dans une infinité de raisons. La personne qui se présentait à vous ne correspondait absolument pas aux photos qui avaient attiré votre attention, sa voix menaçait de vous lancer dans un fou rire, quelque chose vous dégoûtait dans son comportement, ses principes allaient en totale contradiction avec les vôtres et avec ce que vous acceptiez chez un.e partenaire potentiel.le… Une liste non-exhaustive bien entendu. Parfois, le contact ne passait pas dès les premiers mots échangés. A peine assis en face de votre date, l’envie de repartir vous possédait déjà. Par politesse, vous preniez sur vous, forciez quelques sourires pour ne pas contrarier la personne, ou alors vous vous réfugiez dans votre verre pour la laisser parler et ne pas vous joindre à la conversation. Tout cela dans l’unique but de gagner du temps pour trouver un moyen de retraite quelconque. Liam incarnait souvent ce moyen de retraite quelconque. Un jour, alors qu’il sécurisait l’un de ses posters au-dessus de sa télévision, il reçut un appel d’Amy. Il savait très bien qu’elle voyait quelqu’un à cet instant précis donc ce coup de téléphone l’étonna. Il haussa un sourcil et décrocha. « Oui c’est moi ! C’est horrible- » il s’inquiéta à ce mot et sa surprise fut remplacée par une peur naissante. « -j’ai oublié d’acheter les fleurs ! » Huh ? « Les... fleurs ? », « Mais oui, celles que je devais prendre pour l’enterrement de maman. C’est horrible, en plus le fleuriste va bientôt fermer tu te rends compte ! » Difficilement car il n’était que deux heures de l’après-midi. « Oh c’est pas vrai, quelle gourde. Tu peux venir me chercher s’il te plaît ? Je t’envoie l’adresse, bisous ! » Elle raccrocha. Liam garda son téléphone contre son oreille pendant trente bonnes secondes, décontenancé par ce qui venait de se passait. Les coordonnées qu’il reçut par message le ramenèrent à la réalité et il prit sa voiture pour récupérer Amy au restaurant. Elle se précipita vers lui dès qu’elle l’aperçut et sauta dans le siège passager. « Alors ? », « Non mais, il avait peut-être trente ans de plus que sur ses photos, il ressemblait même à mon tonton Yves. Il commençait à me raconter son travail dans l’informatique, je comprenais absolument rien ! En plus… Je crois qu’il a regardé mes seins plusieurs fois. Brrrrr !  » Tous les deux finirent par s’amuser de cette rencontre douteuse quand ils se remémoraient ce souvenirs. Un autre jour, Liam piquait du nez dans son canapé quand son téléphone sonna de nouveau. Cette fois-ci, la jeune fille prétexta qu’elle avait oublié de trouver un cadeau pour le centième anniversaire de sa vieille tante qui avait lieu le soir même. La pauvre avait déjà perdu son mari avant les changements de Montréal et ces moments avec la famille l’aidaient tellement à ne pas sombre dans la solitude. Rebelote, Liam roula jusqu’au point de rendez-vous pour sauver son amie. « Il déteste les animaux. » Il se demanda comment ce genre de détail avait pu échapper à la jeune femme lors de ses discussions avec cet homme. Liam ne se posa pas plus de questions.

De son côté, il ne lançait jamais d’appel à l’aide. Il préférait écourter la conversation s’il le pouvait et mettre un terme au rendez-vous. Ou bien, si les remarques de la personne ne lui hérissaient pas les poils de révulsion, il se refermait le temps de terminer le repas et partait de son côté ensuite. Les quelques rancards auxquels il s’était rendu ces dernières années ne représentaient pas un nombre très élevé. Les filles en avaient même fait un petit jeu pendant un temps. Elles s’asseyaient avec lui et parcouraient les différents profils à la recherche de personnalités… particulières ? Liam, à la demande des filles, avait une fois contacté une femme versée dans les théories du complot. Après plusieurs messages curieux et « intéressants », ses voisines l’avaient supplié de rencontrer cette personne. Très réticent au départ, il finit par accepter. Ses amies l’avaient accompagné et écoutaient en cachette leur échange. Cette femme parlait beaucoup et vite, tellement que Liam peinait à suivre ce qu’elle essayait de lui transmettre. Le rendez-vous s’était d’ailleurs terminé d’une façon incongrue. L’inconnue le questionna sur ses lunettes noires et insinua avec insistance qu’il dissimulait quelque chose là-dessous. Liam réfuta bien sûr ces accusations et elle se leva, proclamant qu’elle ne resterait pas une seconde de plus en présence de quelqu’un qui ne pouvait pas lui prouver son appartenance à l’espèce humaine. Le jeune homme se retrouva ébahi sur sa chaise alors que ses voisines se pliaient de rire quelques tables plus loin. La dernière rencontre de ce genre fut organisée avec un homme partisan de la théorie de la Terre Plate. Les propos soutenus par ce type révoltèrent profondément Liam qui ne put retenir sa colère face à tant d’absurdités. Il verbalisa clairement son énervement et l’inconnu quitta les lieux. Les filles le rejoignirent ensuite alors qu’il s’allumait une cigarette, les muscles encore contractés. Liam leur fit comprendre que ce petit jeu stupide était terminé et qu’ils n’auraient jamais dû se lancer dans ce genre de conneries. Il ne s’essaya plus aux sites et applications de rencontres après ces événements.

Il connaissait donc bien ce désir de s’extirper d’une rencontre embarrassante. Il en avait fait les frais de bien des manières. Lorsque son regard trouva Cody quelques petits mètres derrière lui, un mouvement près de sa porte capta son attention. Il y lança un bref coup d’œil et remarqua que sa veste accrochée au porte-manteau bougeait, comme si un coup de vent s’était engouffré dans l’appartement. Or, Liam se tenait tout près de sa fenêtre entrouverte au-dessus de son évier, et il n’avait senti aucune bourrasque entrer, et encore moins des suffisamment puissantes pour atteindre son entrée. Un fantôme ? Non, il ne croyait pas à cela. Quand il reposa ses yeux sur Cody et y découvrit une petite mine tout affolée, Liam commença à comprendre d’où pouvait bien provenir son fantôme. Il se mordit l’intérieur de la joue pour ne pas rire aux éclats.
Du Cody tout craché. Il ne put contenir un petit rire en imaginant le jeune homme fuir dans la rue en ne portant qu’un caleçon, caché par un t-shirt Cinnamoroll bien trop grand pour lui. Il secoua la tête, un grand sourire sur le visage.

« 
Je... euh ... Bonjour ! AH ah, que s'est-il passé, j'ai pas fait de bêtises hein ?

Ah. Il posait directement les questions compliquées. Peu surprenant après tout. Il venait de se réveiller dans un appartement inconnu et la première chose qu’il voyait était Liam aux fourneaux en train de cuisiner un petit-déjeuner. Du chemin avait été parcouru depuis la veille, et surtout depuis les derniers souvenirs de Cody. Enfin, Liam ignorait jusqu’où précisément remontait la mémoire du musicien. Toutefois, en se fiant à son incompréhension évidente, il devina que l’alcool avait balayé une sacrée partie de la soirée. Une sacrée partie et notamment les détails les plus épineux, ceux que Liam devrait expliquer avec le plus de délicatesse possible. Un mélange de stress et d’empathie s’installa sur son visage tandis que son sourire se fit plus timide. Devant la confusion de Cody, il conserva naturellement une certaine douceur et compassion dans ses yeux grisés. La lumière qui s’infiltrait sous son store devait sûrement rougir un peu ses iris mais il s’en moquait. Il voulait surtout offrir au plus jeune un cadre rassurant après ce qui s’était passé, et surtout ne pas l’effrayer. Il lui adressa un dernier sourire avant de lui tourner le dos pour se reconcentrer sur sa poêle.

-
Dans les grandes lignes, t’as beaucoup bu et je t’ai ramené ici comme j’avais pas ton adresse. On s’est pris une belle averse, j’ai mis tes fringues à sécher sur ma porte mais si jamais tu veux les passer au sèche-linge on pourra descendre à la laverie plus tard. Concernant ce qui se cache entre les grandes lignes, il marqua une courte pause pour retourner le cercle de pâte, on en parlera quand j’aurai les mains libres. Mais t’inquiète, personne n’est mort et la Terre n’a pas arrêté de tourner. Sans se retourner, il pointa avec sa spatule en bois les chaises hautes disposées devant son plan de travail. Tu peux t’asseoir si tu veux et tiens, si jamais t’as envie de mettre un peu de musique. J’sais pas si tu vas trouver ton bonheur mais fais-toi plaisir.

