« Ça dépend qui. »


Cette phrase.

Tu te l’étais imaginé ou bien alors tu avais modifié le sens que voulait-dire Icare ? Pourquoi avais-tu au plus profond de toi l’impression que c’était une invitation ? Alors que tout cela te paraissait si peu probable.

Comme toujours, tu as l’impression de te faire des idées. Ca ne peut pas être réel. Lui, Icare. Votre bassiste, ton ami depuis près de 10 ans… ton crush depuis bien plus d’années que tu ne veux bien l’admettre.

Alors tu te retrouves rapidement dehors, a essayer de gérer tout ce qui te passe par la tête. Quand sa main se retrouve sur ton épaule.

« Eh ca va mec ?  Euh tu as besoin que j’appelle un médecin … ? ou bien je peux te chercher de l’eau … ? Bonne idée l’eau, ca aide je … crois ? »

« … »

Un petit rire idiot te passe.

Tu sais pas, sa réflexion est mignonne… mais en même temps il comprends rien le bassiste. Il a jamais compris.

Tu pensais un temps que c’était parce que tu le cachais bien, mais au vue d’Apo, c’était aussi évident que le nez au milieu du visage, alors pourquoi Icare voyait rien ?

Il voulait ptet pas le voir… c’était ptet son moyen de te fuir.. mais en même temps, il est toujours la pour toi. Il est a coté de toi, il te touche, se colle a toi, te murmure des choses a l’oreille.

Tu le détestais pour ça, ça te faisait souffrir, et tu commençait a en avoir marre de pas oser avouer, de pas tenter, mais en même temps, c’était ton ami ; qu’étais tu sensé faire ?

« Je te déteste… »

Tu murmures ça presque malgré toi, et après tu te dis que t’es un con. L’alcool ça pas toi hein. Putain. Tu relève la tête et lui émet un sourire, avant de te redresser doucement, en essayant de gérer le tangage.

« Je te déteste j’ai du boire ta coupe ! regarde dans quel état je suis maintenant ! Ahah ! »

Tu t’es rattrapé, un sourire aux lèvres. Même si on savait que la coupe d’Icare n’avait rien a faire dans l’histoire.

« Plus sérieusement, dis merci, je nous ai fais fuir », dis-tu avec un clin d’œil amusé, il fallait bien changer de sujets.

Tu savais pas sil avait décelé autre chose dans ton « j’te déteste » si désespéré ; mais au moins, vous étiez dehors loin des richous de première et t’essayais de garder la face.

T’avais remarqué que ça l’avait blessé. Même s’il essayait de le cacher un peu et de faire bonne figure. Bordel t’es un con Dean. C’est tout ce t’arrive à te dire en voyant la mine d’Icare.

Il était si précieux, dans ce monde et a ton cœur, et toi tu lui sortais ça ?

Pourtant tu en avais des dizaines et des dizaines d’écrits qui parlaient de lui, et d’a quel point il comptait pour toi. Ca en était même pathétique. Tu aurais pu lui dire tellement de choses.

Tu t’en voulais tellement, mais là, tu restait simplement la tête basse, passant ta main dans tes boucles alors qu’il repris la discussion.

« Tu sais Dean, même si tu me détestais un jour, moi, je pourrai jamais te détester. »

Nouvelle flèche dans le cœur.

Cette simple phrase.

Il est tellement doux, tu avais parlé sans réfléchir et maintenant tu t’en voulais.

Et alors que toutes les pensées s’entassaient dans ton esprit, que t’avais envie de crier contre toi-même et cette foutue promesse que t’avais imposé au groupe et a toi-même… Le ciel prit l’image de tes pensées, commençant à se couvrir de gros nuages.


« Tu ne me détestes pas vraiment hein ? », demande une nouvelle fois le bassiste.

« Bien sur que non je te deteste pas ! t’y a pas cru rassure moi ? Si y a bien une chose qui me serait impossible c’est de te détester », déclara-tu alors en l’observant, t’approchant quelques peu.

Mais alors que tu t’approches, prêt à poser ta main sur son bras, tu te retiens. Serre les poings et lui tourne le dos, comme si tu cherchais tes mots, ou a contrôler tes paroles alors que tu avais bu.

« T’es… T’es mon meilleur ami depuis tellement d’années…. Je… »

Tu quoi Dean ? Qu’est ce que tu veux dire ?

Alors tu te passes la main sur le visage et tu lèves les yeux au ciel en poussant un soupire, essayant de savoir quoi faire.

« Tu te souviens de la règle numéro 1 du groupe ? », demande-tu de but en blanc, comme si tu voulais te plaindre de ce foutu truc que tu avait instauré.

Comme un signe, la pluie se met à tomber. Une goutte, puis deux, puis tu es alors trempé. Tes boucles aussi. Et tu es là, dans ta tenue qui n’était pas la meilleure par soir de pluie, mais qu’importe.

Cette pluie impromptue t’avais permis de te remettre les idées en place, et alors tu te retournes vers lui, posant ton regard de chien battu dans le sien qui était si beau.

« Okay Icare, écoute moi. Je m’en fous qu’il pleuve laisse-moi aller au bout s’il te plait  », dis-tu, profitant du courage qui venait d’arriver en toi, et qui te consumait doucement. « Si tu veux a partir de maintenant je te laisse tranquille. I.. Il suffit de me le dire. Tu sais pourquoi je te laisserais tranquille ? Parce que ton bonheur m’importe plus que le mien. Je t’aime Icare . Voila je l’ai dit ! Et c’est pas juste des mots cachés dans des chansons. Je t’aime Icare Powell . Depuis tellement de foutues années ! Et… si tu veux pas.. si c’est pas…réciproque alors, alors c’est pas grave, je te laisse tranquille et… et on reste amis, tu fais comme si j’avais jamais dit ça… je...»

Et la après avoir sortit tout ça sans t’arrêter, tu te figes, tu déglutis, pendant que la pluie continue a tomber sur toi. Observant ton objet d’obsession qui ne devait absolument pas comprendre ce qui se passait. Et tu cherchais un regard, une expression, n’importe quoi qui te donne un semblant de reponse à ce que tu venais d’enclencher.

Bordel Dean

Ca y est tu l’avais dit.
Tu avais retiré cette épine de non-dit et de sentiments unique qui te faisais souffrir depuis tellement de temps, et tu attendais la réaction d’Icare fébrilement, qui avait l’air tout aussi déboussolé que toi.

« Je ne savais pas, je l’avais pas deviné… je … je suis confus… il fait chaud tu trouves pas .. ? »

Il ne savait pas ? réellement pas ? Alors que tu étais aussi discret là-dessus qu’un éléphant dans un magasin de porcelaine.

Tu l’observais d’un air presque triste, attendant la réponse que tu pensais allait être négative. Il ne t’avais jamais vu ainsi, pourquoi cela changerait. Tu étais son ami c’est tout.

Alors un peu perdu, tu recule d’un pied, continuant de l’observer, en le voyant parler, essayant de mettre des mots sur ce qu’il a dans le cœur. Ce qu’il ressent vraiment au fond. Et tu déglutis, l’écoutant signifier qu’il s’était senti mal quand t’avais dis que tu le détestais, que son cœur battait fort a l’instant précis.

Il s’approche, saisis ton col et tu rougis fortement, tu le laisse faire, tu ne parles pas. T’es peut-être trop anxieux pour cela.
Mais alors que vos regard se croise, que tu rougis et que ses joues prennent un teint doté, il te la souffle cette phrase, celle que tu attendait depuis des années.

« Je t’aime. »

T’es un peu bête, la bouche ouverte de surprises, alors qu’il pose sa tête sur ton épaule et que tu poses tes bras sur lui.

Tout tourne autour de toi, et tu sais pas si c’est l’amour ou l’alcool, ou un malsain petit mix des deux.

Mais tu es heureux.

Tu le gardes contre toi un instant, le berçant un instant en réalisant l’amour qu’il te portait également, étant presque inquiet que ce soit faux, que l’alcool t’ai fait imaginer tout ça, mais il était bien là.