Il pivota rapidement sur ses pieds pour déposer son téléphone sur le comptoir, l’une des ses playlists Spotify ouvertes (playlist de Liam ici). La musique les accompagnait souvent, elle les suivait depuis leur première rencontre un an auparavant. Cody donnait le ton quand il s’agissait d’apporter un fond sonore à leurs rencontres. Liam n’avait jamais osé en faire de même avant aujourd’hui. Le courage devait bien commencer quelque part non ? Il continua d’entasser les pancakes en suivant un petit rythme confortable. Le regard gourmand qui louchait sur sa préparation ne lui échappa guère.

-
Je.. je ne savais pas que tu savais cuisiner, enfin, je veux dire. Il y en a qui rate la cuisson, alors que les tiens ont l'air d'être vraiment... appétissants.

Liam se félicita pour son idée de petit-déjeuner. Il avait visé juste et son initiative semblait produire l’effet escompté. Il ignorait si la peur de Cody s’était complètement envolée (il en doutait fort), mais au moins il ne cherchait pas à s’envoler par la fenêtre pour le fuir. Les pancakes constituaient une bonne diversion, ou plutôt, un bon moyen pour alléger les choses entre eux avant d’aborder des sujets plus sensibles. Malgré la difficulté, Liam tenta d'imiter Cody en se focalisant sur cette note de douceur, du moins, pour le moment. Le petit gargouillis de son invité le fit doucement rire. Adorable.  

-
Ouais, mon père est chef dans un resto donc il m’a appris quelques trucs. Normalement, je me rate pas trop sur cette recette. J’espère réussir à le contenter celui-là, taquina-t-il en désignant l’estomac impatient du batteur.

Il versa rapidement la fin de sa pâte dans la poêle et fit cuire la dernière petite galette de la fournée. Une fois bien dorée, il l’empila au sommet des autres et éteint son gaz. Il déplaça sa poêle et le reste de ses ustensiles dans son évier, les envoyant ainsi rejoindre la vaisselle utilisée pour les premières étapes de la recette. Il remplit sa poêle d’eau et de produit pour qu’elle puisse dégraisser un peu, puis il attrapa deux assiettes dans le placard hissé au hauteur sur le mur. Il les disposa chacune devant une chaise et récupéra les pancakes laissés à côté de la gazinière qu’il déposa devant les assiettes. Il continua de naviguer presque machinalement dans la pièce pour rassembler les différents accompagnements qu’il possédait. Dans son frigo se cachait de la confiture de fruits rouges qui le faisait déjà saliver. Il s’accroupit pour fouiller dans ses meubles de cuisine et sortit de ses placards du sucre en poudre, du miel et une bouteille de sirop d’érable. Cela titilla sa gourmandise et il plaça toutes ses trouvailles près de l’assiette à pancakes avec quelques couverts. Il fit le tour de son comptoir pour s’installer en face de l’une des assiettes.

-
Sur ce, bon appétit. Sers-toi, fais comme chez toi. »

Il se frotta les mains et choisit sa première victime. Il posa l’une des petites galettes dans son assiette et s’appliqua à y répandre de la confiture. Il se régalait d’avance. Il ouvrit le pot et y plongea la cuillère sortie à cet effet. Il étala une couche modérée sur le pancake et sécurisa le couvert dans le bocal. Il croqua une première bouchée et constata qu’il avait correctement réalisé sa recette. Pleinement satisfait de son travail, il savoura le goût sucré qui envahit sa bouche. Bien qu’il n’échouait que rarement lorsqu’il se lançait dans ce type de préparation, il fut rassuré de proposer un bon petit-déjeuner à Cody. Les choses sérieuses pouvaient attendre un peu, autant profiter de ce bon repas.

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Liam Mulligan

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Ven 30 Aoû 2024 - 22:37
Yes, I love him-, mhh I love them !!

Quelque chose saisit les sens de Cody. Avec virulence. C'est viscéral, ça lui tord les trippes.
Ton regard.
Tes yeux. Une fois la confusion estompée, il a pu se rassurer avec l'idée de partager un plat ensemble, et évincer les problèmes à venir, mais il n'avait pas percuté le poids de ton regard qui rime avec rare. Estomaqué l'espace d'un instant, une délicieuse chaleur se diffuse dans l'ensemble de ses reins. Il savait que tu lui dissimulais une perle rare, mais il s'attendait pas à se faire foudroyer par l'harmonie si singulière de ton visage.
Peu importe il t'a déjà vu sans lunettes parce que tu as du à des moments les retirer pour te nettoyer les verres, mais la lumière imposante dans la pièce, et l'absence de lunettes semi-opaques lui permettent vraiment de se concentrer dessus et...
Ses mires se tournent vers autre chose pour ne pas t'imposer le désir irrepressible d'agripper ton visage et de t'admirer de but en blanc.
.. tu as toujours été beau Liam.
Spécial.
Unique.
Reste alors le vestige de ces iris qui flirtent entre quelques teintes sombres et carmines, la limpidité des fibres gris clair parsemé de bleu, le tout surplombé par la fragilité de franges de cils blancs.

Une fois de plus, ça le rappelle à la possibilité que ce repas soit peut-être le dernier au vu de la discussion qui vous attend. .. Comment pourrait-il t'oublier à l'avenir...
Cody a beau être naïf sur bien des points, il semblerait que tu aies sur le coeur des sujets plus lourds qu'il ne se l'imaginait. Et bien entendu, il a l'intime conviction que son comportement d'hier n'est pas en reste.

Il s'empêche de soupirer pour ne pas attiser l'attention sur lui et repose un oeil éteint sur la poele qui semble parachever la naissance du dernier pancake... il lui suffit peut-être de quelques secondes pour sentir une nouvelle fois son ventre gronder. Ça ... et le besoin de boire pour chasser la sensation de bouche pâteuse.

Aussi, il comprend mieux après ses explications la raison de sa présence, et pourquoi il ne peut pas rater ladite recette. Le fait est que tu sois un peu plus talentueux aujourd'hui qu'hier renforce ses sentiments amoureux.
Il se décide à attraper un verre d'eau pour se désalterer, et se rafraichir.

Entre bonheur & affliction, le batteur tente tant bien que mal de chasser toutes ces pensées parasites qui ne cessent de le faire douter, pour se poser sur une chaise lorsque sonne le repas. Pas habitué à porter des vêtements amples, il jaunit en voyant le cinnamoroll au centre du t-shirt et sourit malgré lui de plaisir à l'idée de porter quelque chose de toi (c'est ce qu'il pense). Tout ce qui est mignon le fait redoutablement craquer en plus,.. mais il se surprend à ne pas avoir la référence du lapin blanc aux yeux bleus.

Peu importe. Il saute sur l'occasion de manger un plat made in Liam, et ne se prie pas pour enchaîner les pancakes, les sifflant presque à la suite tant il est habitué à dévorer tout et rapidement tout ce qui peut lui sembler appétissant. Il aurait préféré faire bonne figure devant toi, mais la faim le taraude trop fort pour se modérer.
Et peut-être veut-il aussi fuir... tel le lâche qu'il est.

L'amour est un sujet complexe et douloureux, comme il peut être fort et porteur d'espoir. Si seulement il se souvenait de son attitude d'hier.
Au troisième pancake, il ferme les yeux, non repu mais satisfait du sucre qu'il a ingéré et se flatte le bidon un instant tout en souriant jusqu'aux joues.

- TROP BON ! Je suis trop content de découvrir cette facette de toi, Liam ! T'es pleins de ressources ah ah, tu crois que ça se négocie l'idée de te payer en pancakes ?

L'érable étant l'un de ses péchés mignons, il défaille un peu plus...
- Moi j'sais faire le pain perdu à la française !

Le sourire reste figé, mais un noeud se forme au creux de son estomac, à la mention de ses origines. Il en a oublié ses insécuritudes, et le voilà maintenant qu'il regrette.
Cody te fixe finalement, et depose délicatement la fourchette, qui l'aidait à saisir les petites crêpes. Le regard qu'il te porte alors, dégage une infinie tristesse mêlée d'une peur irrationnelle...
.. Et si...

- Tu as une salle de bain ?

Ce sera l'endroit idéal ... pour calmer ses nerfs à vif, et arrêter de lui renvoyer l'image négative de ses émotions actuelles.  

— gitano; feat     


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Sam 31 Aoû 2024 - 20:49
Hi! I hope you like pancakes

Liam
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Cody
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Le sucré l’avait toujours bien plus attiré que le salé. Le goût fade de l’eau le rebutait lors de sa jeunesse. Comment quelque chose d’aussi essentiel à la vie pouvait laisser une saveur si décevante sur ses papilles ? Chaque gorgée imprégnait sa bouche d’une tristesse ennuyeuse, il rêvait de se rincer la langue avec son jus de fruit préféré. Ses parents luttaient d’ailleurs corps et âme pour lui inculquer de meilleures habitudes alimentaires. Le goûter que Liam anticipait chaque jour après l’école se faisait moins copieux au fil des semaines. Sa consommation de boissons sucrées subit le même sort, tout comme les petites collations qu’il grignotait pendant la journée. Devant son manque d’appétit durant les repas, ses parents avaient décidé d’agir, surtout en constatant la ferveur avec laquelle Liam ingurgitait ces sucreries. Il s’en rendait parfois malade et réveillait le couple en pleine nuit, ses yeux tout humides. « Mon ventre me fait mal… Et il fait des glouglou... » Pourtant, ces mauvais moments passés au-dessus des toilettes en pleurant à chaudes larmes, ne lui firent pas retenir la leçon. Quand sa dose de sucre fut réduite, et subissant les rires de sa sœur, le petit Liam bouda ses parents. Il essayait de chaparder des paquets de cookies dans leur dos mais il manquait cruellement d’adresse et de furtivité. Pris la main dans le sac sur une chaise déplacée sous les placards de la cuisine, sa mère le gronda, son père rangea les gâteaux plus haut encore, Beth se moqua à gorge déployée, et lui partit bouder dans sa chambre.