« Ah mais qu’est ce qui nous arrive… »

Alors tu déglutis, tu poses ton front contre le sien un instant, léger sourire aux lèvres en tenant doucement ses joues dans tes mains.

« Merde si j’avais su… que ça aurait été si simple je te l’aurais dis plus tôt », souffla-tu simplement. « J’avais.. j’avais peur que notre amitié en prenne un coup.. ou le groupe et … merde je t’aime Icare. Je t’aime tellement »

En disant ces mots, tu l’embrassa alors, en te collant un peu plus à lui. Vous étiez trempés, vos lèvres étaient mouillés, de la pluie et peut-être de larme, mais vous échangiez enfin ce baiser. Dean te garda contre lui si longtemps, prolongeant le baiser, avant de le rompre en douceur en l’observant, caressant sa joue avec ta main droite, tandis que l’autre est sur ses hanches.

« Au diable leur foutu soirée », ricane-tu en observant en direction du bâtiment que vous aviez déserté, un petit rire.

Le baiser semblait si évident. Il était doux mais envieux. Plein de promesses et d’un amour a peine dit.

Après ta confession sur la peur que tu ressentais à lui avouer tes sentiments, il s’amusa à te rappeler que tu te posais toujours beaucoup trop de questions. Et il n’avait pas tord.

« Tu as toujours eu tendance à te casser beaucoup la tête, on est tous comme ça, même si au fond c’est peut être bien Cody le pire d’entre nous a ce niveau-là. »

« Disons que j’ai pas transformé mon appart en jungle perso », souffla-t-il en secouant la tête. «  Bordel, je suis tellement rassuré, j’ai l’impression que toute l’angoisse que je me trimballe depuis des années viens de retomber d’un coup »

Tu reste contre lui, ton front contre le sien tout en continuant de caresser sa joue, te balançant tout doucement, voulant profiter de cette proximité, de lui auprès de toi, par peur que ça disparaisse en fumée, que tout ça ne soit qu’un mauvais rêve pour jouer avec ton cœur.

« Cette foutue soirée aura au moins permis d’éclaircir ça… », souffla le bassiste.

« Ouais  », ricane tu en secouant la tête, un sourire en coin avant de sentir les lèvres d’Icare sur les tiennes.
Initiant le baiser cette fois, tu répondis avec avidité. Le prenant dans tes bras avant de le relâcher doucement et de le regarder dans les yeux.

« Et maintenant ? Ca y est on est … un couple … ? »

Il est mignon Icare, et il te fais toujours rire. Mais des fois il pose des questions qui te semblaient d’une évidence folle, et tu aimais bien t’en moquais avec douceur.

«  Je t’aime en secret depuis des années, on s’est enfin avoué nos sentiment et on s’est embrassé… il faut quoi, que je me mette une étiquette sur le front avec marqué ‘petit-ami’ ? », proposa-tu en riant doucement, tes yeux pétillants «  Evidemment qu’on est un couple enfin.. enfin si toi tu le veux hein.. mais… ouais…  »

Tu souris et lui prends la main doucement, caressant le dos de sa main avec ton pouce avant d’observer vers la soirée. T’avais pas envie d’y retourner… surtout que vous aviez des milliers de choses a vous dire maintenant… mais Apo se retrouvait toute seule dans ce boxon.

«  Je.. hm… on y retourne pour Apo ou ?... enfin t’façon ils nous laisserons jamais re rentrer vu notre dégaine… je… »

Tu fouillas dans ta poche, cherchant ton téléphone pour envoyer un message a Apocrypha, attendant l’aval de son petit-ami.

«  oui, on est un couple !! »

Cette phrase te fait émettre un grand sourire. Un couple. Il avait dit les mots.

Vous étiez officiellement ensemble toi et Icare, et bon sang ce que ça te faisait du bien de le savoir. Tu reste contre lui doucement, avec cette douce réalisation qui te frappe.