Ses tentatives de dépouiller la cuisine de ses denrées se raréfièrent avec les années. Cory et Haruka n’en démordirent pas et Liam capitula. Il s’habitua petit à petit à ce nouveau régime, même s’il en gardait des séquelles encore aujourd’hui. Son côté gourmand ne l’avait jamais vraiment abandonné, notamment lorsqu’il profitait d’un moment de creux pendant sa journée de travail pour croquer dans une barre chocolatée, ou bien quand il achetait quelques courses et glissait un paquet de bonbons dans son sac avant de se rendre à la caisse. Il craquait moins souvent pour ces petites douceurs qu’auparavant, mais il s’autorisait tout de même quelques instants de plaisir. Amy l’engrainait d’ailleurs assez fréquemment. Elle insistait pour qu’il lui prépare des pâtisseries et desserts en tout genre. Leurs cuisines respectives avaient été témoins de bien des choses, transformées en de véritables champs de bataille. Mais, au milieu des saladiers et fouets couverts de pâte, les deux amis avaient savouré moult délices et créations audacieuses. Parfois de très mauvaises idées d’associations, certaines que Liam n’avait pas réussi à avaler, d’autres au contraire qui les surprirent dans le bon sens du terme et qu’ils boulottèrent avec plaisir.

Quand il reconnut cette même gourmandise chez Cody, il sentit monter en lui comme un entremêlement de sérénité et de tendresse. Le musicien semblait vraiment se régaler en dégustant le petit-déjeuner préparé avec générosité et soin. Tandis que Liam prenait un peu plus son temps pour vider son assiette (des restes de l’éducation de ses parents lors de son sevrage du sucre), Cody, lui, enchaînait sans se priver les pancakes. Le plus grand posa ses couverts pour l’observer avec de grands yeux au départ surpris. Puis, en remarquant que son invité n’avait pas prêté attention à son regard curieux, Liam posa son coude sur le comptoir et installa sa joue dans le creux de sa paume. Un sourire aimant adoucit son visage embaumé par l’adoration qui imbibait chacune de ses fibres. Une teinte rosée colora ses joues alors que ses yeux languissants clignaient lentement, à la manière d’un chat content et heureux. On se moquerait sûrement de lui pour son attitude d’amoureux transi, mais il s’en fichait éperdument. Les autres, le monde, tout cela n’était plus. Il ne voyait que Cody, assis devant lui, appréciant avec transparence et sincérité le fruit de son travail. Il ne voyait que Cody, et ses cheveux verts désordonnés par la nuit, son adorable regard encore légèrement engourdi, son corps qui flottait dans ce t-shirt, un corps qu’il désirait tant tenir contre lui, lui faire entendre les battements de son cœur qui résonnait pour lui et lui seul.

« 
TROP BON ! Je suis trop content de découvrir cette facette de toi, Liam ! T'es pleins de ressources ah ah, tu crois que ça se négocie l'idée de te payer en pancakes ?

Il ne put s’empêcher de rire, un bruit étouffé par sa main qui cachait un peu sa bouche. La tendresse qu’il éprouvait ne s’en retrouvait pas pour autant entachée. Tu peux me payer avec ce que tu veux tu sais... Il garda cela pour lui, trop absorbé par le visage souriant de son rayon de soleil. Tu es si beau comme ça. J’aimerais que ce matin ne soit pas le seul, que les autres lui ressemblent. J’aimerais me réveiller près de toi, et que la première chose que je voie soit ton visage encore endormi. Que la première chose que j’entende soit ta voix qui me réveille doucement. Si seulement… Il sourit encore.

-
Moi j'sais faire le pain perdu à la française !

Il haussa un sourcil amusé derrière ses lunettes. Le pain perdu ? Liam en raffolait quand son père en servait pendant les vacances ou les weekends. Certes sa dose de sucre avait été considérablement réduite durant son enfance, mais les petites surprises culinaires de papa restaient sacrées. Parfois, quand Liam et Beth se levaient le dimanche matin, une délicieuse odeur beurrée s’était emparée de la maison et remontait jusqu’à l’étage pour titiller leurs narines. Tous les deux échangeaient un regard, sachant très bien ce que cela signifiait. Ils descendaient les marches à toute vitesse, le garçon manquait même souvent de chuter dans l’excitation, et sautillaient derrière leur père dans la cuisine, la salive déjà aux lèvres. La mention de ce plat le ramena à un moment de joie et de convivialité qu’il avait partagé avec sa famille. Cela lui réchauffa le cœur, malgré une certaine mélancolie qui croupissait quelque part au fond de lui.

Tout à coup, son sourire tomba et ses yeux perdirent leur douceur. Alarmé, il se pencha vers Cody. Ce dernier, ou plutôt le bouleversement dans son attitude, l’inquiéta. Son entrain et sa gaieté s’étaient envolés d’un seul coup. Son visage, arrêté, comme si son corps s’était stoppé dans le temps. Ceci désarçonna le plus grand qui ne reconnut pas l’état de Cody. Sa mine soudain défaite, une ombre qui s’était abattue sur lui. Liam craignait qu’un trou noir eut aspiré tout once de lumière et de bonheur qui scintillait dans ses yeux. Ces orbes dorés le fixaient mais… d’une façon qu’il n’avait jamais connue chez Cody. Du stress, de l’excitation, de l’embarras, de l’euphorie… Liam avait déjà croisé tout cela. Mais, à cet instant précis, il comprit qu’il faisait face à tout autre chose. De la peur. Non, pire. Ses membres crispés, ses mouvements ralentis, son regard effaré. Cody était terrifié. Instinctivement, Liam approcha sa main et la déposa doucement sur le bras du musicien, espérant ne pas l’effrayer davantage.

-
Hé, ça va ? Qu’est-ce qu’il y a ?

Sa voix se fit douce et calme, aussi calme que possible malgré l’alerte qui fut sonnée dans son cerveau. Il ne comprenait pas pourquoi un tel changement s’était opéré dans le comportement de Cody. D’habitude, il parvenait à formuler quelques suppositions, d’autant plus qu’il était familier maintenant avec les réactions traditionnelles du batteur. Cette fois-ci, il nageait en eaux troubles. Ceci commença à le faire paniquer à son tour. Comment pouvait-il aider au mieux Cody tout en ignorant la raison de sa réaction, surtout concernant une réaction si inquiétante ? Il obligea ces questions à se taire et se força à les mettre de côté pour l’instant. Il ne fallait pas perdre son calme. S’il voulait soutenir Cody, il devrait prendre sur lui et contrôler ses propres émotions. Le plus jeune n’avait pas besoin d’une dose supplémentaire d’angoisse, mais d’un point d’ancrage. Liam se retroussa donc mentalement les manches et se prépara pour la suite.

-
Tu as une salle de bain ?

Il cligna des yeux à cette demande. Cody se sentait-il nauséeux ? L’abus de sucre lui tournait-il l’estomac ? Mais, pourquoi cette expression horrifiée alors ? Avait-il fait fausse route ? Non, Liam supposa qu’autre chose se dissimulait derrière cette question. La peur véritable, il l’avait déjà subie, surtout en traversant des étapes difficiles ou en se remémorant des souvenirs douloureux et traumatisants… Attendez deux secondes... Cherchait-il trop loin ? Après tout, il respectait la vie privée de Cody et il ne l'avait jamais poussé à lui parler de sujets potentiellement sensibles. Il réalisa alors qu’ils n’en savaient pas beaucoup l’un sur l’autre et peut-être que… Peut-être que cela pesait dans la balance aujourd’hui. Quoi qu’il en était, Liam ne souhaitait pas le faire attendre plus longtemps.

-
Euh oui bien sûr, juste là, répondit-il en désignant la porte du regard. Il continua, calmement. Ça va ? Tu veux que je t’accompagne ? » offrit-il doucement.

Il préférait rester assis le temps que Cody choisisse quoi faire. Son objectif n’était pas de le brusquer, il attendrait de savoir sur quel pieds danser au lieu de se lancer bêtement et d’enchaîner les faux pas. Peu importait la décision du plus jeune, Liam la respecterait et essaierait de l’accompagner au mieux. Il espérait simplement qu’il ne s’agissait de rien de grave...