Mais conscient quand même de ce que vous devez faire, et potentiellement prévenir Apo, tes doigts sont sur ton téléphone prêts à envoyer un message. Bien que les coupes de champagnes te fassent quelque peu loucher.

« On est trempé…  On n’est clairement pas en état, autant lui envoyer un message et on rentre, on va chez toi ? »

Ce « on va chez toi », ça fait longtemps que tu l’espérais. Bien sûr qu’il avait déjà dormi chez toi, mais c’était bien différent là, dans cette optique de couple… Bien que bon, Tu n’était peut-être pas en état pour apprécier un moment intime, mais rien que l’idée de te blottir dans ses bras une fois dans ton lit te faisait frissonner de bonheur.

« Okay, je la préviens  »

Tu tapota quelque peu sur ton clavier de téléphone, avant d’envoyer un message a Apo, expliquant que vous deviez rentrer, tout en s’excusant. Platement. Très platement.

« Tu sais qu’on va se faire tirer les oreilles ? et qu’on va lui devoir de sacrés trucs pour nous excuser d’être partis ? », tu souffles doucement, amusé.

D’un coté, t’avais peur des foudres d’Apo, mais en même temps, ses meilleurs amis gays s’étaient enfin pécho, elle n’allait pas faire une scène.

Tu sens qu’il te prends la main, et tu sers doucement ses doigts, les gardant dans les tiens, pas prêt à le lâcher de sitôt. Tu sais que tu as le visage un peu rouge, du à l’alcool notamment, et surtout Icare en fait. Tandis qu’un sourire un peu bête parcours ton visage.

« Qu’importe où on va finalement, tant que je suis avec toi, ca me va, je te suis. »

Tu poses tes yeux sur lui, et observe son magnifique sourire. Celui qui arrive a faire fondre ton cœur quand tu as l’occasion de le voir. Pas son sourire d’artifice pour tous les évènements sociaux et leurs tournées, là c’était son vrai sourire qui t’étais destiné.

« Allez on va chez moi  », souffla-tu alors en restant contre lui, tandis que vous vous éloignez de l’évenement, prenant un taxi pour rentrer chez toi. Tu ne savais pas comment serait le trajet, peut-être un peu malaisant, tu ne savais pas trop, mais tu t’en moquais, tu restais contre lui.

Ce n’est qu’une fois devant la porte de l’appartement que tu lâchas sa main, afin de déverrouiller la serrure avec une légère difficulté, -pour une fois que c’était toi qui était plus alcoolisé que lui- et tu le laissa entrer, allant dans la salle de bain pour prendre des serviettes de bain, et tu lui en tandis une.

« Tiens, je crois qu’on en a bien besoin BG », souffle-tu avec l’habitude que tu utilise toujours pour le groupe, avant de réaliser qu’il était ton petit ami, ce qui te fit rougir encore plus.

Tu te cachas derrière ta serviette, afin d’éviter son regard et  de bien t’essorer les cheveux, qui ne ressemblaient plus a rien à part à un amas de boucle sur un corps trempé, que tu essayais tant bien que mal d’essuyer.

Tu lui avais alors jeté une serviette pour qu’il puisse se sécher, tandis qu’il te fis remarquer que tu avais pas mal bu.

« C’est bien vrai, et toi ca va, tu tiens le coup, tu as quand même beaucoup bu mh ? »

«  C’est rien je bois bien pire que ça tu me connait… juste que les bulles ça monte à la tête c’est traitre…  », dis-tu pour toutes réponses. «  Je sais pas j’avais besoin de me détendre… c’est pas ma place ce genre d’endroit bourré de gens friqué et imbus d’eux même et…  »

Tu secouas la tête, avant de te cacher sous ta serviette en faisant mine de sécher tes boucles. Un peu ironique de ta part, étant donné que vous aviez commencé dans un garage dans une vibe grunge, et que maintenant vous aviez beaucoup trop d’argent. Mais t’étais jamais devenu comme ces gens. L’important c’est ton art, tes dénonciations et d’aider les plus démunis.

« Tu es mignon quand tu rougis. » avait soufflé Icare en voyant le rouge de tes joues.