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Dim 1 Sep 2024 - 18:08
Yes, I love him-,  mhh I love them !!

Malheureusement pour lui, il n'a rien vu des signes que tu lui as envoyé. Trop embourbé dans ses émotions négatives mêlées de doute, il n'a pas su s'attarder sur la façon que tu as de le regarder, ni même le sourire qui se loge sur tes lèvres devant l'entrain de sa degustation de pancakes.
Il a préféré s'enliser, mu par la terreur de te perdre, dans les abysses de l'angoisse, et ne trouve plus vraiment le chemin d'en sortir. Malgré les tentatives agréables, légères et bienveillantes pour lui... Cody est terrorisé.
Cela s'appelle bien évidemment une phobie. Une peur irrationnelle, développée suite à un traumatisme du passé, qu'il ne sait pas comment soigner autrement qu'en oubliant ses fantasmes et ses rêves dans les draps et la destruction.
Un univers dissimulé et caché de ses proches, qu'il ne parviendrait jamais il le pense à dévoiler ni à Icare, ni à Apo, encore moins à toi, Liam.
Force est de reconnaitre que Dean est celui qui en sait le plus sur lui, mais qui grâce à sa discrétion, permet à Cody de ne pas tomber plus bas qu'il ne l'est déjà.

La main sur son bras était par ailleurs le signe d'une volonté de rapprochement ou de stabilité consolatoire, mais une fois encore, rien n'étant rationnel, Cody y voit là un mensonge.
Il ne parvient plus à te faire confiance, Liam.
Non... il ne parvient plus à se faire confiance pour continuer à naturellement te plaire .
Il se lève en faisant frotter le bois contre le sol, et refuse d'office ta proposition en lui offrant son sourire le plus triste, avant d'agiter les mains comme pour lui supplier de ne pas bouger. Il recule d'un pas, et s'en va vers les toilettes en se retenant de courir.

Une fois la porte fermée derrière lui, il ne prend pas tout de suite conscience des lieux, et repose son esprit tourmenté de lâcheté, de panique et d'angoisse tandis qu'il réfléchit à comment ne pas te perdre. Il sait qu'en agissant ainsi, il ne peut que précipiter sa chute ; poutant, la peur est plus forte de t'entendre lui dire qu'il a abusé hier, et qu'il préférerait mettre un terme à votre relation.
Pire encore... il s'imagine qu'il te degoûte.
Seuls les gestes, la gentillesse et les sourires -magnifiques au demeurant- que tu lui as offert, permettent peut-être de ne pas vriller. De ne pas penser ainsi.

... Tu es beaucoup de choses positives, peut-être es-tu un peu froid, reservé et direct, mais ces traits de caractères le charment mortellement. Il aime tout ça. En y réflechissant mieux, il se dit que tu ne serais pas capable de faire semblant.
... Semblant d'être adorable pour mieux le poignarder ensuite.

Si Clarence n'a jamais agi ainsi, Cody l'a dejà vécu par le passé avec d'autres crush. Et ... il sait que tu es bien au-dessus du stade de crush. Comment pourrait-il survivre sans toi ... ?

Cody te voit littéralement comme sa moitié, son grand amour, avec un grand A. Il s'est longtemps demandé s'il se fourvoyait à ce sujet, mais les réactions sont trop intenses pour qu'il ne s'agisse que de simple attirance ou d'adoration.

Sa main se pose sur le front, puis le visage pour étirer les traits fatigués. Il souffle et soupire avant de jeter un regard vers la salle de bain. Il avait besoin de cette introspection, et sans plus de retenue, il se jette vers le lavabo pour s'humidifier le visage, inonder les pores de sa peau et s'aérer le cerveau. Façon de dire.

Un instant son regard se porte sur le petit miroir et ... malgré sa confiance en lui, développée au fil des années grâce à son métier, il n'en demeure pas moins que même s'il était l'être le plus beau du monde, tu pourrais ne jamais tomber sous son charme.

...Un echo revient en tête : Tu aimes aussi les hommes. Il fallait seulement tenir le coup, et discuter de la soirée d'hier. Il est à deux doigts de trembler tellement ça le prend aux trippes.
- Ahhh....
Il soupire bruyamment, les yeux fermés, se tenant toujours fermement au lavabo.

Cody pense à se battre, à accepter la confrontation quelle qu'elle soit, et revient sur ses pas pour ouvrir la porte, la trouille au ventre.

Mais lorsqu'il te revoit, Liam... Un flot d'émotions toutes aussi confuses les unes que les autres font déborder le vase. Il a PEUR de te perdre, et c'est VISCERAL chez lui. Alors, il explose en pleurs devant toi, te regarde droit dans les yeux embués de larmes, et débitent tel l'hyperactif qu'il est, baigné dans la honte et ce sentiment horrible qui le taraude depuis ce matin :

- JE SUIS DESOLÉ LIAM, JE SUIS TELLEMENT DESOLÉ POUR HIER, PARDON SI J'AI MAL AGI, JE ME SOUVIENS DE TON VISAGE PROCHE DU MIEN ET ...ET ET C'PAS CE QUE TU CROIS, JE VEUX PAS T'IMPOSER QUOIQUE CE SOIT, JE SUIS DESOLÉ, JE NE SAIS PAS QUOI FAIRE, JE NE VEUX PAS QUE TU CROIS QUE JE TE DRAGUE OU AUTRE, HEIN, NI TE FAIRE FUIR, JE-"un hoquet douloureux lui agrippe la gorge et l'empêche de parler normalement "JE SUIS GAY C'EST VRAI MAIS JE VEUX PAS QUE TU TE SENTES MAL A LAISE AVEC MOI, JE -JE FERAI TOUT CE QUE TU VOUDRAS, SI JE DOIS MELOIGNER UN TEMPS JE LE FERAI MAIS PAR PITIE, JE NE VEUX PAS TE PERDRE. JEJE... " Il se tient le bras gauche et baisse la tête : " JE VEUX JUSTE QU'ON PUISSE VIBER ENSEMBLE ET QU'ON SOIT HEUREUX, ET SURTOUT PAS TE PRENDRE LA TETE ALORS EXCUSE-MOI POUR HIER, SI J'AI MERDÉ, JE TE PROMETS DE NE PLUS RECOMMENCER."

Pardon. Je t'aime.
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Jeu 5 Sep 2024 - 18:13
Hi! I hope you like pancakes

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Il ne comprenait pas les gens naturellement tactiles. Il ne saisissait pas cette nécessité de maintenir un contact physique avec une personne presque étrangère. Une main emprisonnant une épaule tout le long d’une première conversation, une étreinte en guise de salutation, des coups de coudes amicaux lors d’une discussion légère… Les exemples foisonnaient et Liam n’y voyait pas l’attrait. N’appréciant pas que n’importe qui ne franchisse la barrière invisible qui le séparait du reste du monde, il estimait que cette même pudeur, que cette même intimité, devait être respectée pour tous. Il détestait quand une personne lambda, dont il venait simplement d’en apprendre le nom, lui tapait dans le dos comme s’ils se côtoyaient depuis des années (parfois même avec une force dont il se serait bien passé). Il n’envoyait aucun signal témoignant d’un besoin de se sociabiliser et il n’adoptait pas un comportement qui débordait de cordialité. Très franchement, il se demandait ce qui pouvait bien traverser l’esprit de ces gens qui semblaient mourir d’envie de le coller tels des chewing-gums. Parfois, Liam supposait que leur attitude ne reflétait pas un désir spontané et naturel, mais plutôt un standard social qu’ils se forçaient à appliquer. La société favorisait les comportements extravertis après tout. Il fallait s’ouvrir sur le monde, tisser des liens pour se créer un réseau, se mélanger aux autres, ne pas se refermer sur soi… Peut-être se sentaient-ils obligés de suivre ces tendances ? Pour Liam, cette possibilité n’était pas à exclure.