Tu voulus répondre avant de balbutier et de te reprendre, déglutissant une fois et secouant la tête, retirant la serviette de tes cheveux, essayant de les replacer presque normalement.

«  Je rougis pas, j’ai juste de l’alcool dans le sang c’est… juste ça… »

Mais alors que tu disais ces mots, tu posa ton regard sur Icare alors qu’il défaisait les boutons de sa chemise blanche. Chemise qui collait a son corps a cause de la pluie et tu déglutis en voyant sa peau.

Pourtant combien de fois vous vous étiez changés ensemble, y avait aucune pudeur entre le groupe et vous, mais là… c’était différent. Le contexte… votre relation. Et tu rougis évidemment encore plus. Evidemment que c’est lui qui te fais de l’effet et pas ce foutu alcool.

Bien que cela dit l’alcool dans ton sang change quelque peu tes réactions toi qui est normalement maitre de tes pensées et tes actions, bien qu’elles ne soient pas les plus sages, la tu te retrouvait a fixer ton petit ami, la bouche semi ouverte, comme un idiot.

« Bon je pense que je vais encore devoir te taxer un T-Shirt. »

« H…Heu o… ouais je te donne ça »,

Tu détournes tes yeux de son torse et va dans ta chambre, fouillant dans ton placard, certains de tes Tshirt avaient disparus depuis la dernière visite d’Apo, comme d’habitude. Elle te les refilerait surement la prochaine fois tout propres et pliés au carré, ce qui te faisait rire toi qui les mettait simplement sur des ceintres ou pliés a ta façon dans tes tiroirs.

Tu pris un Tshirt d’Iron Maiden avec la mascotte Eddie dessus, et tu le rapportas a Icare, lui désignant la salle de bain dans laquelle il pouvait aller se doucher et se changer s’il voulait. Tandis que tu retournas dans ta chambre, mettant un chouchou rose dans tes cheveux pour les tenir en chignon pour la nuit et te déshabillant rapidement, mettant un caleçon vert avec des crocodiles et un t shirt que t’avais acheté Apocrypha qui te faisait énormément rire.  [img du tshirt - clique c'est rigolo]

Tu le mis et t’assis sur ton lit, observant ta gourde d’eau sur ta table de nuit, encore remplie de ce matin, c’était bon ça te suffirait, t’étais trop mal pour quitter le lit maintenant que t’étais assis, et que tout tournait autour de toi. T’avais effectivement peut-être un peu abusé sur l’alcool et ça t’embêtait que tu sois dans cet état alors que Ic.. ton petit-ami. Mais en même temps… chacun son tour.

Sa réaction à ton T-shirt te fis rire. Acquiesçant bêtement la tête en observant le vêtement rose, qui était un même à lui tout seul.

« Woah. Tu as donc ce genre de vêtement. »

« Que veux tu, malgré mes tenues noires dans le fond je suis juste couleur pastel et petits animaux mignons », ricana-tu avant de le laisser aller se changer.

Quand il revint, tu étais encore les yeux fixés sur ta gourde, l’esprit un peu embrumé de tout cet alcool ingurgité et des paroles qui s’étaient libérées.  

C’est la voix d’Icare qui te sorti de tes pensées, faisant te tourner vers lui. Bras croisés sur le pas de la porte, tel n’importe quel book boyfriend.

« Tu penses a quoi restant comme ca le regard vide ? »

« Je pense a pas gerber », dis-tu avant de tirer la langue, signifiant que tu riais.

C’était une demi-vérité, mais bon. L’un comme l’autre vous aviez l’habitude de vous retrouver dans des états pitoyables à cause de l’alcool.

En quelques mouvement, Icare était affalé dans le lit à coté de toi, et tu te tournas vers lui. L’écoutant saluer le confort de ton matelas.

« Ton lit est décidemment bien confortable. »

« Si tu le préfère au tiens tu peux venir dormir ici autant que tu veux », souffla tu douceur, observant ton bassiste avec des yeux certes fatigués mais surtout remplis d’amour.

« Je suis content de pouvoir finir la soirée ici, avec toi, c’est bien. »

«  Oui, c’est bien... », réponds-tu tandis qu’il posait sa main délicatement sur ta joue, que tu bougeas doucement vers lui, recherchant son contact. Même si ce n’était qu’une caresse innocente sur tes joues cramoisies.

« Tu vas réussir a dormir vu ton état tu crois ? », demanda-t-il presque inquiet.

« Mouais. Je sais pas si je vais arriver a dormir tout de suite. Surtout que j’ai l’impression que la chambre tangue… mais je veux juste être avec toi »

En disant ces mots, tu te blottit tout contre lui.  Tes mains sur le t-shirt d’Icare, ainsi que ta tête, appréciant cette proximité à laquelle tu t’étais interdit pendant des années.

«  J’ai encore du mal à réaliser tu sais… J’étais tellement persuadé que tu m’aimais pas… et je m’obstinais tellement avec cette foutu règle… »

Tu serres un peu son tshirt.

«  J’ai pas envie de m’endormir. Parce que j’ai peur de me réveiller demain et de réaliser que tout ça n’était qu’un rêve… »

Tu l’entends dire qu’il viendra plus souvent chez toi. C’est idiot. Mais ça te fait chaud au cœur.
Tu émet un petit sourire et tu reste contre lui tandis qu’il te câline.

Le bonheur.

C’était tout simplement parfait. Si on mettait de côté le fait que vous étiez coincé dans ce Montréal alternatif, que vous vous prendrez les réprimande d’Apocrypha demain et que tu était barbouillé a cause de l’alcool.

Mais malgré tout c’était parfait. Tu n’ oublieras jamais cette soirée.

A dévoiler ton amour, en pleurant sous les trombes d’eau. Le regardant tel un chien mouillé tel n’importe quel film a l’eau de rose.

Tu pourrais en faire une chanson tiens. Et peut-être même que toutes tes debuts de musiques pour Icare ou racontant ton amour pourraient faire l’oblet d’un album.

Le sortir pour la saint Valentin peut-être ?

Il faudrait que tu montres tout ça a Icare. Il avait pourtant déjà vu quelques textes sans percuter qu’ils parlaient de lui.

« Alors reste simplement comme ca a ne pas bouger, ca ira mieux demain. »

C’est Icare qui te réponds, alors que ton esprit papillotait tranquillement. Demain tu te reveillera a ses côtés. Tu etais tellement heureux de ca.

Tu arrêta un bref instant ton câlin pour le regarder. Alors qu’il te répondait au sujet de la règle.

« Ah oui la règle… j’avoue que je n’avais pas réalisé mes sentiments avant que tu les exposes, c’est bizarre mais je pense que j’ai toujours fuit cette possibilité car j’avais peur que la personne avec qui je serai, profite de moi. Enfin, avec toi la question ne se pose pas, tu as toute ma confiance. »


«   J’espere que.. je serais pas un petit ami trop merdique », souffle tu en ricanant. Avant de venir voler un baiser a Icare.  «    mais hé… promet moi que quoiqu’il se passe… on parlera ? La communication c’est l’essence même d’une relation réussie. Quoiqu’il se passe. Même si on a des trucs à se reprocher. On garde pas ça pour nous a ruminer dans notre coin… après on en fait une montagne.. et c’est l’anxiete assurée »

Et non tu ne visais pas vraiment ton ami Cody avec cette phrase. Mais tu était son confident. Tu savais comment il fonctionnait. Et t’avais pas envie d’une relation basée sur du non dit avec Icare.

Vous continuèrent de discuter un peu. Avant de finir par vous dire bonne nuit.

«  C’est pas un rêve rassure toi. Je serai encore là demain, promis. »

Un sourire. Un tendre baiser déposé sur ses lèvres  tout en gardant ta main sur son torse. Blottit ensuite ta tête contre le coin entre son épaule et son cou.

«   Tu as intérêt »

Puis le silence. Plus aucun mot. Quelques respirations et le sommeil.