D’ailleurs, lui-même s’y soumettait d’une certaine façon. Il ne courrait pas après les événements et n’infestait pas la sphère privée de ses interlocuteurs, mais il entamait dans sa tête cette démarche de ne plus rester recroquevillé sur lui-même. Il n’irait faire une accolade au premier inconnu venu et il laisserait vingt bons centimètres entre lui et les autres, mais il se faisait violence pour ne plus rejeter avec autant de virulence l’idée d’accepter d’autres gens dans sa vie. De toute manière, certaines personnes se frayaient un chemin jusqu’à lui, sans permission, et posaient leurs valises pour s’installer confortablement dans son univers. Ses réticences et paroles dures ne suffisaient pas toujours à repousser les envahisseurs, ou alors elles n’étaient pas de taille face à la volonté de fer et au poids de l’amour qui se trouvaient en face. Au bout de longues années, Liam avait rencontré plus fort et plus tenace que son introversion. Il serrait les dents et traîner des pieds au tout début. Puis, sa garde s’affaiblissait, permettant ainsi à l’amitié de naître, puis avec elle une grande affection. Certaines journées l’épuisaient plus que d’autres, et mettaient sa patience à rude épreuve. « 
On sait que tu nous aimes, arrête de faire semblant avec ton air tout grincheux. » Mais lors de ces heures fatigantes, il jetait un œil vers son passé morne et chérissait alors ce qu’il avait la chance de posséder aujourd’hui. « Ouais, y a peut-être un fond de vérité. »

Il s’attachait à peu de personnes, telle était sa nature. Mais, et cela l’épiait depuis toujours, lorsqu’il éprouvait une réelle sympathie pour quelqu’un, il s’en souciait profondément. Il se montrait d’abord hésitant à manifester physiquement sa sollicitude, préférant opter dans un premier temps pour un intérêt et un soutien moral. Puis avec le temps, cette affinité sentimentale pouvait alors se muer en gestes d’affection ; une main posée sur l’autre, un câlin réconfortant, ou bien un baiser chaste sur le front ou sur le dessus du crâne. Un sentiment de confiance fort l’aidait à libérer cette facette de lui-même, à déverser la douceur que son corps aspirait à délivrer. Si son amour en venait à coucher toutes ses craintes et peurs, il n’écoutait que son cœur lui criant d’apporter du bonheur aux autres. Il ne supportait alors plus la vision du chagrin et de la détresse.

Cette image même que Cody lui renvoyait. Cette image qui lui retournait le ventre et le menaçait de lui faire recracher ses pancakes. La tristesse qui ne correspondait pas à ce visage. Deux choses totalement incompatibles forcées ensemble, comme un carré qu’on essayait d’emboîter dans l’emplacement d’un cylindre. Impossible de les associer et le carré terminerait abîmé au bout de tous ces essais pour le faire rentrer dans un moule qui ne lui convenait pas. Liam ne voulait pas voir Cody abîmé. Non. Impossible. Il ne pouvait pas.
S’il vous plaît... Quand sa main retomba sur le comptoir encore réchauffé par le bras qui y était posé, l’inquiétude s’empara de son visage livide tandis que son regard préoccupé suivit le jeune musicien qui s’éloignait de lui petit à petit. Liam se prépara instinctivement à se lever à son tour, mais les gestes de Cody le figèrent sur sa chaise. Le plus grand, à la mine effarouchée, resta alors cloué sur place tandis que la porte se ferma entre eux. Non… Pars pas… Reste là, t’en vas pas tout seul… S’il te plaît, reviens… Laisse-moi t’aider… C’est ma faute ? Non non non non.

Il ne tenait déjà plus sur sa chaise lorsque les supplications et les accusations se mirent à tournoyer. Il reproduisit les mêmes pas encore et encore devant la porte avec une main hissée à sa bouche, son autre bras contre son torse et soutenant son coude. Il ne se rongeait plus autant les ongles qu’auparavant, mais son anxiété actuelle réveilla alors ce vieux démon. Il continua les allers-retours, la nourriture délaissée dans les assiettes. Tout avait vrillé si rapidement, ce n’était pas censé se passer comme cela. Leur discussion aurait sans doute remué des pensées et souvenirs déplaisants. Liam ne s’impatientait pas de crever l’abcès, mais il s’y était en quelque sorte préparé. Ce coup d’éclat en revanche, il sortait de nulle part et cela le terrifia davantage. Ne pas en connaître l’origine, ne pas savoir s’il possédait une once de responsabilité ou non, et surtout se voir rejeté de la sorte. Cela renforça son sentiment de culpabilité et sa peur de ne pas être en mesure d’apaiser Cody dans son tourment. Il ferma les yeux, serra ses paupières et se blâma pour toute cette tristesse et angoisse que le jeune homme subissait depuis leur rencontre. Son souffle saccadé commença à s’accélérer davantage, et il sentit ses cils s’humidifier tandis que ses dents coinçaient le bout de son doigt. C’est ma faute putain, tout est ma faute. Si j’avais pas été là, tu serais pas dans cet état, tu serais heureux avec tes amis. Je t’ai fait ça. C’est ma faute putain, je suis qu’un connard, un connard, un pauvre mec. Je suis tellement désolé Cody… Je t’aim- Outch ! Une douleur soudaine et aiguë lui fit rouvrir les yeux. Un goût métallique se propagea dans sa bouche et, quand il délogea son doigt de sa mâchoire, il comprit d’où provenait le souci. Ses crocs, il les oubliait souvent et sous-estimait leur tranchant. Il examina son index et constata bien une coupure d’où perlait déjà du sang. Il soupira devant son énième maladresse, exaspéré. Cela avait au moins eu le mérité de le sortir de sa spirale infernale. Il fit quelques pas vers son évier pour récupérer une feuille d’essuie-tout et endiguer le flux sanguin. Il garda les yeux baissés sur le papier blanc qui s’empourpra bien vite. Surveiller l’évolution de sa plaie l’occupa un petit temps, même s’il en avait vraiment assez de ces gaffes à répétition. Du mouvement de la salle de bain lui fit instantanément bondir le regard vers la porte. Il avança de quelques pas mais Cody sortit bien vite de la pièce. Un étrange cocktail d’émotions prit possession de lui. Rassuré de retrouver ce garçon qu’il aimait tellement, mais également tétanisé devant ces yeux dorés aussi humides que les siens. Leurs deux regards larmoyants se rencontrèrent alors que le batteur s’autorisa à lâcher prise.

« 
JE SUIS DESOLÉ LIAM, JE SUIS TELLEMENT DESOLÉ POUR HIER, PARDON SI J'AI MAL AGI, JE ME SOUVIENS DE TON VISAGE PROCHE DU MIEN ET ...ET ET C'PAS CE QUE TU CROIS, JE VEUX PAS T'IMPOSER QUOIQUE CE SOIT, JE SUIS DESOLÉ, JE NE SAIS PAS QUOI FAIRE, JE NE VEUX PAS QUE TU CROIS QUE JE TE DRAGUE OU AUTRE, HEIN, NI TE FAIRE FUIR, JE- JE SUIS GAY C'EST VRAI MAIS JE VEUX PAS QUE TU TE SENTES MAL A L’AISE AVEC MOI, JE -JE FERAI TOUT CE QUE TU VOUDRAS, SI JE DOIS M’ELOIGNER UN TEMPS JE LE FERAI MAIS PAR PITIE, JE NE VEUX PAS TE PERDRE. JEJE… JE VEUX JUSTE QU'ON PUISSE VIBER ENSEMBLE ET QU'ON SOIT HEUREUX, ET SURTOUT PAS TE PRENDRE LA TETE ALORS EXCUSE-MOI POUR HIER, SI J'AI MERDÉ, JE TE PROMETS DE NE PLUS RECOMMENCER.  

Un nouveau morceau de son cœur s’arracha à chaque phrase. Sa bouche resta entrouverte, impuissante de sortir le moindre mot pour répondre à cet effondrement. Ces mots, il les hurlait au fond de lui, mais il ne parvint pas à les tirer jusqu’à la surface. Non non, je veux pas que tu partes. Je veux pas te perdre… Reste s’il te plaît... Cody... Un sanglot sec, comme un hoquet, agita tout son être. Une véritable secousse sismique remua ses entrailles, le faisant trembler comme une grande feuille couverte de neige. La souffrance de Cody, de l’homme qu’il aimait, sa voix qui tressaillait entre ses pleurs. C’en était trop. Il ne pouvait endurer une seconde de plus de cette torture. Ses jambes agirent toute seules à cet instant, comme si une pulsion naturelle le guidait, l’incombait de s’approcher de Cody et de chasser toute sa peine. Il effaça cette maudite distance qui les séparait et ouvrit ses bras. Il cueillit ce corps à vif, si petit et chaud entre ses mains, et l’installa confortablement contre lui, protégé de tout le reste. Une de ses paumes s’aplatit dans son dos, comme pour le soutenir, l’autre enveloppa délicatement l’arrière de sa tête emmitouflée contre son t-shirt. Sous le coton, des battements scandaient ses sentiments encore enfouis. Est-ce que tu les entends ? Est-ce que tu m’entends ? Il se courba pour enfouir son visage dans ces cheveux verts que ses doigts caressaient aussi gentiment que possible malgré son propre désarroi.

-
Chut, doucement, respire ça va aller. Je suis là, oui je suis là. Il se mit à masser délicatement sa colonne vertébrale, faisant glisser ses doigts du haut vers le bas de son dos. Je veux pas que tu t’éloignes, j’ai pas envie d’être séparé de toi. Tout ce que je veux… Merde… Il déglutit, difficilement avec ses tremblements et les larmes qui commencèrent à couler. Sa voix peinait à sortir, les mots difficiles à formuler. Un murmure au creux de l’oreille tandis qu’il resserra son étreinte. Tout ce que je veux c’est rester près de toi, te voir sourire, t’écouter parler de tes envies et de ce que tu aimes, entendre ton rire… Tout ce que je veux, c’est que tu sois heureux… Il frotta affectueusement sa joue contre la chevelure verte de Cody avant d’oser y déposer un baiser tendre. Il décolla son visage de son perchoir et baissa ses yeux rougis par sa peine. Ses mains vinrent enlacer les joues humides de Cody. Ses pouces tentèrent de sécher ses larmes de leurs caresses. Il inspira un grand coup, sa gorge toujours nouée. J’ai pas envie de que tu sois triste à cause de moi… Je suis désolé… Putain je suis tellement désolé. »

Sur ce dernier soupir, son front trouva celui de Cody, un contact qui l’apaisa et lui fit du bien. Ses yeux bleutés se fermèrent pour qu’il puisse apprécier pleinement cette douce chaleur qu’il espérait tant retrouver depuis leur premier contact derrière la jardinerie. Un instant bref et innocent, un passage d’écouteurs parfaitement anodin. Un instant qui l’avait alors chamboulé, bien qu’il n’en eut guère conscience à l’époque. Il redressa légèrement son menton et, toute barrière rompue, marqua de ses lèvres le front de Cody. Il ne comprenait pas les gens tactiles, mais ici, dans son petit appartement où flottait encore l’arôme sucré des pancakes, il n’avait pas besoin de les comprendre pour apprécier le touché de son amour.

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Liam Mulligan

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Cody Blackwood
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Mer 11 Sep 2024 - 23:46
Yes, I love him-, euh I love them !!

Il ne percute pas tout de suite le cap que prend la situation. L'environnement dans lequel il se trouve. C'est à dire, dans tes bras. Il ne percute pas dans la mesure où l'enfant est noyé dans ses propres larmes, incapable de voir au travers de ses yeux ta haute stature ainsi que tes cheveux neiges. Tout ce dont est capable Cody, c'est de calmer ses propres craintes de te perdre. Pour autant, les secondes s'égrènent et la chaleur de ton corps se diffuse tout contre le tien. Si tant est que la chaleur provienne vraiment de toi ... les golden sont connus pour avoir une température de corps très élèvée en comparaison des ho bloody.
Aussi... le jeune homme comprend que tu n'es plus devant lui, et que tu t'en es rapproché. Que..tu l'enlaces. La sensation de ta grande main dans son dos est une première raison à son coup au coeur. La deuxième est ton odeur, si caractéristique de toi, qu'elle embaume ses narines et son esprit, pour envahir finalement ses sens et les apaiser un tant soit peu.
.. Enfin... Le simple fait de penser à : "... je.. Je suis vraiment dans les bras de Liam ??" fait définitivement accélérer les mouvements de son coeur. La chaleur brutale se diffuse dans ses joues qui font ressortir la teinte dorée de son sang, et ses soubresauts doublés de tremblements nerveux s'effacent, remplacés par un bien-être chaleureux, fondant et agréable.

... Qu'est-ce qu'il se passe ? Cody ne comprend rien, et se demande s'il n'est pas en train de rêver. Jusqu'à se souvenir qu'ils ne rêvent plus en ces lieux.
Ce qui veut dire....
que....
QUE C'EST RÉEL ??!!???!!

Le ton de ta voix, si doucereux et presque mélodieux, l'ensorcèle encore plus que d'habitude, ses synapses faisant connexion sur le contenu en même temps et sur la beauté des mots. Tout ne serait que paix et réconfort, dans un monde où le batteur était pourtant persuadé d'avoir fauté. ... D'avoir détruit la chose à laquelle il tenait le plus. votre relation.

Il entend pendant un silence les battements de ton coeur, de plus en plus effrenés... en réponse, le sien aussi s'agite. Cody a l'impression que son coeur va exploser, qu'il va mourir d'une crise cardiaque. Est-ce que tu es vraiment en train de l'enlacer et de lui dire que tu veux qu'ils restent ensemble encore ? ... Dans le cocon protecteur de tes bras, il lève un peu le nez et les yeux pour voir ce qu'il appréhendait : c'est-à-dire des larmes.
- Oh non...
Cela ne fait que redoubler ses propres larmes en voyant ton visage si humide. L'idée de l'avoir fait pleurer est peut-être pire que tout. Pourtant, le poids de tes mots ne cessent de diffuser cette chaleur heureuse, qui le sonne d'un bonheur incommensurable.

Cody est ahuri.
Mais il se ressasse les mots prononcés, car il a difficile à le croire.
Tu aimes donc tant que ça que l'on passe du temps ensemble ?
Tu aimes tant que ça notre relation ?

Il te regarde encore, et un sourire soudain vient lui arracher un petit rire, peut-être un peu nerveux, mais surtout un rire radieux. Enfantin. Codyesque.

Te voir ainsi en proie à des émotions si fortes, te rend encore plus beau et attachant, Liam.
Malgré les peurs, son sourire reste doux et figé. Il cogite encore, sur le résultat de cet échange un peu violent en sentiment ; puis ses mains, plus petites et menues, se referment alors sur le tissu de ton haut, comme pour ne plus te perdre.
Il ferme les yeux.

- Ne t'excuse surtout pas, Liam, c'est moi le problème. .. je .. tiens beaucoup trop à toi...

Est-ce un rêve ?
Il est vraiment dans tes bras ?


- Je... alors, on peut rester ensemble, c'est vrai ?

La question mentale d'un soudain besoin tactil entre vous le plonge dans un dédale perplexe et troublant. Est-ce que c'était juste une réaction en lien avec sa crise ou bien ... vous alliez pouvoir ... vous toucher un peu plus souvent ?
Immobilisé par une subite timidité, il resserre davantage sa prise sur le tissu et repose son front contre ton torse. Les yeux grands ouverts ; et toujours les joues en feu.

-... Et.... euh... je... enfin, ... Tu aimes bien les calins alors ?

— gitano; feat     


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Sam 14 Sep 2024 - 18:56
Hi! I hope you like pancakes

Liam
Mulligan

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Amusez-vous à le traiter de fleur bleue, mais Liam croyait très honnêtement en l’Amour avec un grand A. Il ne l’expérimentait pas tous les jours, loin de là, et il ne cherchait pas les petits signes cachés derrière chaque mimique des visages qu’il croisait, mais il se convainquait de l’existence de ce sentiment si beau. Une attirance au début, puis un attachement et une affection profondes nourris par des moments intimes partagés ensemble, des discussions pour dévoiler une personnalité charmante avec ses défauts et imperfections… Lorsque de premières étincelles crépitèrent dans son cœur blessé par les brimades de l’adolescence, il les accueillit avec ferveur et s’adonna à entretenir leur éclat chaque jour qui s’en suivait. Il s’enivra de cette tendresse, une tendresse qu’il pensait sincère et candide. Ces mains douces et élégantes lui apportaient caresses et réconfort, des attentions qui réchauffaient alors l’âme en peine qu’il était à cette époque. Comment pouvait-il rejeter une telle bienveillance, surtout quand son corps et son esprit quémandaient en secret de pareils gestes ? Il ne les refusa pas et en redemandait même, malgré les nuages sombres qui se rassemblaient de plus en plus au-dessus de lui. Une canopée oppressante qui le plongeait chaque jour davantage dans l’obscurité.

Cela relevait du véritable miracle quand il comprit que ses espoirs et désirs d’amour palpitaient encore au fond de lui. Il les garda étouffés dans un recoin isolé, se cantonnant à des plaisirs charnels savourés après des sorties quelque peu arrosées. Il imitait sa grande sœur durant cette période riche en divertissement. Beth ne se connectait à personne au-delà des câlineries échangées sous la couette. Liam ignorait si elle se l’interdisait consciemment pour préserver son indépendance et sa liberté, si elle n’avait jamais trouvé chaussure à son pieds, ou bien si elle ne ressentait tout simplement pas de telles émotions. Elle flânait, ouvrait sans crainte des portes à des inconnus et ne s’arrêtait pas pour construire quoi que ce soit. Liam avait tenté de suivre son exemple pendant un temps, jugeant que cela serait bénéfique pour lui après une déception sentimentale si douloureuse. Cela lui convenait bien au départ de noyer sa peine aux côtés de nouvelles conquêtes et de goûter à d’autres parfums. Cette passe eut le mérite de lui apprendre beaucoup sur lui-même et de lui faire apprécier la vie d’une toute autre manière. La différence qui le distinguait de sa sœur le rattrapa finalement.

Cette prise de conscience lui tomba dessus lors du mariage de l’une de leurs cousines. Outre ses oncles bien alcoolisés et le repas copieux, qui menaçait de lui exploser le ventre telle une scène tirée d’une saga horrifique très connue, Liam contempla la beauté de l’Amour. Le sourire et les larmes reflétant l’adoration que sa cousine éprouvait pour son mari, leur danse si gracieuse qui les isolait du monde, et leur complicité, véritable témoin de l’évidence de leur union. Toutes ces preuves d’amour, il les admira aux côtés de sa grande sœur, trop occupée à savourer le Champagne servi pour l’occasion. Le coup de grâce, celui qui sublima son visage d’un sourire ému, fut de reconnaître toute cette douceur dans les yeux de ses parents alors qu’ils partageaient un slow parmi le reste des invités. Trop familier de leur relation, il en avait occulté la plus belle des histoires existant juste sous ses yeux. Désarçonné, mais surtout empli d’une sérénité et d’une chaleur agréable, Liam réalisa qu’il souhaitait connaître un bonheur pareil et le vivre au côté de sa future moitié.

Cette moitié, il n’aurait jamais imaginé potentiellement la rencontrer en expulsant un groupe d’idiots trouble-fêtes de son lieu de travail. Surtout pas après avoir littéralement frit dans la serre. Cette cigarette fumée derrière le magasin et ces écouteurs partagés les avaient propulsés bien loin. Bien loin, et bien proche à la fois. Ses lèvres réchauffées par le front du plus jeune, ses paumes qui entouraient ce visage tel un trésor, un trésor qu’il se sentait prêt à chérir et combler au mieux. Il inspira longuement, le nez collé contre les cheveux verts dont il absorba et huma le parfum, puis expira, semblable à un ballon autorisant son air à s’envoler. Ses nerfs et son cerveau cherchaient à trouver un soupçon de paix et de quiétude après de si vives émotions. Ce rythme plus lent et ample qu’adopta sa respiration l’aida légèrement à calmer son agitation. Puis, il perçut du mouvement sous son touché. Il ouvrit donc de nouveau ses yeux humides pour y découvrir une détresse encore grande sur le visage qu’il aimait tant. Par réflexe, il fit glisser affectueusement ses pouces sur les joues de Cody pour chasser cette vilaine tristesse. Un sourire se forma alors sous ses doigts, suivi d’un rire que Liam sécuriserait volontiers dans une petite bouteille pour le conserver tout près de lui. Il inclina légèrement la tête sur son épaule et observa avec curiosité le sourire que Cody lui adressait. Une étreinte plus forte se resserra sur son t-shirt et il lutta pour ne pas guider son amour davantage contre lui.

« 
Ne t'excuse surtout pas, Liam, c'est moi le problème. .. je .. tiens beaucoup trop à toi...

A cette demande et cette accusation qu’il n’accepterait pas, Liam secoua la tête pour réfuter ces mots. Il s’opposait à ce que Cody s’accable et se dévalorise de la sorte. Le jeune homme ne faisait guère un meilleur coupable que son grand hôte. Ce dernier se sentait bien responsable du désarroi du musicien. Il reliait ses coups de panique et montées de stress à sa présence et la culpabilité le gagnait alors. Il se rappela d’une petite voiture qu’il n’avait pas ramassée durant son enfance et qui gisait au milieu du salon. Son père marcha pieds nus dessus sans la remarquer et émit un gémissement de douleur pour lequel Liam s’en voulut beaucoup. Cory le rassura que rien de grave ne s’était produit mais l’encouragea à ranger ses affaires. L’enfant acquiesça entre ses sanglots et ne sema aucun autre jouet derrière lui après cela. Cette même culpabilité le posséda en premier lieu. Il prit soin ensuite d’écouter et d’entendre Cody quant à ses propres remords. Des remords infondés selon Liam mais il ne désirait pas minimiser ce qu’éprouvait le batteur. Il ne résidait pas dans sa tête après tout. Il ne voulait pas risquer de vexer ou blesser Cody en lui affirmant que ce qu’il ressentait n’avait pas lieu d’être, et qu’il avait tort d’avoir vécu les choses comme cela. Non, ce n’était pas gentil. Liam devait entendre et respecter sa version des choses. Il eut un petit sourire en abaissant son visage près du garçon.

-
Ah oui ? Eh bien je crois qu’on est deux dans ce cas-là, murmura-t-il en caressant tendrement le nez de Cody avec le sien.

Il décida de mettre à la poubelle ce débat visant à déterminer le responsable de leur situation. Cela ne les mènerait à rien au final, d’autant plus que leur sensibilité ne leur permettait pas d’y voir très clair. La journée n’en était qu’à son début, mais Liam sentait déjà son énergie faiblir par ces montagnes russes émotionnelles. Il serait toutefois bien gonflé de se plaindre étant lui-même l’instigateur de tout ceci. Il n’avait pas, en tout cas pas volontairement, mis le feu aux poudres lorsque Cody se réfugia dans la salle de bain, mais le simple fait que le musicien se tienne ici sur son parquet relevait de sa propre initiative. Ce choix il l’assumerait. En parlant de choix, il sauta sur sa chance lorsque son invité lui évoqua son attachement à son égard. Il ne laisserait pas échapper une telle opportunité et ne fermerait certainement pas cette porte qu’on lui entrouvrait.

-
Je... alors, on peut rester ensemble, c'est vrai ?

Il s’esclaffa sans malveillance à cette question si innocente. Tellement… Cody. Son rire plein de douceur et de tendresse lui permit d’évacuer la gravité et l’anxiété qui l’opprimaient juste auparavant. Cette ingénuité le touchait en plein cœur et faisait naître en lui ce besoin de serrer Cody contre lui. Il ne se retint pas cette fois-ci et apposa l’une des main derrière la tête toute verte, et la seconde dans le bas de son dos. Il le rapprocha délicatement sans manquer d’embrasser sa tempe.

-
Oui, oui bien sûr. S’il te plaît, implora-t-il presque en frottant affectueusement sa joue sur le côté de la tête colorée.

Les mèches de cheveux, si douces contre sa peau, le bercèrent et l’enveloppèrent dans un cocon tout chaud et tout douillet. Il ferma les yeux avec un large sourire détendu sur les lèvres. Il se sentait bien, si bien qu’il se croirait flotter ici, en plein milieu de son petit appartement. Une ribambelle de souvenirs habitaient ces murs. Des rires, comme lorsqu’Amy, qui testait alors un nouveau look, l’avait convaincu d’appliquer une petite goutte de coloration rose dans ses cheveux blancs. Face à l’expression déconfite de Liam, la jeune fille était partie dans un véritable fou rire. Les collègues de la jardinerie ricanèrent avec amusement pendant les quelques semaines nécessaires à l’estompage de la couleur. Des pleurs aussi s’étaient déjà emparés des lieux. Des confessions douloureuses, des peurs, des doutes… Cet appartement si modeste en avait vu des vertes et des pas mûres avec ce trio, mais une scène pareille ? Jamais.

-
... Et.... euh... je... enfin, ... Tu aimes bien les calins alors ?

Il pouffa un autre petit rire, attendri par cette question si innocente. Il pourrait jurer en avoir l’habitude maintenant, mais l’effet de surprise ne manquait jamais. Il bougea l’une de ses mains pour lui caresser le dos, faisant ainsi de lents allers-retours le long de sa colonne. Cette facette plus câline et tactile de sa personnalité ne ressurgissait que très rarement. Il acceptait de la dévoiler uniquement auprès d’êtres chers avec lesquels il se sentait suffisamment bien et à l’aise. Un cercle assez restreint mais qui semblait s’agrandir aujourd’hui. Il quitta son coussin si confortable et baissa le regard vers le visage enfoui contre son torse.

-
Quand ça concerne une petite tête toute verte un tantinet hyperactive et... il dégagea sa main de derrière la tête de Cody et releva doucement son menton à l’aide de deux doigts pour mieux contempler son visage. Ce qu’il admira lui apporta un beau sourire et une lueur languissante dans le regard. ... qui ressemble à un citron, je peux difficilement dire non.

Ses yeux se défirent lentement des deux iris dorés qui lui répondaient. Ses propres billes claires terminèrent leur descente sur ces lèvres qui le tentaient et l’appelaient depuis si longtemps. Liam sentit ses joues tourner au rouge alors que sa bouche perdit son sourire et s’entrouvrit légèrement, l’envie et le désir de sauter le pas firent tomber ses dernière murailles.

-
Je peux rendre à ce petit citron la monnaie de sa pièce pour hier soir, s’il le souhaite. Il se courba vers Cody, les yeux mi-clos derrière ses longs cils blancs. J’attends que ça depuis qu’il s’est levé.  »

Il se pencha encore un peu, encore quelques centimètres, les derniers qui les séparaient. La distance, le vide, tout se brisa alors quand Liam déposa avec toute sa douceur ses lèvres rosées contre celles de Cody. La main qui soutenait le menton de ce dernier lui caressa la mâchoire pour venir entourer le côté de sa tête si duveteuse. Liam, lui, laissa ses yeux se fermer et savoura pleinement le contact chaud et salvateur qu’il venait d’initier. Un timide goût sucré recouvrait l’épiderme de son amour, ce qui le fit sourire contre les lèvres qu’il caressait des siennes. Des étincelles, non, un feu d’artifice tonna et fit convulser chaque cellule de son être. Ce premier baiser, tant rêvé, le réchauffa tout entier. Les poils de ses bras commencèrent à s’hérisser sous l’effet de l’adrénaline et du plaisir qui le submergèrent. Enfin, il avait embrassé Cody Blackwood, le garçon qu’il aimait tellement. Liam luttait pour ne pas s’en aller trop loin et n’approfondit pas ce premier baiser. Il restait lucide et préféra reculer légèrement son visage. Il esquissa un sourire et ouvrit les yeux en espérant qu’ils puissent véhiculer ne serait-ce qu’une pincée de l’amour qui le dévorait aujourd’hui. Il priait de tout son cœur pour que Cody parvienne à l’entendre.

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Dim 15 Sep 2024 - 21:01
Yes, I love him-, euh I love them !!

A la perception de tes pouces sur son visage, une sensation aussi douloureuse que puissante empoigne son coeur. comme si à travers tes doigts, tu parvenais à toucher ce qui lui sert de myocarde. Et en vérité, Cody est effrayé à l'idée, bien que totalement consentant, d'être aussi vulnérable entre tes doigts. Tu pourrais le brider d'un rien tant il se donne et s'abandonne à ta prise.
L'amour est un véritable moteur capable de neutraliser toute forme d'instinct. L'étreinte renouée au niveau de ses épaules, de son dos, l'étreinte de vos deux corps le rassurent pour autant, et il renonce aux insécurités qui n'avaient jusque là jamais cessé de le ronger. Le cocon protecteur et de confort que tu lui offres devient à ses yeux le nouveau berceau de bien-être dont il a toujours rêvé d'avoir. Ce même berceau qu'il ne voudrait jamais quitté, ou en tout cas, qu'il voudrait cotoyer de temps et temps si les occasions se présentent.

C'est déjà un rêve que l'embrassade que vous vous offrez ait lieu, dans ton propre appartement, avec cette odeur flottante de délicieux pancakes encore chauds mélangés à tes propres fragances. C'est un nouveau havre de paix qui s'ouvre au batteur.

Une deuxième fois, son coeur s'emballe lorsqu'un baiser esquimau chatouille son petit nez. Ca et tes mots ont le mérite cette fois-ci de le figer sur place, empli d'un puissant sentiment d'espoir. L'espoir... que tu l'aimes en retour, comme lui. La perspective d'une relation plus forte, charnelle et même, pourquoi pas, exclusive, enchante les sens de Cody qui ne parvient plus à réfrener les battements de son coeur. Ses grands yeux mordorés ne cessent alors de te fixer, et enfin -ENFIN- se donne-t-il le droit de se pâmer face à la force de ton regard : face... à la complexe teinte de tes iris, des fibres distinctifs au relief fascinant ; à la couleur unique de cet iris ou encore de ces tâches blanches à la forme de nuages, et de l'écrin de cils blancs qui englobe le tableau par trop mirifique de tes yeux.

Un soupir, empreint d'admiration et d'euphorie, quitte ses lèvres fermées. Dans ce sourire qui ne l'a pas quitté.
Enfin. Tu ris, avec sérénité et bienveillance, et Cody pense sincèrement que ses peurs sont définitivement chassées. Au moins est-il alors sûr de ne pas être repoussé de toi, pas pour le moment. Au moins est-il certain de la force de votre relation.
Seulement, la proximité que tu lui imposes avec plaisir refait balancer et son coeur et ses pensées. ... l'affection très tactile dont tu fais preuve fait bouillonner un million de questions. ...

EST-IL POSSIBLE... QUE... ?

Cody ne contrôle plus du tout son corps, rien de ses organes ou de ses pensées ; il est mu par quelque chose d'inconnu, de puissant et de plus primaire. D'ordinaire il se serait enquis de l'état de ses amis ; pour autant rien d'autre n'existe en cet instant que vous deux. L'appartement ne semble même plus tangible à ses sens tant il se sait sur un autre plan.

Cody aura tout déversé de ses peurs, mais ô grand jamais il n'aurait imaginé que juste après tu ... acceptes autant et si bien ses sentiments. .. mieux encore, que tu désires aller plus loin.
Il se sent perdre un peu pied lorsque tu lui soulèves le menton, aussi éperdu que troublé. En cet instant, Cody est pareil à un oisillon, irrepressiblement vulnérable et offert à toi, entre tes paumes.
Enfin, une nouvelle salve de sang d'or vient colorer ses joues et brûler un peu plus son épiderme déjà très chaud. Il commence à perdre la notion du temps, ou de tout ce qui peut être rationnel.
Surtout lorsque tes yeux glissent sur ses lèvres : une excitation doublée d'une impatience alors lui tordent les tripes.
Jusqu'à .... soulever son audace d'hier, celle de t'avoir embrassé sans qu'il n'ait pu s'en souvenir.  Mais quel couillon !
... Ses réflexions sont cependant très vite chassées par tes derniers propos, et Cody est immobilisé par le choc.

Ses yeux s'agrandissent dans la surprise, la joie étant encore timide car pas prête à s'aventurer déjà sur ce terrain -et pourtant ô combien attendue - et ses doigts se resserrent brutalement sur le tissu de ton haut.
Oh mon dieu, oh mon dieu, oh mon dieu. Pareille à une litanie, il accuse l'évènement qui va arriver avec l'excitation d'un enfant, jusqu'à ne plus entendre son propre souffle, conscient de s'être arreté de respirer.
Tout est en suspens. L'espace d'un instant si infime.
Et tu le brises, tu soulages tous les pores de son esprit, tu étreins son coeur dans une chaleur salvatrice dans cette pression labiale, aussi caressante qu'un nuage que digne de la plus grande félicité.
Cody est alors en transe à cet instant où tu l'embrasses, et il ne peut s'empêcher de tendre tel un arc tout son corps, à commencer par ses doigts de pieds qui le soulèvent un peu plus, renforçant ce scellé romantique, ce contact d'un plaisir incommensurable qui lui noye les yeux non plus de larmes d'inquiétude mais de bonheur suprême.

Cody t'aime à en crever, et tu lui offres ce qu'il n'a jamais eu jusque là : un amour pur et surtout réciproque. Même si cela ne dure que quelques heures, ne dure que quelques jours, ou semaines... le fait d'être embrassé et enlacé de cette manière est le plus beau rêve qui soit.

Un soupir de satisfaction intense meurt entre vos lèvres, tandis qu'il essaie encore de percuter la situation. D'autres larmes vinrent border ses cils noirs et s'écouler le long de ses joues, follement épris de toi, et des émotions que tu suscites en lui. Poussé par l'adrénaline du moment, de l'emprise de ses propres sentiments, il enroule enfin ses bras autour de ta nuque et te rend vraiment le baiser en recherchant tes lèvres, en les happant à toi sans avancer plus que de chastes pressions, bien que chastes se transforment en fortes pressions.
Il en a besoin. Cody retrouve son souffle. Il respire. Il a besoin de toi. Et il a terriblement envie de plus en cet instant, que ca le dévore de l'intérieur.

Enfin. Il se laisse quand même retomber, le souffle un peu lourd, et te regarde, tourmenté par la tempête d'émotions.
- Li-Liam... ...
Il referme l'étau de ses lèvres et se sent d'un coup pris de timidité. Le nez chaud, le visage brûlant, il te regarde encore sonné par la surprise. ..

- Je...

Est-ce qu'il peut déclarer la portée profonde de ses sentiments ? C'est sans doute trop tôt et pourtant, il n'a que ces deux mots qui tournent en boucle dans sa tête.
Est-ce que tu le repousserais s'il se confiait à toi ? Peut-être ne recherches-tu que... non. C'est impossible, Cody est peut-être stupide et simplet sur certains abords, mais personne jamais personne ne l'avait embrassé comme tu l'as fait. Jamais personne ne l'a regardé avec cette intensité et cette bienveillance cathartique.
Il t'aime tellement.

- Tu.. tu viens de m'embrasser ?

C'est qu'il a encore du mal à y croire.
Il met un temps avant d'agir. Le trouble a fait naître en lui une forte timidité qui l'handicape pour lui exprimer ses sentiments ; pour autant, il a de la ressource et il préfère choisir la voie qu'il connait le mieux : celle de l'amour charnel, des gestes et des actes.
Sa main vient saisir la tienne, si grande et délicate, se surprenant encore de votre contact si soudain, si neuf entre vous, avant de la poser contre son coeur, qui bourdonne et vibre derrière sa cage thoracique.
Il redresse le menton pour t'admirer, replonger dans ces yeux d'une pureté sans égal, et murmure alors, pris d'un subit désir corporel.

- Liam, j'... j'ai envie de toi.

— gitano; feat     


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